Romberg (signe de) l.m.
Romberg's sign
Impossibilité de maintenir la station debout, pieds joints, avec tendance à la chute non latéralisée, lors de l'occlusion des yeux, liée à une atteinte des voies de la sensibilité profonde.
Lors de la marche, on observe, avec majoration dans l'obscurité, une projection exagérée des membres inférieurs, une instabilité au demi-tour, aux descentes d'escalier.
Ce signe se rencontre classiquement dans la syphilis tertiaire, en particulier dans le tabes dorsalis, syndrome radiculocordonal postérieur, en association avec la double triade : douleurs en éclair-ataxie-dysurie et signe d'Argyll-Robertson-aréflexie-hypoesthésie proprioceptive.
Il peut être également retrouvé dans d'autres atteintes des cordons postérieurs médullaires : syndrome de sclérose combinée de la neuroanémie de Biermer, sclérose en plaques, neuropathie sensitive de Denny-Brown, etc.
Il existe également un signe de Romberg labyrinthique, ou "faux signe de Romberg", en relation avec un syndrome périphérique, où le déséquilibre et la chute sont retardés par rapport à la fermeture des yeux et toujours latéralisés dans la même direction.
Par extension, l'usage appelle manœuvre de Romberg la posture debout-pieds joints-yeux ouverts puis fermés, cherchant à mettre en évidence le signe de Romberg.
M. H. Romberg, neurologue allemand (1846)
→ ataxie