hormone lactogène placentaire l.f.
placenta lactogenic hormone
Hormone protéinique sécrétée par le placenta, présentant beaucoup d'homologies avec la prolactine.
Constituée de deux chaînes d’un poids moléculaire de 35 000, comportant 190 acides aminés, elle est aussi voisine de l’hormone de croissance. Elle stimule la montée laiteuse, mais elle a aussi un rôle dans la formation des tissus fœtaux et des annexes. Elle est sécrétée par le syncytiotrophoblaste dès le 13ème jour de la grossesse. Sa teneur, reflet de la fonction placentaire, augmente progressivement jusqu’à la 36ème semaine puis diminue légèrement jusqu’à la 40ème semaine. Elle possède des propriétés lutéotrophiques, mammotrophiques et lactogéniques. Son action somatotrope participe à la croissance fœtale. Elle présente par ailleurs une activité lipolytique, protéolytique et hyperglycémiante. Son dosage présente un intérêt pronostique en cas de retard de croissance intra-utérin, traduit par une baisse de la teneur plasmatique et dans le dépistage de la souffrance fœtale.
Étym. gr. hormaô : j'excite
Syn. hormone chorionique somatotrope, hormone lactogène placentaire, hormone chorionique somato-mammotrope, somato-mammotrophine chorionique humaine
[O4]
hormone placentaire lactogène l.m.
human placental lactogen
Hormone polypeptidique placentaire de structure et d'action voisines de celles de l'hormone somatotrope et de la prolactine.
Elle contribue au développement mammaire pendant la grossesse et à l'élaboration de la sécrétion lactée.
Son rôle réel est mal élucidé. Elle semble ne pas avoir d’effet direct sur le fœtus, car elle ne passe pas la barrière placentaire. Chez la mère elle favoriserait les synthèses protéiques, une meilleure utilisation des graisses contribuant à un bon équilibre glycémique maternel et fœtal. Son dosage constitue un très bon reflet de la vitalité placentaire.
Syn. somato-mammotrophine chorionique humaine, hormone chorionique somato-mammotrophique, hormone lactogène placentaire
Sigle HPL
→ hormone chorionique somatotrope
[O4]
hormone lactogène l.f.
lactogenic hormone
[O4]
hormone gonadotrope ménopausique humaine l.f.
human menopausal gonadotropin
Étym. gr. hormaô : j'excite
Syn. gonadotrophine ménopausique humaine
Sigle HMG
→ gonadotrophine ménopausique humaine
[O4]
hormone gonadotrope d'origine placentaire l.f.
placental chorio-gonadotropic hormone
Étym. gr. hormaô : j'excite
Syn. gonadotrophine chorionique (hCG)
[O4]
hormone placentaire l.f.
placental hormone
Hormone sécrétée par le placenta.
Ces hormones sont de natures diverses :
- soit protéique : l'hormone chorionique gonadotrope (ou HCG), l'hormone chorionique somatotrope (appelée aussi hormone placentaire lactogéne placentaire ou HPL ou hormone chorionique somatomammotrope), le NGF (ou facteur de croissance des cellules nerveuses), la relaxine, accessoirement la protéine placentaire PP ;
- soit stéroïde : testostérone et œstrogènes biosynthétisés à partir du sulfate de déhydro-épiandrostérone (ou SDHEA, androgène de la surrénale fœtale, désulfaté dans le foie fœtal par une sulfatase et aromatisé dans le placenta par une aromatase)
La progestérone biosynthétisée à partir de la 8ème semaine d'aménorrhée, à partir du cholestérol plasmatique, se substitue à la progestérone du corps jaune pour assurer le maintien de la grossesse.
Étym. gr. hormaô : j'excite
[O4]
Édit. 2015
hormone de libération de l'hormone de croissance l.f. (GH-RH)
growth hormone-releasing hormone
Polypeptide de 44 acides aminés d’origine hypothalamique qui stimule la sécrétion antéhypophysaire de l'hormone de croissance.
Libérée dans la circulation sanguine du système porte hypothalamo-hypophysaire, la GH-RH se lie à un récepteur spécifique à 7 domaines transmembranaires des cellules somatotropes de l’antéhypophyse.
En alternative aux tests de stimulation classiques par l’hypoglycémie insulinique, les aminoacides (arginine, ornithine) ou l’association propranolol-glucagon, la GR-RH peut être utilisée pour évaluer la capacité sécrétoire de l’hormone de croissance par l’antéhypophyse.
I. D. Frantz Jr, biochimiste américain (1962), R. R. Deuben et J. Meites, physiologistes américains (1964), identifiée et synthétisée par R. Guillemin, médecin endocrinologue américain, membre de l'Académie de médecine (1982), prix Nobel de médecine en 1977.
Étym. gr. hormaô : j'excite
Syn. somatolibérine , somatocrinine
Sigle angl. GR-RH
[ O4]
Édit. 2019
lactogène adj.
lactogenic
Qui favorise la sécrétion du lait.
Les hormones lactogènes sont la prolactine antéhypophysaire et l'hormone placentaire lactogène sécrétée depuis le deuxième mois jusqu'à la fin de la grossesse.
anaplasmose granulocytique humaine l.f.
human granulocytic anaplasmosis, human granulocytic ehrlichiosis
Maladie zoonotique due à la bactérie Anaplasma phagocytophilum, répandue en Eurasie et sur le continent américain.
Les patients infectés par cette bactérie présentent une fièvre, des frissons, des myalgies, des céphalées, une thrombopénie, une leucopénie, une augmentation des transaminases. L'évolution est habituellement favorable mais des complications sévères peuvent néanmoins survenir, comme des syndromes de choc septique, des coagulopathies, des détresses respiratoires, des myocardites, des insuffisances rénales aiguës. Beaucoup d'infections demeurent asymptomatiques ou se présentent comme une maladie très fruste. Le diagnostic biologique repose sur l'isolement du germe sur culture de cellules ou surtout sur l'immunofluorescence indirecte et la PCR. Le traitement fait surtout appel à la doxycycline. La transmission de la bactérie en cause a lieu par morsure de tique ; des cas d'infection par transfusion sanguine sont connus.
D. B. Sykes, médecin américain (2020)
Syn. ehrlichiose granulocytique humaine, anaplasmose (ou ehrlichiose) granulocytaire humaine
[D1,D4,D5]
Édit. 2020
antithrombine humaine l.f.
human antithrombin
Inhibiteur physiologique de la coagulation utilisé dans le traitement des déficits constitutionnels et acquis sévères en antithrombine.
Il est extrait du plasma des donneurs de sang.
bioclimatologie humaine l.f.
human bioclimatology
Branche de la biologie qui étudie l’action des facteurs physiques de l’environnement (température, humidité, éléments d’un climat, etc.), sur la physiologie humaine et sa pathologie.
→ climat
Édit. 2017
ehrlichiose granulocytique humaine l.f.
human granulocytique ehrlichiosis
Syn. anaplasmose granulocytique humaine
→ anaplasmose granulocytique humaine
[D1, D2, D5]
Édit. 2019
ehrlichiose monocytique humaine l.f.
human monocytic ehrlichiosis
Maladie humaine répandue en Amérique du Nord, due à la bactérie Ehrlichia chaffeensis, présente dans les monocytes et les macrophages.
Le tableau clinique de cette maladie associe fièvre, anorexie, céphalées, frissons, myalgies et arthralgies, nausées, vomissements et douleurs abdominales. Un syndrome méningé est assez fréquent, de même qu'une atteinte pulmonaire. Des complications ont été rapportées : rhabdomyolyse, insuffisance rénale, myocardite. Biologiquement, on constate une thrombopénie, une leucopénie et une augmentation des transaminases. Le diagnostic biologique repose sur l'isolement du germe sur culture de cellules ou surtout sur l'immunofluorescence indirecte et la polymerase chain reaction. Le traitement fait surtout appel à la doxycycline. La maladie est connue des Etats-Unis (principalement dans le sud-est) où elle constitue une endémie rurale verno-estivale avec parfois de petites poussées épidémiques. Le vecteur majeur est la tique Amblyomma americanum. Des traces sérologiques sont aussi retrouvées chez l'Homme en Amérique du sud.
Syn. ehrlichiose humaine américaine, ehrlichiose monocytaire humaine
→ Ehrlichia chaffeensis, rhabdomyolyse, myocardites, doxycycline, polymerase chain reaction
[D1, D2]
Édit. 2019
génétique humaine l.f.
human genetics
Partie de la génétique consacrée à l'étude de la transmission de caractères héréditaires au sein des familles et des différentes populations humaines, que ces caractères soient normaux ou qu'ils aient des modes d'expression pathologiques.
Les objets d'étude de la génétique humaine sont innombrables, tant sont variés les aspects du polymorphisme : caractéristiques anthropologiques, polymorphisme antigénique, épidémiologie des anomalies métaboliques ou chromosomiques, etc. Elle s’occupe également de la découverte de gènes dont les mutations sont responsables des maladies génétiques.
gonadotrophine ménopausique humaine l.f.
human menopausal gonadotrophin
Hormones gonadotropes hypophysaires, FSH et LH, sécrétées en grande quantité après la ménopause.
Son recueil dans les urines de femmes ménopausées permet son utilisation thérapeutique pour la stimulation de la croissance folliculaire chez les femmes traitées pour une stérilité endocrinienne ou stimulées en vue d'une fécondation in vitro. Pour cet usage, elle est aujourd'hui remplacée par les hormones synthétiques recombinantes obtenues par génie génétique.
Syn. hormone gonadotrope ménopausique humaine
Abrév. HMG
immunothérapie de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine l.f.
Adjonction d’un traitement immunomodulateur, tel que l’interleukine 2, au traitement antirétroviral.
Destinée à stimuler la croissance et la prolifération des lymphocytes T, elle est indiquée chez les patients ayant une réponse immunitaire insuffisante sous trithérapie suivie depuis au moins six mois.
Étym. lat. immunis : exempt de
→ sida
somatomammotrophine chorionique humaine l.f
human chorionic somatomammotrophin
Glycoprotéine sécrétée par le placenta dont l’action est proche de celle de la prolactine : elle stimule la croissance de la glande mammaire et la sécrétion lactée.
Son dosage dans le plasma servait de témoin de la fonction placentaire dans les grossesses pathologiques.
Syn. hormone placentaire lactogène, hormone chorionique somatotrope, somato-mammotrophine chorionique humaine
Sigle HCS
stérilisation humaine l.f.
sterilization
Action de rendre stérile une personne.
La stérilisation masculine est presque toujours réalisée par une vasectomie bilatérale, celle-ci étant chirurgicalement réversible par vasovasostomie.
traitement de l'eau destinée à la consommation humaine l.m.
Ensemble des techniques et équipements mis en œuvre pour produire de l’eau de consommation humaine à partir d’une eau issue du milieu naturel, non distribuable.
Les eaux de surface ou souterraines ne sont pas toujours d’une qualité conforme aux normes de qualité requises pour leur distribution en vue de la consommation humaine ; elles doivent donc subir une ou plusieurs phases de « nettoyage » qui peuvent être physiques (filtration), chimiques (notamment chloration de l’eau) et/ou biologiques.
virus de l'immunodéficience humaine (VIH) l.m.
human immunodeficiency virus (HIV)
Rétrovirus responsable du syndrome d'immunodéficience acquise humaine (sida).
Deux virus à ARN, transcrits en ADN proviral par une transcriptase inverse virale, sont actuellement connus : VIH1 et VIH2. La transmission du virus est principalement parentérale, sexuelle et maternofœtale. Le test ELISA et le Western Blot sont les tests de routine, utilisés pour le dépistage, de même que l’évaluation de la charge virale est utilisée pour le suivi thérapeutique.
Caractérisé par un cyle réplicatif au sein des cellules exprimant à leur surface la molécule CD4, le VIH induit une disparition progressive de ces cellules infectées, notamment les lymphocytes CD4 impliqués dans les mécanismes de défense immunitaire. Cette disparition progressive d'effecteurs de l'immunité cellulaire, contrastant avec une immunité humorale détectable mais insuffisante, rend compte de la fréquence des infections opportunistes (cytomégalovirose, mycobactériose, pneumocystose, toxoplasmose, cryptococcose, histoplasmose, etc.) et de l'émergence de cancers (sarcome de Kaposi, lymphome, etc.).
Les thérapeutiques antirétrovirales se répartissent en quatre classes de médicaments : des inhibiteurs de la rétrotranscriptase (analogues de nucléosides et inhibiteurs non nucléosidiques), inhibiteurs de la protéase, inhibiteurs d’entrée. L’instauration d’un traitement (trithérapie le plus souvent) et une surveillance adaptée permettent une réduction considérable, voire une une nondétection de la charge virale plasmatique et une amélioratioin significative de l'espérance et de la qualité de vie des patients malgré la fréquence des effets secondaires.
La transmission verticale maternofœtale du virus, contemporaine de l'accouchement dans la majorité des cas, avoisine 25%. Elle est réduite à moins de 15% par la prise de médicaments antiviraux (AZT) pendant la grossesse.
L. Montagnier, membre de l’Académie de médecine et F. Barré-Senoussi, virologues de l’Institut Pasteur de Paris, tous deux prix Nobel de médecine en 2008
Syn. HTLV, LAV (obsolètes)
→ sida, ELISA (technique), western (technique), charge virale plasmatique, CD 4, cytomégalovirus, mycobactériose à Mycobacterium avium-intracellulare, pneumocystose, toxoplasmose, cryptococcose, histoplasmose, Kaposi (maladie de), lymphome, inhibiteurs de la transcriptase inverse, inhibiteurs de la protéase, inhibiteurs d’entrée, AZT
eau destinée à la consommation humaine l.f.
water fit for human consumption
Selon l’article R 1321-1 du code de la santé publique :
1) toutes les eaux qui, soit en l'état, soit après traitement, sont destinées à la boisson, à la cuisson, à la préparation d'aliments ou à d'autres usages domestiques, qu'elles soient fournies par un réseau de distribution, à partir d'une citerne, d'un camion-citerne ou d'un bateau-citerne, en bouteilles ou en conteneurs, y compris les eaux de source ;
2) toutes les eaux utilisées dans les entreprises alimentaires pour la fabrication, la transformation, la conservation ou la commercialisation de produits ou de substances destinés à la consommation humaine, qui peuvent affecter la salubrité de la denrée alimentaire finale, y compris la glace alimentaire d'origine hydrique.
Les eaux destinées à la consommation humaine doivent (directive européenne 98/83/CE du 3 novembre 1998) :
- ne pas contenir un nombre ou une concentration de micro-organismes, de parasites ou de toutes autres substances constituant un danger potentiel pour la santé des personnes ;
- être conformes aux limites de qualité, portant sur des paramètres microbiologiques et chimiques, définies par arrêté du ministre chargé de la santé.
- satisfaire à des références de qualité, portant sur des paramètres microbiologiques, chimiques et radiologiques, établies à des fins de suivi des installations de production, de distribution et de conditionnement d'eau et d'évaluation des risques pour la santé des personnes.
Syn. eau potable
[C1,E1,R2]
Édit. 2018
angiochoriome placentaire l.m.
chorioangioma of the placenta
Hamartome placentaire à structure vasculaire responsable d'hydramnios, d'hémorragie intra-utérine, de mort fœtale, d'hypotrophie et de malformations.
Édit. 2017
Syn. chorangiome
→ fibrome placentaire, hamartome placentaire
[A4,F2,O3,Q4]
angiome placentaire l.m.
angioma of the placenta
[K4,O3]
Édit. 2017
barrière placentaire l.f.
placental barrier
Disposition du placenta des primates où les villosités du chorion fœtal sont immergées dans le sang maternel de la chambre intervilleuse, interposant plusieurs couches cellulaires fœtales à fonction de filtre sélectif entre les circulations maternelle et fœtale.
P. ex. la digitaline franchit, l'insuline ne franchit pas la barrière placentaire.
Édit. 2017
biopsie placentaire l.f.
placental biopsy
Prélèvement transabdominal de placenta, pouvant être réalisé en début de grossesse à partir de 15 semaines d'aménorrhée jusqu'aux alentours de 34 semaines d'aménorrhée.
Ce prélèvement est toujours pratiqué sous contrôle échographique, à l'aide d'une aiguille. Il est indiqué lors de la découverte échographique d'une anomalie morphologique faisant suspecter une anomalie chromosomique (omphalocèle, atrésie duodénale, certaines cardiopathies ou uropathies, retard de croissance inexpliqué, etc.), plus rarement, au-delà du terme de 20 semaines d'aménorrhée, pour étude du caryotype en raison de l’âge maternel, d’une anomalie chromosomique équilibrée chez l'un des parents, ou d’une anomalie chromosomique chez l'un des enfants du couple.
La plupart des auteurs lui préfèrent soit l'amniocentèse dans les situations ne nécessitant pas la réalisation d'un caryotype rapide, soit le prélèvement de sang fœtal qui peut être pratiqué à partir de 20 semaines d'aménorrhée jusqu'au terme de la grossesse et qui permet l'obtention du caryotype.
Étym. gr. bios : vie ; opsis : vue
→ biopsie
Édit. 2017