Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine – version 2024

1 résultat 

éthylotest n.m.

ethylotest

Appareil permettant de dépister la présence d’alcool dans l’air expiré et d’évaluer de manière approximative l’alcoolémie dont il existe deux types.
Les éthylotests de catégorie A comportent un tube réactif contenant un sel de chrome de valence 6 (bichromate de potassium) relié à une poche souple de type « ballon » d’une contenance d’environ 1 L, à usage unique, dans laquelle souffle le sujet. En cas de présence d’alcool, au-delà d’une limite voisine de 0,25 mg/L d’air, correspondant approximativement dans le sang à 0,5 g /L, le bichromate de couleur jaune est réduit en sel de chrome de valence 3 de couleur verte. La précision est de l’ordre de 15 à 20 %.
Les éthylotests de catégorie B sont des appareils électroniques portables. Le sujet souffle à l’aide d’un embout à usage unique jusqu’à ce qu’un signal indique que la quantité d’air est suffisante. Grâce à un catalyseur, l’alcool est oxydé en acide acétique, en produisant un courant électrique (deux électrons par molécule d’éthanol) d’intensité proportionnelle à la concentration d’éthanol. La mesure dure environ 20 secondes. La lecture est de type numérique. La précision est voisine de 5 à 10 %. La présence d’autres substances réductrices, en particulier d’alcools légers ou d’aldéhydes, présents dans certains jus de fruits, est susceptible de positiver faussement la réaction.
Ces deux types d’éthylotests n’ont aucune valeur légale et, en cas de résultat positif, les officiers de police judiciaire exigent un dosage précis à l’aide d’un éthylomètre, ou d’un dosage toxicologique après prélèvement de sang si le sujet n’est pas en état de souffler dans l’appareil.
alcoolémie

[B3,G3]

Édit. 2018