Journal articles Le Bulletin est édité avec Elsevier-Masson. Les rapports de l'Académie sont disponibles intégralement sur le site internet de l'Académie. L'accès aux autres textes peut être obtenu sur Em-Consulte. Les archives du Bulletin sont disponibles en accès libre sur le site Gallica de la BNF (numéros de de 1836 à 2017) et sur le site de l'Académie (de 2001 à 2018).
Accès au Bulletin électronique sur Em-Consulte
Consulter les instructions aux auteurs
Session of 17 novembre 2020
Communication scientifique
Cellules humaines à usage thérapeutique : état de la questionHuman cells for therapeutics purpose: State of the art
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Les cellules souches humaines pluripotentes induites et les cellules souches embryonnaires humaines ont des caractéristiques de pluripotence et de dérivation permettant aussi l’étude des maladies. Ces cellules sont utilisées actuellement pour le traitement des maladies neurologiques comme la maladie de Parkinson ou dans les pathologies cardiaques. La thérapie génique a été un succès pour le traitement des hémophilies A et B, les hémoglobinopathies et les déficits immunitaires. La greffe de cellules souches hématopoïétiques est un traitement standard des leucémies, cependant que les CAR-T représentent un nouveau traitement prometteur y compris dans les lymphomes et le myélome.
Lire la suite >Session of 17 novembre 2020
Communication scientifique
Médicaments biosimilaires : enjeux réglementaires et impacts médicoéconomiquesBiosimilar medicines: Regulatory issues and medico-economic impacts
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Le concept de médicament biosimilaire a été lancé par les directives européennes de 2001 et 2004 avec les premières autorisations européennes de mise sur le marché (AMM) délivrées en 2006. Ce sont des « copies » de médicaments biologiques, pour la plupart des protéines. Compte tenu de la variabilité inhérente aux processus de « synthèse biologique » quelques variations de la structure chimique du produit fini peuvent être observées sur les résidus glycosylés mais pas sur la séquence d’acides aminés pour les protéines. Pour cette raison, le dossier de demande d’AMM de ces produits, contrairement aux génériques, doit comporter une démonstration d’équivalence thérapeutique dans au moins l’une des indications thérapeutiques du princeps. C’est l’arrivée des biosimilaires des anticorps monoclonaux qui a vraiment marqué leur avènement avec les biosimilaires d’infliximab, d’étanercept et d’adalimumab dans les domaines de la rhumatologie, gastroentérologie et dermatologie, puis dans les domaines de la cancérologie avec les biosimilaires de rituximab, trastuzumab et enfin bévacizumab. Si l’arrivée des biosimilaires réduit le risque de ruptures d’approvisionnement des produits princeps, leur intérêt est principalement économique, permettant la réduction du prix des traitements face aux princeps biologiques coûteux. Avec l’expérience acquise, les réticences à l’interchangeabilité des produits se sont estompées.
Lire la suite >Session of 17 novembre 2020
Communication scientifique
Actualités thérapeutiques et innovations dans les maladies systémiques et auto-immunesUpdate on treatments and innovations in systemic auto-immune diseases
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Le traitement des maladies auto-immunes bénéficie depuis quelques années de nouveaux médicaments dont certains sont prometteurs. Les choix thérapeutiques et les objectifs de traitement sont cependant variables d’une maladie auto-immune à l’autre. Les progrès médicamenteux ont surtout été obtenus dans les vascularites. Au cours du lupus, malgré de nombreux médicaments ciblant des mécanismes pathogéniques spécifiques, peu de médicaments se distinguent comme étant d’un apport majeur pour la prise en charge de cette maladie. Les innovations thérapeutiques sont bien différentes dans la sclérodermie systémique. Il n’y a toujours pas de médicament de fond efficace mais les traitements symptomatiques se multiplient et sont partiellement efficaces. Le seul traitement de fond qui parait apporter aujourd’hui un bénéfice dans la sclérodermie est la transplantation de cellules souches autologues.
Lire la suite >Published 16 November 2020
Communiqué
Vaccination against Covid-19: for hope to take shape! Lire la suite >Session of 10 novembre 2020
Rapport
Rapport 20-05 – La transplantation cardiaque chez l’adulteCardiac transplantation in adult patients
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
La transplantation cardiaque est le traitement de référence de l’insuffisance cardiaque terminale réfractaire au traitement médical optimal, avec une médiane de vie post greffe de 12 ans. Pourtant, l’accès à la transplantation tend actuellement à diminuer et il existe une inadéquation entre le nombre de receveurs et celui des donneurs. Ce rapport revoit les indications, les contre-indications de la transplantation cardiaque et les complications survenant lors du suivi. Les conditions d’une meilleure prise en charge de l’insuffisance cardiaque sévère dans l’ensemble du territoire national et d’une optimisation de l’offre de transplantation cardiaque sont examinées et le recours aux greffons prélevés chez des patients décédés après un arrêt circulatoire est discuté.
Lire la suite >Session of 10 novembre 2020
Communication scientifique
Enquête étiologique des hypoparathyroïdies spontanées : étude de 38 patientsEtiological investigation of spontaneous hypoparathyroidism: Study of 38 patients
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Se différenciant des pseudohypoparathyroïdies, des hypoparathyroïdies fonctionnelles et des hypoparathyroïdies iatrogènes, les hypoparathyroïdies spontanées lésionnelles constituent des entités rares dont les causes sont encore imparfaitement connues. Congénitales ou acquises, elles s’inscrivent dans 3 grands cadres nosologiques : génétiques, auto-immuns, ou liés à des maladies générales, infiltratives ou par surcharge. Les causes génétiques sont de constitution lente, se révèlent progressivement chez l’enfant, l’adolescent ou l’adulte, répondant aux entités connues sous les noms de syndrome de Di George (CATCH 22) typiquement par agénésie parathyroïdienne avec aplasie thymique, malformations cardiaques et vasculaires en liaison avec une délétion du chromosome 22, de syndrome HDR (hypoparathyroidism deafness, renal dysplasia) par mutation de GATA3, et de syndrome HRD (hypoparathyroidism, retardation, dysmorphism) par mutation de TCFE, d’hypocalcémie familiale hypercalciurique par mutation gain de fonction du récepteur du calcium. Les hypoparathyroïdies auto-immunes sont soit isolées, soit syndromiques dans le cadre des polyendocrinopathies auto-immunes de type 1 (syndrome APECED) par mutation homozygote du gène de la protéine AIRE (21q) inactivant la transcription des autoanticorps au niveau du thymus notamment. Enfin des hypoparathyroïdies s’observent dans les hémochromatoses secondaires, la maladie de Wilson, les cytopathies mitochondriales, en association avec la thyroïdite de Riedel et certaines maladies granulomateuses. Les difficultés de la reconnaissance du diagnostic étiologique des hypoparathyroïdies spontanées sont illustrées par le rapport d’une série lilloise de 38 patients. Un algorithme diagnostique est proposé.
Lire la suite >Session of 10 novembre 2020
Communication scientifique
Angiopathie amyloïde cérébrale : avancées récentes et perspectivesCerebral Amyloid Angiopathy: New Insights and Perspective
Les auteurs déclarent ne pas n’avoir pas de liens d’intérêts.
L’Angiopathie Amyloïde Cérébrale sporadique (AAC) est une micro angiopathie cérébrale fréquente, liée à l’âge, caractérisée par l’accumulation de peptide amyloïde Aβ dans la paroi des artères lepto-méningées et des vaisseaux corticaux. C’est la cause principale d’hémorragies intracérébrales lobaires de la personne âgée. Son origine reste largement méconnue. Un défaut de clearance du peptide Aβ est largement évoqué dans sa physiopathologie. L’étude de sujets porteurs de mutations dans les rares formes héréditaires montre qu’une longue période pré-symptomatique est probable. L’hémorragie intracérébrale lobaire, avec son risque de récidive élevé, constitue l’avenue clinique la mieux connue. L’AAC est également à l’origine directe de déclin cognitif avec un risque évolutif élevé vers une démence. Elle est également à l’origine de manifestations neurologiques focales déficitaires transitoires (TFNE). L’existence d’une forme à composante inflammatoire suggère l’association d’une réponse auto-immune spécifique. L’identification de biomarqueurs permet de mieux en caractériser l’histoire naturelle et le risque évolutif : IRM (micro-saignements, micro infarctus corticaux, hémosidérose corticale, saignements méningés, atrophie corticale, hyper signaux de la substance blanche, dilatation des espaces péri vasculaires) TEP amyloïde, biomarqueurs amyloïdes du liquide cérébro-spinal, contribuent à créer une d’empreinte de la maladie. Si l’anatomo-pathologie reste un élément essentiel du diagnostic, ils ont permis d’affiner la probabilité du diagnostic de la maladie (critères de Boston modifiés). Aucune thérapeutique spécifique n’est à ce jour disponible mais nombre de développements sont en cours. Le contrôle strict de la pression artérielle, et la stratégie thérapeutique vis-à-vis des anticoagulants chez les patients à haut risque embolique sont des éléments clés de la prise en charge.
Lire la suite >Published 9 November 2020
Communiqué
Communiqué de l’Académie nationale de médecine et de l’Académie nationale de chirurgie : Covid-19 et continuité des soins Lire la suite >Published 5 November 2020
Communiqué
Mutation of Sars CoV-2 in Danish mink and precautionary measures Lire la suite >Published 4 November 2020
Communiqué
Death far away from families Lire la suite >Session of 3 novembre 2020
Communication scientifique
La dégénérescence maculaire liée à l’âge en 2020Age related macular degeneration 2020
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Au cours des deux dernières décennies, il est observé une diminution de la prévalence de la dégénérescence maculaire (DMLA) et une amélioration de l’acuité visuelle des patients atteints en raison de l’amélioration du mode de vie, et des progrès de la prise en charge. Cependant, la DMLA qui constitue la première cause du handicap visuel dans le monde pour la population âgée de plus de 50 ans, demeure encore incomplètement comprise et ne connaît pas à ce jour de guérison. La thérapie génique ou les injections de cellules souches multipotentes ouvrent la voie vers de nouveaux traitements moins contraignants que les injections répétées d’anti-VEGF.
Lire la suite >Session of 3 novembre 2020
Communication scientifique
Les microvésicules cellulaires : biomarqueurs émergents en pathologie cardiovasculaire : intérêt dans le risque thrombotique de la COVID 19Cellular microvesicles: Emerging biomarkers in cardiovascular disorders: application in the thrombotic risk associated to COVID 19
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Les maladies cardiovasculaires sont une des premières causes de mortalité et de morbidité dans le monde et la recherche de biomarqueurs permettant de stratifier le risque est un enjeu majeur. Les microvesicules sont des fragments de membranes générés par toutes les cellules de l’organisme. Elles sont reconnues aujourd’hui comme des vecteurs d’information biologiques participant à la communication intercellulaire et des biomarqueurs dont la pertinence clinique a été démontrée. En effet, l’élévation des taux plasmatiques des microvésicules a été rapportée dans différents contextes cardiovasculaires incluant l’athérosclérose, les syndromes coronariens aigus, les accidents vasculaires cérébraux, les thromboses associées au cancer ou aux infections comme la COVID- 19. Dans ce contexte infectieux émergeant, les microvésicules ont récemment été identifiées comme des biomarqueurs prometteurs dans l’identification précoce des patients à risque et dans la prédiction du risque thrombotique. Les progrès accomplis ces dernières années pour développer des techniques ultrasensibles permettant d’énumérer ou de mesurer l’activité fonctionnelle des microvésicules, associés aux efforts de standardisation impulsés par les sociétés savantes, permettent aujourd’hui d’accélérer leur transfert vers la clinique, afin de les positionner comme des candidats prometteurs pour une médecine personnalisée à visée cardiovasculaire.
Lire la suite >Session of 3 novembre 2020
Communication scientifique
Relation pharmacocinétique/pharmacodynamique entre la concentration sanguine de tétrahydrocannabinol et l’aptitude à conduire un véhicule chez des consommateurs occasionnels ou chroniques de cannabisPharmacokinetic/pharmacodynamic relationship between tetrahydrocannabinol blood concentration and ability to conduct a vehicle in chronic and occasional cannabis consumers
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Étant donné le contexte sanitaire épidémique lié au Covid-19 du mois de mars 2020, la présentation orale de cette communication en séance à l’Académie a été reportée.
Objectif
La relation pharmacocinétique/pharmacodynamique (PK/PD) après une prise fumée de cannabis et l’aptitude à conduire est peu documentée.
Méthodes
Le tétrahydrocannabinol (THC) et ses deux principaux métabolites ont été mesurés dans le sang de 15 consommateurs chroniques (CC, 1–2 joints/j) et de 15 consommateurs occasionnels (CO, 1–2 joints/semaine) 12 fois pendant 24h après consommation d’une cigarette contenant de manière randomisée du placebo, 10mg ou 30mg de THC. Les effets ont été évalués 7 fois par un test de vigilance (temps de réaction) et un simulateur de conduite durant la même période.
Résultats
Il n’existe pas de relation PK/PD. La concentration sanguine en THC et 11-OH-THC est maximale dès la fin de la consommation alors que les effets sont maximums 5 à 6h après. Après une même dose consommée, la concentration sanguine de THC est pratiquement deux fois plus élevée chez les CC que chez les CO. Les CC ont toujours du THC dans le sang (>1ng/mL) après 24h alors qu’il est<0,5ng/mL chez les CO après 6h environ. Les effets sur l’allongement du temps de réaction sont plus importants pour les CO (+19 % à 10mg et +27 % à 30mg) que pour les CC (+11 % à 10mg et +19 % à 30mg), de même sur l’aptitude à conduire où on ne retrouve pas d’effet dose (+25 % d’erreur pour les CC vs +34 % chez les CO). L’effet total sur la conduite dure environ 8h chez les CC et jusqu’à 13h chez les CO.
Conclusion
Le cannabis a un effet délétère sur la conduite, décalé dans le temps par rapport à la cinétique sanguine du THC.
Session of 20 octobre 2020
Rapport
Rapport 20-04. Les prescriptions médicamenteuses dans le rhume de l’adulte d’origine viraleDrug prescriptions in adult common cold of viral origin
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Aucun traitement du rhume de l’adulte n’a réellement fait preuve d’une grande efficacité. Or, les prescriptions médicamenteuses sont nombreuses et variées, représentant à la fois un danger en termes de santé publique et de risque d’effet indésirable individuel, et un coût non justifié en termes de dépenses de santé. Après une analyse de la littérature et des données socioéconomiques, le rapport propose (i) de créer un « Observatoire national du rhume », (ii) d’améliorer la formation des médecins et des pharmaciens en se basant sur une nouvelle nosologie : l’IVVAS, (iii) de définir la place de l’antibiothérapie dans le traitement du rhume à partir des recommandations des sociétés savantes, (iv) de limiter l’usage de la corticothérapie le plus souvent inadaptée ainsi que l’usage des vasoconstricteurs en raison de leurs effets indésirables, en suggérant qu’ils ne soient délivrés que sur prescription médicale, (v) d’alerter le grand public des dangers de l’automédication et de la dangerosité et de l’inefficacité de nombreux traitements utilisés.
Lire la suite >Published 20 October 2020
Communiqué
Feedback: designing an effective screening Lire la suite >Published 20 October 2020
Communication scientifique
Développement professionnel continu (DPC) et émergence de la recertification en France. Évolution législative et commentairesContinuing professional development and recertification process in France
Les auteurs déclarent être conseillers nationaux de l’Ordre national des médecins.
Étant donné le contexte sanitaire épidémique lié au Covid-19 de l'année 2020, cette communication a été publiée en juin 2020 (Tome 204 n°6) mais sa présentation orale en séance à l’Académie a été reportée au 20/10/2020.
La formation médicale continue (FMC) est une obligation déontologique et légale en France. L’évaluation des pratiques professionnelles (EPP) a rejoint en 2004 l’obligation d’acquisition des connaissances pour devenir le développement professionnel continu (DPC) en 2009. Actuellement, le dispositif est complet : définition, organisation et validation. Mais l’obligation individuelle pour valider le DPC n’a jamais été appliquée. La recertification prévue par la loi de 2019 ne sera opérationnelle qu’en 2021, au plus tôt. Son pilier essentiel est le DPC. La mission de recertification qui a préparé la loi exclut toutes épreuves de vérification des connaissances. La recertification se fait par une valorisation du parcours professionnel comprenant, outre le DPC, une activité maintenue et régulière, une amélioration de la relation avec le patient, la prise en compte de la santé du médecin et l’absence d’évènements indésirables. L’Ordre veillant sur la compétence des médecins, c’est lui qui reçoit la validation du DPC, comme il recevra celle de la recertification.
Lire la suite >Session of 20 octobre 2020
Communication scientifique
Personnes âgées et réanimationIntensive care for old patients
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Étant donné le contexte sanitaire épidémique lié au Covid-19 de l'année 2020, cette communication a été publiée en mai 2020 (Tome 204 n°5) mais sa présentation orale en séance à l’Académie a été reportée au 20/10/2020.
Il n’existe actuellement aucune recommandation nationale ou internationale pour l’admission dans un service de réanimation de patients âgés de plus de 80 ans et il n’existe pas de score de sévérité pronostique spécifique aux patients âgés. Dans cette revue, nous envisageons successivement les spécificités des patients âgés avant d’aborder la question des critères et conditions d’admission dans un service de réanimation. Pendant le séjour de réanimation, l’intensité des traitements doit être réévaluée et des décisions de limitations de traitement peuvent être prises. Enfin, le meilleur critère de jugement du bien-fondé des décisions est le pronostic vital mais aussi fonctionnel et la qualité de vie à long terme pour le patient mais aussi pour son entourage. Nous proposons un algorithme intégrant toutes ces étapes et visant à éclairer les décisions pour les praticiens mais aussi pour les patients et leur famille. Les évolutions démographiques actuelles et à venir ainsi que les contraintes financières ne nous permettront pas de faire l’économie de cette réflexion. Nous souhaitons ouvrir un débat sociétal relayé par l’Académie nationale de médecine et s’appuyant sur les travaux nationaux et internationaux les plus récents.
Lire la suite >Published 14 October 2020
Communiqué
Covid-19 Pandemic: Holding the Ridge Lire la suite >Session of 13 octobre 2020
Communication scientifique
Avancées de la conservation des greffons destinés à la transplantationProgress in organ preservation for transplantation
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
La conservation d’organes peut être définie comme l’ensemble des procédés qui s’attachent à protéger le greffon des méfaits de l’anoxie entre le moment de sa déafférentation vasculaire chez le donneur et celui de sa revascularisation chez le receveur. Elle s’est appuyée longtemps sur le principe selon lequel l’hypothermie, distribuée par la perfusion initiale de solutions de conservations dans les vaisseaux du greffon, atténuait les méfaits de l’ischémie. Le manque de greffons a poussé à élargir les critères de sélection des greffons. Ces greffons, plus sensibles à l’ischémie, ont incité à rechercher de nouveaux modes de conservations basés sur le maintien du métabolisme cellulaire. Ainsi ont été développées des conservations oxygénées, utilisant des machines dites de perfusion. D’abord en hypothermie à l’aide de solutions spécifiques, la conservation par perfusion oxygénée se fait maintenant au sang et en normothermie. Plus qu’améliorer et allonger la conservation, ces machines permettent de tester et sélectionner les greffons avant l’implantation. Elles permettront dans un avenir proche de réparer ou même transformer le greffon pour améliorer sa fonction initiale et sa survie au long cours.
Lire la suite >Session of 13 octobre 2020
Communication scientifique
Réalité augmentée et chirurgie du rachis, pour améliorer l’évaluation préopératoire, le geste opératoire et l’apprentissageAugmented reality and spine surgery, to improve preoperative assessment, surgery and learning
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Après un rappel des définitions de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée, il est décrit dans cet article les moyens appliqués à la chirurgie du rachis avec, en préopératoire, la simulation pour l’entraînement à la chirurgie du rachis, le calcul préopératoire notamment dans les ostéotomies vertébrales de redressement et la confection de matériel sur mesure. En peropératoire la navigation, ainsi que le robot, sont pour le moment surtout utilisés pour assurer un vissage pédiculaire vertébral parfait. Les limites de ces techniques modernes se situent dans le défaut de calibrage et bien entendu dans leur accessibilité difficile. L’avenir se situe dans la multiplication des robots avec des objectifs plus larges que le vissage pédiculaire : reconnaissance des vaisseaux intra et extra-rachidiens, de la dure-mère, gestes complexes dans des directions difficiles à réaliser « à main libre » par le chirurgien. Ce dernier doit néanmoins rester dans la boucle décisionnelle pour définir notamment la stratégie chirurgicale correcte, indispensable pour obtenir un bon résultat chirurgical.
Lire la suite >Session of 13 octobre 2020
Communication scientifique
Une histoire du cœur artificiel : du cœur de verre d’Alexis Carrel au CARMAT d’Alain CarpentierA story of the artificial heart: From Alexis Carrel's glass heart to Alain Carpentier's CARMAT
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Depuis les essais historiques de Carrel et Lindbergh, le désir d’obtenir des prothèses pour soutenir un cœur défaillant a été constant chez tous les chirurgiens cardiaques. Initialement conçu pour permettre la récupération d’un cœur après la chirurgie cardiaque, elle est ensuite devenue le « bridge to transplant » nécessaire pour attendre un greffon cardiaque. Des prothèses ont été décrites en fonction de la nécessité de remplacer seulement le ventricule gauche ou les deux ventricules. Pour répondre à l’insuffisance du nombre de greffons, la conception d’un cœur artificiel définitif s’est progressivement imposée. Le cœur CARMAT répond à de nombreux impératifs, et en particulier à la biocompatibilité. Après des résultats initiaux encourageants, il est encore actuellement en évaluation.
Lire la suite >Session of 13 octobre 2020
Communication scientifique
Interventionnel et chirurgie : opposition, cohabitation ou complicité ?Interventional and surgery: Opposition, cohabitation or complicity?
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Les techniques interventionnelles remettent profondément en question les modalités thérapeutiques, notamment chirurgicales. Pour la pérennité de l’écosystème complexe que constitue notre monde médical, basé sur une cohabitation subtile comme dans un récif corallien, il importe que ces nouvelles techniques ne demeurent pas la propriété d’une seule catégorie professionnelle, mais puissent être accessibles aux autres, moyennant une formation solide, précoce, au cours des études médicales ou après, consacrées par un examen validant. Compte tenu de sa transversalité, de son autorité morale et de son impartialité, l’Académie nationale de médecine pourrait constituer la structure idéale pour tenter de ramener une relative harmonie lors de ce changement majeur.
Lire la suite >Published 11 October 2020
Présentation ouvrage
Costentin J. Dictionnaire critique du cannabis. éditions DocisParis (2019) Lire la suite >Published 11 October 2020
Présentation ouvrage
Simonnet G., Le Breton D., Laurent B. L’homme douloureux. Éditions Odile JacobParis (2019) Lire la suite >Published 11 October 2020
Éditorial
Cancers ORL HPV-induits et vaccination universelleHPV-induced head and neck cancer and universal vaccination
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Lire la suite >Published 11 October 2020
Chronique historique
L’âge d’or de la médecine marseillaise, à Rome, sous NéronThe golden age of the Marseilles’ medical doctors in Rome during the reign of the Emperor Nero
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
L’encyclopédiste romain Pline l’ancien raconte que sous le règne de Néron (années 54 à 68), deux médecins Crinas et Charmis, s’imposèrent à Rome sur tous leurs rivaux. Ils venaient de Marseille – Massilia – où ils avaient été formés. Cette ville grecque qui était appelée l’Athènes des Gaules, était selon nombre d’historiens et d’écrivains romains de l’époque, un centre d’enseignement réputé pour l’éloquence, la philosophie et la médecine, à l’égal d’Athènes ou d’Alexandrie déjà sur le déclin. Elle exportait ses médecins. Or Rome ne possédait alors aucune école de médecine : les médecins venus d’orient ou de Marseille y étaient donc prisés. Crinas et Charmis, le premier par ses prescriptions fondées sur l’astrologie, l’autre par la méthode de l’hydrothérapie froide, acquirent une très grande réputation dans la capitale de l’empire en même temps qu’ils y amassèrent une immense fortune. Celle de Crinas fut en partie léguée par testament à sa ville natale dans le but de contribuer à la restauration de ses murailles que Jules César avait fait démolir un siècle auparavant.
Lire la suite >Published 9 October 2020
Communiqué
Press Release of the French National Academy of Medicine and the National Academy of Pharmacy: Covid-19 tests: searching a strategy Lire la suite >Session of 6 octobre 2020
Communication scientifique
Influence des régimes végétariens sur le statut nutritionnel et métabolique et le risque de malades chroniquesInfluence of vegetarian diets on the nutritional and metabolic status, and their association with non-communicable diseases
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Les régimes végétariens ont été proposés comme approche nutritionnelle pouvant potentiellement réduire le risque de maladies chroniques non transmissible. De plus, il existe une pression sociétale forte pour diminuer les aliments d’origine animale de la consommation alimentaire des pays occidentaux. Comparer les effets sur la santé des régimes végétariens et du régime omnivore est donc une question d’actualité importante, à laquelle nous tentons d’apporter une réponse basée sur les méta-analyses publiées sur ce thème. Les régimes végétariens sont associés à une concentration plus faible de cholestérol sanguin total, LDL-cholestérol et HDL-cholestérol, et sont sans effet sur le taux de triglycérides. Ils augmentent le risque de carence en vitamine B12, principalement chez les nourrissons de mères végétariennes, chez les femmes enceintes et les personnes âgées et diminuent les réserves en fer évaluées par la ferritine. En revanche, il existe un effet protecteur des régimes végétariens sur le risque d’obésité pathologique, des autres composantes du syndrome métabolique dont le diabète et l’hypertension et sur le risque de maladies cardio-vasculaires. L’étude des effets sur le risque de cancer ont produit des résultats contradictoires. La revue exhaustive de la littérature montre qu’il existe des données très parcellaires sur les effets des régimes végétariens pour les acides gras oméga-3, l’iode, le calcium, la vitamine B12 et la vitamine D et la comparaison avec le régime méditerranéen. L’effet des régimes végétariens sur les tranches d’âge nécessite également une attention particulière.
Lire la suite >Session of 6 octobre 2020
Communication scientifique
Syndrome allergique pollen-fruit : actualités sur les allergènes impliquésPollen-food allergy syndrome: Recent data on allergens implicated
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
En France, 20 à 25 % de la population générale souffrent d’une maladie allergique. Les allergies respiratoires, prépondérantes et au premier rang des maladies chroniques de l’enfant, sont majoritairement dues aux grains de pollen d’arbres et de plantes anémophiles. Les sensibilisations croisées entre des pollens et certains aliments sont de plus en plus fréquentes, étendant ainsi le profil symptomatique du respiratoire au digestif voire à la réaction anaphylactique en présence de cofacteurs. Certaines familles de protéines allergisantes impliquées dans le syndrome pollen-aliment sont bien caractérisées du point de vue moléculaire et clinique : la famille des PR-10 dont le prototype est Bet v 1, allergène majeur du pollen de bouleau, les lipotransférases non spécifiques, les profilines et les protéines Thaumatin-like. Le mécanisme du syndrome pêche-cyprès a été récemment précisé grâce à la mise en évidence dans le pollen de cyprès d’un allergène de la famille des protéines régulées par la gibbérelline (Gibberellin-regulated proteins : GRP) (Cup s 7) responsable de la primo-sensibilisation chez de nombreux patients allergiques à la pêche. Le premier allergène de la famille des snakin/GRP, la péamacléine ou Pru p 7, a été décrit en 2013 dans la pêche, puis dans d’autres fruits comme l’abricot japonais, l’orange, et la grenade. Le réchauffement climatique induit une redistribution des espèces allergisantes vers les régions du nord. Il allonge la période de pollinisation et est un facteur important favorisant les pollutions atmosphériques qui augmentent le pouvoir allergisant des pollens et la sensibilité des personnes atopiques.
Lire la suite >Session of 6 octobre 2020
Communication scientifique
Cytokines proinflammatoires et risque cardio-vasculaire : de l’infarctus du myocarde à la tempête cytokinique du COVID-19Proinflammatory cytokines and cardio-vascular risk: From myocardial infarction tocytokine storm of COVID-19
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Les mécanismes des maladies inflammatoires font intervenir les cytokines principales de d’inflammation IL-1, TNF, IL-6 et IL-17, qui sont les cibles thérapeutiques des biothérapies. Elles contribuent à l’atteinte locale de maladies différentes sur le plan clinique. A côté de ces aspects locaux, les cytokines ont des effets systémiques par leur action sur le foie, le tissu adipeux, le muscle et le système cardio-vasculaire. Toutes ces maladies inflammatoires ont en commun une augmentation du risque cardio-vasculaire. Dans la population générale, les mêmes concepts sont applicables, avec un lien entre une élévation même modeste de la CRP et le risque cardio-vasculaire. Plus récemment, la tempête cytokinique des formes sévères du COVID-19 a montré que les interactions synergiques des cytokines d’abord décrites in vitro se retrouvent renforcées dans le tableau clinique avec atteinte multiple et sévère des organes clés. Dans ces contextes, le contrôle de l’inflammation par ciblage des cytokines est une nouvelle option thérapeutique à visée vasculaire, avec déjà des résultats importants pour l’IL-1.
Lire la suite >Session of 6 octobre 2020
Communication scientifique
Identification de biomarqueurs sanguins chez des sujets à risque pour la maladie d’AlzheimerIdentification of blood biomarkers in individuals at risk for Alzheimer's disease
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
La maladie d’Alzheimer (MA) est la forme la plus courante de maladie neurodégénérative, avec environ 46,8 millions de personnes touchées dans le monde, coûtant aux soins de santé environ 1 milliard de milliards d’euros. Certains facteurs génétiques augmentent le risque de MA. Des mutations spécifiques dans les gènes codant la protéine précurseur de l’amyloïde (APP) ou ses enzymes de clivage présénilines 1 et 2, des microduplications du gène APP, la trisomie 21, la présence d’une ou deux copies de l’allèle rare ɛ4 du gène codant l’Apolipoprotéine E (APOE) présentent les risques les plus forts de développer une MA. De plus, des risques cumulatifs agrégés sur un certain nombre de facteurs de risque génétiques moins forts ont émergé, grâce aux études d’association à l’échelle du génome (GWAS) avec des dizaines d’allèles géniques fréquents impliqués. Dans tous ces cas, les peptides β-amyloïdes se déposent avant l’apparition des symptômes. Quel que soit le contexte génétique, la charge amyloïde cérébrale est un risque de développer une MA. De nombreuses études visent à trouver des biomarqueurs sanguins qui pourraient prédire la charge amyloïde chez les individus asymptomatiques et permettre le traitement pendant la longue phase prodromique de la MA. Cette revue présentera la littérature et nos travaux sur la découverte de biomarqueurs sanguins au sens large de la charge amyloïde cérébrale chez des sujets asymptomatiques.
Lire la suite >Published 29 September 2020
Communication scientifique
Conséquences anormales des accidents médicaux non fautifs : jurisprudence du Conseil d’ÉtatAbnormal consequences of non-faulty medical accidents: Jurisprudence of the Conseil d’État
L. Collet déclare être conseiller d’état.
Étant donné le contexte sanitaire épidémique lié au Covid-19 de l'année 2020, cette communication a été publiée en juin 2020 (Tome 204 n°6) mais sa présentation orale en séance à l’Académie a été reportée au 20/10/2020.
L’indemnisation des accidents médicaux sans faute des professionnels ou des établissements est prévue par l’article L. 1142-1 du Code de la santé publique créé par la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé. Il indique les conditions d’imputabilité, de critères cliniques et de gravité. Parmi les critères cliniques « un accident médical (…) ouvre droit à la réparation des préjudices (…) au titre de la solidarité nationale, lorsqu’ils (…) qu’ils ont eu pour le patient des conséquences anormales au regard de son état de santé comme de l’évolution prévisible de celui-ci (…) ». Les ordres juridictionnels ont eu à caractériser cette « anormalité des conséquences ». Selon la jurisprudence du Conseil d’État du 12 décembre 2014, la condition d’anormalité est toujours « remplie lorsque l’acte médical a entraîné des conséquences notablement plus graves que celles auxquelles le patient était exposé de manière suffisamment probable en l’absence de traitement » et si tel n’est pas le cas, « elles ne peuvent être regardées comme anormales sauf si, dans les conditions où l’acte a été accompli, la survenance du dommage présentait une probabilité faible ; qu’ainsi, elles ne peuvent être regardées comme anormales au regard de l’état du patient lorsque la gravité de cet état a conduit à pratiquer un acte comportant des risques élevés dont la réalisation est à l’origine du dommage ». Le Conseil d’État a précisé, en 2019 qu’une probabilité de survenance de 3 % était une probabilité faible.
Lire la suite >Session of 29 septembre 2020
Communication scientifique
Le rôle des vétérinaires à l’interface entre l’homme et l’animal, en France et dans le mondeThe role of veterinarians at the interface between men and animals, in France and in the world
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
La profession vétérinaire joue un rôle sociétal important à l’interface entre l’homme et le monde animal, notamment en matière sanitaire, du fait des domaines très divers dans lesquels agit cette profession, de la diversité du monde animal concerné, des intérêts économiques et sociaux pour l’homme lié à sa relation avec l’animal, ces questions faisant de plus en plus l’objet de polémiques qui remettent en cause la relation traditionnelle homme-animal nouée depuis des millénaires. Dans ce contexte les apports sociétaux et sanitaires du vétérinaire s’avèrent précieux pour en faire des arbitres aptes à mieux gérer cette interface source d’intérêts majeurs et de conflits croissants à arbitrer. Cette gestion dépasse le cadre national dans un monde globalisé. Ainsi, le rôle des organisations internationales qui s’impliquent (Organisation mondiale de la santé – OMS), Organisation Mondiale de la Santé Animale – OIE) pour donner une dimension mondiale à la gestion des risques sanitaires d’origine animale est fondamental, de même que la répartition négociée des domaines prioritaires dans lesquels elles doivent agir avec les communautés professionnelles médicales et vétérinaires nationales. Le concept « une seule santé » est l’outil à qui ces organisations donnent la priorité dans ce cadre, notamment dans les domaines de la prévention et du contrôle de l’influenza zoonotique, de la rage et de la lutte contre l’antibiorésistance au niveau mondial. Les diagnostics de la capacité des nombreux pays à apporter des réponses à des situations sanitaires complexes liées à des pathogènes d’origine animale conduisent à la nécessité de développer une coopération internationale au profit des pays les plus démunis afin de favoriser l’adoption des politiques sanitaires appropriées à privilégier pour affronter les situations les plus dangereuses à l’interface homme/animal, et pour protéger chaque territoire national, tout en évitant que des politiques inappropriées ne mettent en danger les populations humaines et animales dans le reste du monde.
Lire la suite >Published 29 September 2020
Communication scientifique
Fièvre méditerranéenne familiale et autres maladies auto-inflammatoires : de la génétique à la pratique médicaleFamily Mediterranean fever and other auto-inflammatory diseases: From genetics to medical practice
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Étant donné le contexte sanitaire épidémique lié au Covid-19 de l'année 2020, cette communication a été publiée en mai 2020 (Tome 204 n°5) mais sa présentation orale en séance à l’Académie a été reportée au 20/10/2020.
Les maladies auto-inflammatoires (MAI) sont un groupe de maladies rares dues à une dérégulation du système immunitaire inné. Elles se caractérisent par des fièvres récurrentes, associant de façon variable sérites, inflammation cutanée, et déficit neurosensoriel. Le syndrome biologique inflammatoire est constant. Il existe des formes multifactorielles de l’adulte comme la goutte, la maladie de Crohn ou de Behçet, et des formes monogéniques débutant en général chez l’enfant. Nous avons identifié le premier gène en 1997 dans le cadre d’un consortium français. À ce jour, une quarantaine de gènes ont pu être impliqués. Trois voies physiopathologiques principales sont activées : l’inflammasome, le NF-κB, et l’interféron, aboutissant à un excès de sécrétion de cytokines pro-inflammatoires. Leur compréhension a permis le développement de tests génétiques et de thérapeutiques ciblées efficaces. Un diagnostic précoce permet d’initier un traitement adapté, d’améliorer la qualité de vie des patients, et de leur éviter des complications parfois létales comme l’amylose rénale ou un déficit fonctionnel majeur.
Lire la suite >Published 28 September 2020
Communiqué
Don’t wait for a second wave Lire la suite >Session of 22 septembre 2020
Présentation ouvrage
Mattei J.-F. Santé, le grand bouleversement. Édition Les liens qui libèrent, Paris (2020) Lire la suite >Session of 22 septembre 2020
Communication scientifique
« Damage control orthopédique de guerre » des lésions des membres. Réflexions sur l’expérience du service de santé des armées françaisDamage control orthopaedics in war wounds of limbs. Reflecting on the experience of the French Military Health Services
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Étant donné le contexte sanitaire épidémique lié au Covid-19 du mois de mars 2020, la présentation orale de cette communication en séance à l’Académie a été reportée.
Extension du concept de damage control chirurgical, le « damage control orthopédique » (DCO) a été initialement développé pour limiter l’agression chirurgicale chez les polytraumatisés instables. L’objectif est d’éviter la triade létale (acidose, hypothermie, coagulopathie) par une stabilisation rapide des fractures au moyen d’un fixateur externe qui sera relayé de façon précoce par une ostéosynthèse interne. Ce principe de fixation externe temporaire a ensuite été appliqué à la prise en charge de traumatismes isolés, mais sévères des membres ne pouvant être traités de façon idéale en urgence : fractures avec lésion artérielle nécessitant une réparation vasculaire, fractures épiphysaires avec souffrance cutanée et traumatismes étagés des membres. Les autres circonstances d’application du DCO sont liées au contexte sanitaire, lorsque les moyens chirurgicaux de la structure d’accueil sont limités ou qu’il existe un afflux de blessés saturant imposant un damage control collectif. Pour ces raisons, le DCO s’impose souvent dans la prise en charge des traumatismes balistiques des membres, et est quasiment obligatoire en pratique militaire pour laquelle on décrit un DCO de guerre. La stabilisation temporaire s’intègre alors dans une stratégie globale visant à sauver la vie en stoppant l’hémorragie, à sauver le membre en levant l’ischémie, et à préserver la fonction en évitant l’infection et le syndrome compartimental. Le choix du mode fixation définitive, interne ou externe, se fera secondairement en fonction du segment osseux considéré, de la gravité des lésions des parties molles et de la survenue d’éventuelles complications infectieuses.
Lire la suite >Session of 22 septembre 2020
Communication scientifique
Pour une prise en charge préventive de la maladie d’AlzheimerToward a preventive management Alzheimer's disease
B.D. et M.L. : participation à l’essai clinique de l’aducanumab.
Les autres auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Étant donné le contexte sanitaire épidémique lié au Covid-19 du mois de mars 2020, la présentation orale de cette communication en séance à l’Académie a été reportée.
Les démences et la maladie d’Alzheimer (MA), en particulier, vont devenir de plus en plus un enjeu de santé publique. Trois données importantes peuvent cependant modifier le poids de ces pathologies : (1) de simples mesures d’hygiène de vie (contrôle de facteurs de risque vasculaire, activité physique et stimulation cognitive) instaurées chez les jeunes adultes ont un impact sur un déclin cognitif ultérieur ; (2) chez des sujets âgés à risque, ces mêmes dispositions retardent l’entrée dans la maladie et (3) enfin et pour la première fois, un anticorps anti-amyloïde aurait montré un effet significatif sur l’évolution de la MA chez des patients au stade débutant. Il ressort de ces travaux qu’il faut se préparer à reconsidérer la stratégie de prise en charge des troubles cognitifs, qu’ils soient mineurs ou majeurs, et de la MA en particulier. L’entrée des patients dans le parcours de soins reste aujourd’hui trop tardive. La solution est d’agir plus précocement, voire de façon préventive. Il faut développer une offre de soins adaptée à cette situation nouvelle afin d’agir sur la maladie le plus tôt possible, fondée sur : 1) des algorithmes prédictifs pour déterminer chez les sujets sans symptômes spécifiques ceux qui seront à risque de développer une pathologie dégénérative; ces algorithmes devront être mis au point à partir de données démographiques, familiales, cognitives, génomiques et biologiques, comme celles recueillies dans le projet « Santé-Cerveau » développé en partenariat avec l’ARS et les médecins généralistes ; 2) le renforcement des activités de prévention dans les 450 centres mémoire de proximité disponibles en France et les 26 CM2R et 3) la transformation de quelques-uns de ces centres experts en « cliniques de prévention de la démence » pour tester les mesures de prévention, initier des programmes d’éducation thérapeutique multidomaine et les valider, communiquer sur le risque, répondre à la demande de sujets inquiets et déterminer, chez ceux-ci, à l’aide des algorithmes, le niveau de risque qu’ils ont de déclarer une MA dans les mois et années qui viennent, en tenant compte de la compétition entre les risques. On peut ainsi se préparer à faire bénéficier précocement les uns et les autres des traitements pharmacologiques susceptibles d’exister.
Lire la suite >Session of 22 septembre 2020
Rapport
COVID-19 epidemic phases: criteria, challenges and issues for the futureLes auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Lire la suite >Session of 22 septembre 2020
Communication scientifique
Les considérables progrès de la santé environnementaleThe considerable progress of environmental health
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
La santé environnementale n’est pas la santé de l’environnement mais traite des impacts de la qualité de l’environnement sur la santé publique. Les rapports entre les dangers de l’environnement (physiques, chimiques, biologiques) et les maladies humaines sont beaucoup mieux révélés, décrits et chiffrés et se confirment d’importance majeure. Les très grands progrès accomplis dans les méthodes analytiques prouvent la grande diversité des dangers chimiques auxquels l’Homme est exposé. Ceci se confronte aux difficultés à en mesurer les effets afin de permettre de quantifier les risques. Au niveau international et en France, les grands organismes sanitaires ont intégré cette problématique et des plans nationaux sur ce sujet sont développés. Les grands thèmes que sont « Une santé (One health) » et la mesure de l’« exposome » sont fédérateurs et porteurs d’ambitions. Les alertes sanitaires se multiplient et les citoyens exigent des informations précises sur les risques pour leur santé. C’est pourquoi les professionnels de la santé doivent prendre conscience des avancées de cette problématique et pour cela être mieux formés en matière de risques liés aux expositions environnementales. Les pressions sur l’environnement, donc sur l’humain, associées aux changements climatiques, aux croissances urbaines, à la pollution atmosphérique ou la multiexposition chimique sont quelques-unes des contributions significatives aux maladies qu’il ne faut plus ignorer.
Lire la suite >Published 19 September 2020
Communiqué
Vaccinating all caregivers against the flu: an obvious obligation Lire la suite >Session of 17 septembre 2020
Communication scientifique
Traitements endovasculaires dans la dissection aiguë de l’aorteEndovascular treatments in acute aortic dissection
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Depuis environ trois décennies, la prise en charge endovasculaire a représenté une progression majeure dans le traitement des complications des dissections aortiques aiguës (DAA), dont certaines sont mortelles. Si le traitement endovasculaire est devenu la première ligne thérapeutique dans le traitement des malperfusions, il tend à devenir une routine dans les DAA de type B non compliquées, à la lumière d’études qui montrent de bons résultats à moyen terme. Récemment, les chirurgiens se sont attaqués à l’aorte ascendante (DAA de type A), considérée jusque-là comme étant du seul ressort de la chirurgie ouverte. S’il reste à ce jour beaucoup de limitation en rapport avec une anatomie contraignante de l’aorte ascendante et avec l’absence de matériel dédié à son traitement, les résultats montrent une faisabilité et un succès technique chez un tiers des patients traités, grandement aidés par une imagerie de plus en plus performante.
Lire la suite >Published 8 September 2020
Communiqué
Breastfeeding and COVID-19 Lire la suite >Published 7 September 2020
Communiqué
The proper use of masks Lire la suite >Published 31 August 2020
Communiqué
For a calm and secure back-to-school time Lire la suite >Published 28 August 2020
Communiqué
Covid-19 olfactory screening test using trained dogs Lire la suite >Published 21 August 2020
Communiqué
The occupational physician, a key role in Covid-19 risk management in enterprises Lire la suite >Published 3 August 2020
Communiqué
Covid-19: screen more, screen better Lire la suite >Published 28 July 2020
Communiqué
Hide yourself, hide yourself, hide yourself! Lire la suite >Published 23 July 2020
Communiqué
Do animals contaminated with SARS-CoV-2 represent a risk for humans? Lire la suite >