Journal articles Le Bulletin est édité avec Elsevier-Masson. Les rapports de l'Académie sont disponibles intégralement sur le site internet de l'Académie. L'accès aux autres textes peut être obtenu sur Em-Consulte. Les archives du Bulletin sont disponibles en accès libre sur le site Gallica de la BNF (numéros de de 1836 à 2017) et sur le site de l'Académie (de 2001 à 2018).
Accès au Bulletin électronique sur Em-Consulte
Consulter les instructions aux auteurs
Published 12 December 2020
Éditorial
Reconnaître l’exercice médical du management : quelques enseignements de l’étrangerAcknowledging leadership as a constituent of medical practice: An international outlook
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Lire la suite >Published 12 December 2020
Éditorial
Vous avez dit retraite…?How do you feel about retirement…?
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts
Lire la suite >Published 12 December 2020
Présentation ouvrage
Dubois B. Alzheimer : la vérité sur la maladie du siècle. Grasset, Paris (2019). 382 pL’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Session of 8 décembre 2020
Communication scientifique
Conduites addictives : faits cliniquesAddictive behaviors: Clinical facts
Étant donné le contexte sanitaire épidémique lié au Covid-19 du mois de mars 2020, la présentation orale de cette communication en séance à l’Académie a été reportée.
Malgré les fréquentes comorbidités psychiatriques, le trouble de l’usage de substance doit être appréhendé comme une pathologie autonome par ses déterminants, sa sémiologie et ses modalités évolutives spontanées ou sous traitement. De multiples produits de synthèse sont désormais accessibles via internet : associé à la créativité des chimistes cela a participé à l’émergence de pratiques inédites allant du chemsex au purple drank. Les conduites addictives résultent d’un ensemble de facteurs individuels (vulnérabilités biologique et psychique) et contextuels (disponibilité et banalisation du toxique dans l’environnement). Les pathologies mentales autres sont des facteurs de vulnérabilité à la pathologie addictive, tout comme les conduites addictives peuvent révéler une pathologie émotionnelle ou psychotique. Le médecin se doit d’entendre l’impuissance du malade face au besoin irrépressible de consommer (craving) et proposer une thérapeutique qui peut être chimique (y compris traitement de substitution) et psychologique. Dans la majorité des cas, un accompagnement social s’impose pour corriger les effets désocialisants du trouble de l’usage de substances ou des comportements addictifs.
Lire la suite >Session of 8 décembre 2020
Communication scientifique
Cannabis et neurodéveloppementNeurodevelopment and cannabis
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Étant donné le contexte sanitaire épidémique lié au Covid-19 du mois de mars 2020, la présentation orale de cette communication en séance à l’Académie a été reportée.
Le développement cérébral est un phénomène complexe, qui s’étend de la vie fœtale à l’adolescence, pendant laquelle la maturation cérébrale suit une série d’événements ordonnés incluant des périodes critiques de plasticité. Le cerveau est particulièrement sensible à l’environnement pendant ces remaniements. Le système endocannabinoïde participe directement et indirectement à ces processus de plasticité et de maturation. Le delta-9-tetrahydrocanabinol, principal composant psychoactif du cannabis, diffuse dans le placenta, le lait maternel et le cerveau. Il interagit avec le système endocannabinoïde, notamment par l’activation des récepteurs aux cannabinoïdes 1 CB1R, ce qui peut entraîner des altérations du neurodéveloppement et du fonctionnement des circuits neuronaux. Par conséquent, l’exposition au cannabis in utero, en période périnatale ainsi qu’à l’adolescence est susceptible d’entraîner des perturbations de la maturation cérébrale dont les conséquences, sur le plan cognitif, psychotique et addictif, persistent bien au-delà de la période d’exposition. Plusieurs facteurs modulent le risque de telles complications mais les études réalisées sur des modèles animaux ainsi que chez l’homme ont montré qu’une exposition durant les phases critiques, en particulier durant la phase de développement périnatal et à l’adolescence, constitue en soi un facteur de risque. Les données actuelles incitent à diffuser une information objective aux jeunes, pour prévenir et limiter les consommations précoces.
Lire la suite >Session of 8 décembre 2020
Communication scientifique
Les effets épigénétiques du cannabis/tétrahydrocannabinolEpigenetic effects of cannabis/tetrahydrocannabinol
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Étant donné le contexte sanitaire épidémique lié au COVID-19 du mois de mars 2020, la présentation orale de cette communication en séance à l’Académie a été reportée.
La diffusion, sur un mode quasi pandémique, du cannabis chez les adolescents et adultes jeunes, spécialement en France, justifie l’attention portée aux conséquences, non seulement aiguës, mais également différées de cette intoxication. Dans cette dernière éventualité interviennent des mécanismes épigénétiques. On rappellera d’abord différents types de modifications épigénétiques portant soit sur les histones de la chromatine, principalement des méthylations ou des acétylations, soit sur l’ADN, par méthylation des cytosines. Des modifications de ce type, suscitées par le tétrahydrocannabinol/THC du cannabis, peuvent intervenir, soit au niveau des gamètes avant la procréation, soit sur le fœtus pendant la gestation, soit à différents moments de la vie de l’individu. À certaine de ces modifications épigénétiques sont associés un accroissement de la vulnérabilité aux toxicomanies, impliquant les récepteurs D2 de la dopamine dans le noyau accumbens, une surexpression de la synthèse du précurseur des enképhalines, des modifications : des récepteurs CB1 des endocannabinoïdes, des récepteurs de l’acide glutamique, du GABA et de protéines impliquées dans la plasticité synaptique, etc. Des modifications épigénétiques peuvent aussi affecter : le système immunitaire ; les activités cognitives ; le développement d’affections psychiatriques en relation avec des perturbations de la maturation cérébrale. Les connaissances qui s’accumulent, à cet égard, vont à l’opposé de la banalisation ambiante du cannabis. Elles imposent d’alerter les pouvoirs publics et le public, spécialement les jeunes, sur les risques associés à la consommation de cette drogue.
Lire la suite >Session of 8 décembre 2020
Communication scientifique
L’usage récréatif du cannabis : des effets aux méfaits. Données épidémiologiquesRecreational use of cannabis: From effects to harm. Epidemiological data
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Étant donné le contexte sanitaire épidémique lié au Covid-19 du mois de mars 2020, la présentation orale de cette communication en séance à l’Académie a été reportée.
À l’heure où l’usage médical de la plante « cannabis dit thérapeutique » est pratiquement acté dans notre pays, l’ouverture à son usage récréatif constitue la suite logique, à l’image de la chronologie toujours suivie dans tous les pays. En effet, ceux qui ont légalisé la drogue – le végétal – ont auparavant approuvé son emploi en thérapeutique, étape de « justification » qui semble incontournable. Il nous a donc paru opportun de rappeler les effets et les méfaits de la drogue dans le cadre de son usage récréatif. Les enquêtes en population générale réalisées en France depuis 25 ans par Santé publique France et l’Observatoire français des drogues et toxicomanies, permettent de suivre l’évolution de la consommation de substances psychoactives. Une attention toute particulière est portée aux usages de cannabis qui, dans un contexte de large diffusion depuis un quart de siècle n’ont cessé de progresser parmi les jeunes générations, mais également parmi les adultes plus âgés. La France est le pays européen dont la prévalence de consommation de cannabis est la plus élevée chez les jeunes et les adultes. En 25 ans, sa diffusion n’a cessé de s’étendre et le taux d’expérimentation a été pratiquement multiplié par 4. Estimé à 12,7 % en 1992, il atteint 44,8 % en 2017. De surcroît, en 2017, ce sont 25 % des usagers dans l’année de 18 à 64 ans qui présentent un risque élevé d’usage problématique ou de dépendance. Ce chiffre est inquiétant car il est en progression constante, il affecte 3 % des 18–64 ans, soit un peu plus d’un million de personnes.
Lire la suite >Session of 3 décembre 2020
Rapport
Rapport 20-07. Conséquences du changement climatique sur la santé humaine et animaleConsequences of climate change on human and animal health
Les auteurs déclarent ne pas avoir de lien d’intérêts en relation avec le contenu de ce rapport
Sont envisagées les conséquences humaines et animales des actuels changements climatiques, les possibilités de s’y adapter et de les prévenir.
Le réchauffement des températures lié à l’enrichissement atmosphérique en CO2 d’origine anthropique, affecte les milieux aquatiques et terrestres, modifie le biotope marin, explique sécheresses, tempêtes, inondations et incendies dévastateurs. Il modifie la biodiversité, les bio-invasions notamment par les maladies vectorielles. L’enrichissement de l’atmosphère en particules a de profondes incidences sur les cancers, les maladies cardiorespiratoires et métaboliques, les allergies. La gestion des épisodes caniculaires nécessite l’adaptation des services d’urgence et des mesures préventives en amont. L’enfant, les sujets âgés ou socialement démunis sont les plus exposés. Dans sa globalité le monde animal subit les changements climatiques dont l’homme est responsable. La réduction de la pollution et de l’enrichissement en CO2 est possible au prix de mesures drastiques impliquant progressivement la décarbonation de l’économie et des changements des comportements. Le développement des surveillances épidémiologiques, l’enseignement et la recherche biomédicale en santé environnementale constituent d’actuels impératifs.
Lire la suite >Session of 3 décembre 2020
Communication scientifique
Introduction générale sur les coronavirus animaux et humainsGeneral introduction to animal and human coronaviruses
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Les coronavirus sont des virus à ARN classés en Alphacoronavirus, Betacoronavirus, Gammacoronavirus et Deltacoronavirus. Leur nom vient de leur conformation avec la présence de spicules formant une sorte de couronne. Les Alphacoronavirus et les Betacoronavirus (genre où l’on observe des zoonoses) semblent provenir des chauves-souris alors que les oiseaux seraient à l’origine des Gammacoronavirus et des Deltacoronavirus. Le premier coronavirus identifié fut celui de la bronchite infectieuse aviaire en 1931 aux États-Unis alors que les premiers coronavirus n’ont été décrits chez l’Homme que dans les années 1960. C’est pourquoi on connaissait surtout des coronavirus dans la communauté vétérinaire. La plupart des Alphacoronavirus sont spécifiques d’espèce. Ils peuvent être responsables de maladies graves notamment chez le chat (une forme entérique–FECV- et une forme responsable de la péritonite infectieuse féline–FIPV), la gastroentérite transmissible (GET) du porcelet et la diarrhée épidémique porcine (DEP), la coronavirose respiratoire porcin (PRCV). Enfin, un deltacoronavirus peut être rencontré à la fois chez le porc (PD CoV UKU15) et les oiseaux.
Lire la suite >Session of 3 décembre 2020
Communication scientifique
Lutte contre la pandémie de COVID-19 au CHU Zhongnan et à l’hôpital de Leishenshan : un condensé de la mobilisation globale en Chine et réflexions sur l’expérience de WuhanThe COVID-19 battle at CHU Zhongnan and Leishenshan hospital: A summary of the global mobilization in China and reflections on the Wuhan experience
Les auteurs et traducteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Séance commune de l’Académie vétérinaire de France et de l’Académie nationale de médecine du jeudi 3 décembre 2020 : « Covid-19 et “une seule santé” : aspects médicaux, vétérinaires et environnementaux ».
Texte traduit de l’anglais par Jacques Hubert et Jeanne Brugère-Picoux.
La ville de Wuhan, capitale du Hubei, a été le point de départ de l’épidémie de la Covid-19 et ses médecins ont été amenés à développer des stratégies inédites qui ont profité à la lutte globale dans le pays. Mais quelles que soient les stratégies envisagées, la règle de base pour contrôler la pandémie a été la détection précoce, le signalement, l’isolement et le traitement. Les modalités de la lutte ont été : une action rapide pour bloquer la transmission avec une réponse vigoureuse et à multiples facettes; une allocation de ressources à l’échelon national ; des hôpitaux abris de type Fangcang ; un important engagement communautaire : par des milliers de travailleurs du secteur médical qui se sont déployés dans la province du Hubei et l’apport d’une assistance via un réseau de bénévoles ; une population qui a accepté un changement dans son comportement avec le port de masques et la distanciation sociale ; une généralisation des tests (innovation technique) ; la science et la technologie qui ont réduit la pandémie grâce à la recherche et aux technologies numériques ; le diagnostic et le traitement gratuits de la COVID-19. La réussite de notre expérience a pu apporter des informations précieuses à la communauté internationale pour lutter contre la pandémie.
Lire la suite >Session of 3 décembre 2020
Communication scientifique
Du SRAS et du MERS à la COVID-19 : un voyage pour comprendre les coronavirus des chauves-sourisFrom SARS, MERS to COVID-19: A journey to understand bat coronaviruses
Les auteurs et traducteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Séance commune de l’Académie vétérinaire de France et de l’Académie nationale de médecine du jeudi 3 décembre 2020 : « Covid-19 et “une seule santé” : aspects médicaux, vétérinaires et environnementaux ».
Texte transcrit de l’anglais par Hervé Bourhy et Jeanne Brugère-Picoux.
Depuis le début de ce siècle, trois coronavirus (CoV) ont provoqué des maladies respiratoires humaines graves, notamment le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) et la COVID-19 (Coronavirus Disease 2019), qui sont apparues respectivement en 2002- 2003, 2012 et 2019-2020. Il s’agit de trois virus différents appartenant à la famille des Coronaviridae, genre Betacoronavirus. La découverte de CoVs étroitement apparentés chez les chauves-souris indique que ces animaux sont les réservoirs naturels de ces virus. Cependant aucune donnée actuelle ne permet de comprendre comment et quand la barrière d’espèce a été franchie à partir de la chauve-souris pour infecter l’Homme. Cet article présente une vue d’ensemble de la distribution, de l’évolution génétique et des transmissions interspécifiques des coronavirus des chauves-souris en Chine, en particulier des coronavirus apparentés au SRAS (SARS related) ou SARSr-CoV. Nos études ont montré que les SARSr-CoVs sont très répandus chez les chauves-souris fer à cheval et que certains d’entre eux utilisent le même récepteur que celui du SARS-CoV et du SARS-CoV-2 et qu’ils ont un large tropisme tissulaire. Cependant, ces virus de chauve-souris semblent être faiblement pathogènes par rapport au SARS-CoV-2 chez les souris transgéniques pour le récepteur ACE2 humain. Ces résultats montrent néanmoins que ces CoVs des chauves-souris peuvent potentiellement franchir la barrière d’espèce et se transmettre à d’autres animaux ou à l’Homme. Nos travaux mettent en évidence la nécessité de se préparer aux futures maladies infectieuses émergentes pouvant être causées par ces CoVs.
Lire la suite >Session of 3 décembre 2020
Communication scientifique
Les coronaviroses aviaires : caractéristiques présentant un intérêt épidémiologique, en médecine comparéeAvian coronaviroses: Characteristics of epidemiological interest, in comparative medicine
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Séance commune de l’Académie vétérinaire de France et de l’Académie nationale de médecine du jeudi 3 décembre 2020 : « COVID-19 et “une seule santé” : aspects médicaux, vétérinaires et environnementaux ».
Les coronaviroses en médecine vétérinaire sont connus depuis 1931 et sont à l’origine d’une des maladies les plus préjudiciables aux élevages de volailles : la bronchite infectieuse aviaire (BIA). Les caractéristiques les plus utiles à l’étude de l’épidémiologie sont présentées, notamment le très fort pouvoir mutagène et le caractère saisonnier des infections par ce virus. Les programmes de lutte s’appuient sur de nombreuses mesures de biosécurité appliquées autant pour empêcher les virus de diffuser à partir de foyers d’infection : mesures de bioconfinement, que de mesures permettant d’éviter la contamination d’élevage indemnes : mesures de bioexclusion. Le contrôle des coronavirus aviaires est basé surtout sur les vaccinations et du fait du très fort pouvoir mutagène du virus, une course est régulièrement engagée, pour réussir l’adéquation entre les différents virus apparaissant fréquemment dans les élevages et les virus vaccinaux. Ceci nous oblige aussi à adapter à chaque fois et région par région le pool de vaccins utilisés et les programmes de vaccination utilisés.
Lire la suite >Session of 1 décembre 2020
Communication scientifique
Vaccin contre l’hépatite C : intérêt et stratégies utilisées pour les candidats vaccinsHepatitis C vaccine: Interest and strategies used for vaccine candidates
Philippe Roingeard est cosignataire d’un brevet « Fusion proteins and use thereof for preparing hepatitis C vaccines » actuellement exploité par la société ViroCoVax.
L’infection chronique par le virus de l’hépatite C est associée à des maladies graves du foie évoluant vers une insuffisance hépatique et un carcinome hépatocellulaire. L’introduction récente d’antiviraux extrêmement efficaces, à action directe contre le virus, a révolutionné le traitement de l’hépatite C. Toutefois, ce formidable succès de la médecine moderne doit être modulé par la difficulté persistante à éradiquer le virus dans le monde entier. Le dépistage des sujets à traiter reste une tâche très difficile à mettre en place et l’épidémie progresse dans certaines parties du monde. Par ailleurs, si les antiviraux à action directe éliminent efficacement le virus chez des sujets infectés, ils n’empêchent pas leur réinfection si les facteurs de risque persistent. Ils n’éliminent pas non plus complètement le risque de poursuite d’un processus fibrotique et du développement d’un carcinome hépatocellulaire. Pour toutes ces raisons, le développement d’un vaccin prophylactique contre l’hépatite C reste une nécessité de santé publique. Plusieurs stratégies sont actuellement suivies pour développer un tel vaccin. L’une d’elle consiste à le combiner avec le vaccin contre l’hépatite B, un vaccin qui a fait ses preuves depuis plus de trente ans dans sa capacité à faire reculer les maladies chroniques du foie induites par le virus de l’hépatite B, incluant le carcinome hépatocellulaire. Un vaccin bivalent contre l’hépatite B et l’hépatite C pourrait contribuer au plan mondial global de lutte contre les hépatites virales souhaité par l’Organisation Mondiale de la Santé.
Lire la suite >Session of 1 décembre 2020
Communication scientifique
Stratégies thérapeutiques pour l’application clinique des ARN interférentsNovel therapeutic strategies for clinical applications of intefering RNA
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
La régulation de l’expression des gènes a soulevé de nombreux espoirs pour la découverte de nouvelles stratégies thérapeutiques. Il en est ainsi des petits ARN interférents (ARNi) capables de moduler l’expression d’un grand nombre de gènes. Cependant, malgré leur potentiel, les ARNi sont peu stables dans les fluides biologiques. De plus, ces molécules hydrophiles et chargées négativement doivent être chimiquement modifiées ou vectorisées pour pouvoir pénétrer au sein des cellules cibles et atteindre le cytoplasme afin d’induire l’inhibition génique. Des modifications chimiques ont été apportées aux structures de base des ARNi qui, malheureusement, favorisent les effets hors cible. Des conjugués lipidiques adressés vers le foie ou encore des nanotechnologies lipidiques à tropisme hépatique sont les plus avancés en clinique. La présente revue se concentre sur ces différentes stratégies et met en relief des approches nouvelles et prospectives pour adresser les ARNi vers d’autres tissus de l’organisme que le foie.
Lire la suite >Session of 1 décembre 2020
Communication scientifique
Étude de l’impact de la pollution à l’ozone sur les arrêts cardiaques dans la région niçoiseAssociation of ozone with out-of-hospital cardiac arrest in Nice, France
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Introduction |
De nombreuses études ont montré l’association entre pollution atmosphérique, particulièrement des particules fines, et arrêts cardiaques hors hôpital. Les publications concernant l’association entre arrêts cardiaques et pollution à l’ozone sont, par contre, moins nombreuses et discordantes.
But |
Le but de cette étude rétrospective (2010–2018) est d’évaluer l’impact de pics de pollution par l’ozone dans la région niçoise sur les arrêts cardiaques hors hôpital.
Résultats |
L’étude a porté sur 557 arrêts cardiaques hors hôpital. La moyenne d’âge était de 68,2 ans pour les hommes et de 75,1 ans pour les femmes. Après ajustement avec la température et l’humidité, nous avons constaté un risque élevé d’arrêts cardiaques associé à un niveau élevé d’ozone avec un OR 2 heures de 1,12 (CI 95 %, 1,01–1,25) et 24h de 1,18 (CI 95 %, 1,03–1,35) pour toute augmentation de 10μg/m3. Nous n’avons pas trouvé de lien avec les taux de particules fines.
Conclusion |
Au total, l’exposition brève à une élévation de la pollution à l’ozone est associée à un risque d’arrêts cardiaques hors hôpital, et ce, sans influence des saisons. Les SAMU et les services d’urgences devraient connaître en permanence les niveaux du taux d’ozone dans les grandes villes de France.
Lire la suite >
Published 25 November 2020
Communiqué
Animal species susceptible to SARS-CoV-2 and public health risks Lire la suite >Published 24 November 2020
Avis
SARS-CoV-2: sensitivity of animal species and public health risks Lire la suite >Session of 24 novembre 2020
Éditorial
La faculté d’oublierL’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Lire la suite >Session of 24 novembre 2020
Communication scientifique
Les mémoires oubliées : leurs caractéristiques et leurs atteintes spécifiquesForgetten memories: Their characteristics and specificities
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Malgré son appellation unique, la mémoire humaine est constituée de secteurs indépendants dans leurs fonctions, leurs supports anatomiques et leur implication pathologique. Nous abordons ces divisions mal connues en décrivant les cas uniques de patients qui ont permis leur description avec les modèles neurocognitif qui en découlent.
Lire la suite >Session of 24 novembre 2020
Communication scientifique
Les amnésies transitoiresTransient amnesias
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
L’amnésie transitoire reconnaît de multiples causes, la première étant l’ictus amnésique (IA). Celui-ci se présente comme une atteinte subite de la mémoire épisodique antérograde et rétrograde avec des questions itératives, durant quelques heures, sans autre trouble neurologique ni cognitif, mais souvent associé à un état anxieux. Il est souvent déclenché par un stress physique ou psychologique. L’amnésie régresse sans séquelles en moins de 24h et dans la plupart des cas l’IRM en séquence de diffusion montre de façon légèrement différée des hypersignaux punctiformes à la partie latérale de l’hippocampe. L’épilepsie amnésique transitoire (EAT) donne lieu à des épisodes pouvant être pris pour un IA, mais plus brefs, de survenue préférentiellement matinale et répétitifs, sans hypersignaux hippocampiques à l’IRM. L’épilepsie amnésique transitoire peut s’accompagner d’hallucinations ou de discrets automatismes moteurs. Elle régresse généralement avec une monothérapie anti-épileptique. Les amnésies transitoires d’origine vasculaire sont en rapport avec un infarctus ou exceptionnellement une hémorragie affectant une structure du circuit de Papez. La possibilité d’une dissection aortique a été rapportée. Certains cas vérifient tous les critères diagnostiques de l’IA, et l’IRM cérébrale est recommandée en présence d’un tel tableau. Certains médicaments, notamment anticholinergiques et benzodiazépines, sont une cause fréquente d’amnésie transitoire, surtout chez le sujet âgé. Enfin une cause psychogène doit être envisagée devant une amnésie purement rétrograde, en particulier après un choc émotionnel.
Lire la suite >Session of 24 novembre 2020
Communication scientifique
Mémoire procédurale et mémoire déclarativeProcedural memory and declarative memory
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Par opposition à la mémoire déclarative (qui comprend la mémoire sémantique et la mémoire épisodique), la mémoire procédurale appartient à la mémoire non déclarative, distinction déjà pressentie par les philosophes Descartes puis Bergson et affirmée par la neuropsychologue Brenda Milner. C’est avant tout la persistance d’une capacité motrice, perceptive ou cognitive fruit d’un apprentissage. Trois catégories de tests explorent ces trois domaines. Alors que la mémoire déclarative est sous-tendue par le cortex temporal, la mémoire procédurale relève principalement du striatum et du cervelet. Son altération résulte d’une atteinte du striatum, comme il en existe dans la maladie de Huntington, la maladie de Parkinson ainsi que dans les affections du cervelet. En revanche, elle est longtemps conservée dans la maladie d’Alzheimer. L’imagerie cérébrale fonctionnelle a permis de dresser la carte des régions cérébrales de la mémoire procédurale. À côté de l’apprentissage procédural, il existe un apprentissage implicite, inconscient, moins étudié, source de nos habitudes, de nos gouts, qui s’enrichit au fur et à mesure et forge notre personnalité.
Lire la suite >Session of 24 novembre 2020
Communication scientifique
La mémoire traumatique : postulats historiques et débats contemporainsTraumatic memory: Historical assumptions and contemporary debates
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Le trouble de stress post-traumatique (TSPT), résultant de l’exposition à un événement extrêmement stressant, a inscrit son histoire dans un contexte psychiatrique et militaire et reste, aujourd’hui encore, une pathologie contemporaine largement débattue. Les recherches des dernières décennies et la révision récente des critères diagnostiques du manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (en anglais Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, DSM ; 1994, 2013) ont conduit de nombreux chercheurs et cliniciens à considérer le TSPT comme une « pathologie de la mémoire ». Celle-ci est caractérisée par la présence simultanée d’une hypermnésie des éléments centraux et émotionnels de l’événement et une fragmentation des souvenirs périphériques et contextuels, rendus incohérents par leur manque d’intégration autobiographique. Ces atteintes mnésiques sont fréquemment décrites dans le cadre du TSPT, mais font toujours l’objet d’âpres débats scientifiques et cliniques. Malgré tout, la symptomatologie traumatique est classiquement définie par des atteintes mnésiques caractéristiques et supposément marquées par un manque de cohérence narrative et une fragmentation des souvenirs rappelés. Par ailleurs, l’exploration de la mémoire traumatique a, depuis plusieurs années, entretenu un vif débat contemporain concernant la récupération des souvenirs issus d’abus infantiles, réactualisant ou réinterprétant les investigations psychologiques et thérapeutiques passées de la mémoire traumatique. Ce travail propose une présentation des considérations actuelles de la mémoire traumatique développée dans le cadre du TSPT, et une discussion autour de ces deux éléments de controverse : la fragmentation et l’incohérence du souvenir traumatique mémorisé et la récupération tardive des souvenirs « réprimés » du traumatisme initial.
Lire la suite >Session of 24 novembre 2020
Rapport
Rapport 20-06 — Interfaces cerveau-machine : essais d’applications médicales, technologie et questions éthiquesBrain-machine interface: Testing of medical applications, technology and ethical issues
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
L’interface cerveau-machine (ICM) est une technique permettant de recueillir l’activité du cortex et de la transformer, grâce à un logiciel, en commande d’activités motrices ou sensorielles définies respectivement comme asynchrone et synchrone parce que dans ce dernier cas le cortex est stimulé par un événement extérieur alors que dans le premier il enclenche par la pensée un ordre moteur indépendant des nerfs et des muscles. Le recueil de l’activité corticale est soit extracrânien, et utilise l’électroencéphalographie, soit intracrânien avec implantation d’électrodes dans le cortex recueillant les potentiels émis. Les applications médicales de l’ICM visent à restaurer la mobilité d’un ou plusieurs membres suite à un accident ou une maladie. L.A. Benabid a mis au point une technique de commande corticale d’un exosquelette pour traiter des patients paraplégiques. G. Courtine et J. Bloch proposent de réactiver des circuits moteurs lombaires épargnés lors de l’accident. N. Jarasse et G. Morel font appel à des patrons supports constitués à partir des mouvements du tronc et de l’épaule accompagnant le mouvement voulu de la prothèse du bras amputé. A. Lecuyer a développé un logiciel « OpenViBE » appliqué au « neurofeedback » qui permet au patient visualisant les ondes de son cerveau de les ramener par entraînement à une norme afin d’améliorer déficits moteurs et troubles mentaux. Pour restaurer la vision en cas de perte des photorécepteurs, S. Picaud applique une stratégie consistant à réintroduire des informations visuelles dans le circuit neuronal en utilisant une puce électronique implantée en épi- ou sous-rétinien afin de stimuler les cellules ganglionnaires et atteindre in fine le cortex visuel. Toutes ces recherches concernent un nombre isolé de malades rarement étudiés dans des conditions de vie normale. Pour passer à l’étape industrielle, plusieurs défis doivent être affrontés : mieux connaître les réseaux neuronaux impliqués, développer la détection des signaux neuronaux avec des électrodes plus fines, plus résistantes et assemblées dans des matrices en en positionnant un très grand nombre à la surface du cortex, progresser dans le domaine de l’informatique et de l’analyse des données. Toutes ces techniques soulèvent des problèmes éthiques dont les 3 principaux sont : de préserver le caractère personnel de l’activité neuronale, de refuser toute coercition vis-à-vis du patient, et d’optimiser des dispositifs sauvegardant son pouvoir de décider. Ce rapport recommande un soutien public en faveur de la recherche académique et des start-ups, la création d’une structure de mise en réseau des unités de recherche travaillant dans le domaine, le refus d’une autocratie permise par le développement du numérique.
Lire la suite >Published 20 November 2020
Communiqué
Impact of Covid-19 on mental health Lire la suite >Session of 17 novembre 2020
Éditorial
Réflexions sur le progrès thérapeutique médicamenteuxReflexions on drug therapeutic progress
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Lire la suite >Session of 17 novembre 2020
Communication scientifique
Cellules humaines à usage thérapeutique : état de la questionHuman cells for therapeutics purpose: State of the art
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Les cellules souches humaines pluripotentes induites et les cellules souches embryonnaires humaines ont des caractéristiques de pluripotence et de dérivation permettant aussi l’étude des maladies. Ces cellules sont utilisées actuellement pour le traitement des maladies neurologiques comme la maladie de Parkinson ou dans les pathologies cardiaques. La thérapie génique a été un succès pour le traitement des hémophilies A et B, les hémoglobinopathies et les déficits immunitaires. La greffe de cellules souches hématopoïétiques est un traitement standard des leucémies, cependant que les CAR-T représentent un nouveau traitement prometteur y compris dans les lymphomes et le myélome.
Lire la suite >Session of 17 novembre 2020
Communication scientifique
Médicaments biosimilaires : enjeux réglementaires et impacts médicoéconomiquesBiosimilar medicines: Regulatory issues and medico-economic impacts
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Le concept de médicament biosimilaire a été lancé par les directives européennes de 2001 et 2004 avec les premières autorisations européennes de mise sur le marché (AMM) délivrées en 2006. Ce sont des « copies » de médicaments biologiques, pour la plupart des protéines. Compte tenu de la variabilité inhérente aux processus de « synthèse biologique » quelques variations de la structure chimique du produit fini peuvent être observées sur les résidus glycosylés mais pas sur la séquence d’acides aminés pour les protéines. Pour cette raison, le dossier de demande d’AMM de ces produits, contrairement aux génériques, doit comporter une démonstration d’équivalence thérapeutique dans au moins l’une des indications thérapeutiques du princeps. C’est l’arrivée des biosimilaires des anticorps monoclonaux qui a vraiment marqué leur avènement avec les biosimilaires d’infliximab, d’étanercept et d’adalimumab dans les domaines de la rhumatologie, gastroentérologie et dermatologie, puis dans les domaines de la cancérologie avec les biosimilaires de rituximab, trastuzumab et enfin bévacizumab. Si l’arrivée des biosimilaires réduit le risque de ruptures d’approvisionnement des produits princeps, leur intérêt est principalement économique, permettant la réduction du prix des traitements face aux princeps biologiques coûteux. Avec l’expérience acquise, les réticences à l’interchangeabilité des produits se sont estompées.
Lire la suite >Session of 17 novembre 2020
Communication scientifique
Actualités thérapeutiques et innovations dans les maladies systémiques et auto-immunesUpdate on treatments and innovations in systemic auto-immune diseases
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Le traitement des maladies auto-immunes bénéficie depuis quelques années de nouveaux médicaments dont certains sont prometteurs. Les choix thérapeutiques et les objectifs de traitement sont cependant variables d’une maladie auto-immune à l’autre. Les progrès médicamenteux ont surtout été obtenus dans les vascularites. Au cours du lupus, malgré de nombreux médicaments ciblant des mécanismes pathogéniques spécifiques, peu de médicaments se distinguent comme étant d’un apport majeur pour la prise en charge de cette maladie. Les innovations thérapeutiques sont bien différentes dans la sclérodermie systémique. Il n’y a toujours pas de médicament de fond efficace mais les traitements symptomatiques se multiplient et sont partiellement efficaces. Le seul traitement de fond qui parait apporter aujourd’hui un bénéfice dans la sclérodermie est la transplantation de cellules souches autologues.
Lire la suite >Published 16 November 2020
Communiqué
Vaccination against Covid-19: for hope to take shape! Lire la suite >Session of 10 novembre 2020
Rapport
Rapport 20-05 – La transplantation cardiaque chez l’adulteCardiac transplantation in adult patients
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
La transplantation cardiaque est le traitement de référence de l’insuffisance cardiaque terminale réfractaire au traitement médical optimal, avec une médiane de vie post greffe de 12 ans. Pourtant, l’accès à la transplantation tend actuellement à diminuer et il existe une inadéquation entre le nombre de receveurs et celui des donneurs. Ce rapport revoit les indications, les contre-indications de la transplantation cardiaque et les complications survenant lors du suivi. Les conditions d’une meilleure prise en charge de l’insuffisance cardiaque sévère dans l’ensemble du territoire national et d’une optimisation de l’offre de transplantation cardiaque sont examinées et le recours aux greffons prélevés chez des patients décédés après un arrêt circulatoire est discuté.
Lire la suite >Session of 10 novembre 2020
Communication scientifique
Enquête étiologique des hypoparathyroïdies spontanées : étude de 38 patientsEtiological investigation of spontaneous hypoparathyroidism: Study of 38 patients
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Se différenciant des pseudohypoparathyroïdies, des hypoparathyroïdies fonctionnelles et des hypoparathyroïdies iatrogènes, les hypoparathyroïdies spontanées lésionnelles constituent des entités rares dont les causes sont encore imparfaitement connues. Congénitales ou acquises, elles s’inscrivent dans 3 grands cadres nosologiques : génétiques, auto-immuns, ou liés à des maladies générales, infiltratives ou par surcharge. Les causes génétiques sont de constitution lente, se révèlent progressivement chez l’enfant, l’adolescent ou l’adulte, répondant aux entités connues sous les noms de syndrome de Di George (CATCH 22) typiquement par agénésie parathyroïdienne avec aplasie thymique, malformations cardiaques et vasculaires en liaison avec une délétion du chromosome 22, de syndrome HDR (hypoparathyroidism deafness, renal dysplasia) par mutation de GATA3, et de syndrome HRD (hypoparathyroidism, retardation, dysmorphism) par mutation de TCFE, d’hypocalcémie familiale hypercalciurique par mutation gain de fonction du récepteur du calcium. Les hypoparathyroïdies auto-immunes sont soit isolées, soit syndromiques dans le cadre des polyendocrinopathies auto-immunes de type 1 (syndrome APECED) par mutation homozygote du gène de la protéine AIRE (21q) inactivant la transcription des autoanticorps au niveau du thymus notamment. Enfin des hypoparathyroïdies s’observent dans les hémochromatoses secondaires, la maladie de Wilson, les cytopathies mitochondriales, en association avec la thyroïdite de Riedel et certaines maladies granulomateuses. Les difficultés de la reconnaissance du diagnostic étiologique des hypoparathyroïdies spontanées sont illustrées par le rapport d’une série lilloise de 38 patients. Un algorithme diagnostique est proposé.
Lire la suite >Session of 10 novembre 2020
Communication scientifique
Angiopathie amyloïde cérébrale : avancées récentes et perspectivesCerebral Amyloid Angiopathy: New Insights and Perspective
Les auteurs déclarent ne pas n’avoir pas de liens d’intérêts.
L’Angiopathie Amyloïde Cérébrale sporadique (AAC) est une micro angiopathie cérébrale fréquente, liée à l’âge, caractérisée par l’accumulation de peptide amyloïde Aβ dans la paroi des artères lepto-méningées et des vaisseaux corticaux. C’est la cause principale d’hémorragies intracérébrales lobaires de la personne âgée. Son origine reste largement méconnue. Un défaut de clearance du peptide Aβ est largement évoqué dans sa physiopathologie. L’étude de sujets porteurs de mutations dans les rares formes héréditaires montre qu’une longue période pré-symptomatique est probable. L’hémorragie intracérébrale lobaire, avec son risque de récidive élevé, constitue l’avenue clinique la mieux connue. L’AAC est également à l’origine directe de déclin cognitif avec un risque évolutif élevé vers une démence. Elle est également à l’origine de manifestations neurologiques focales déficitaires transitoires (TFNE). L’existence d’une forme à composante inflammatoire suggère l’association d’une réponse auto-immune spécifique. L’identification de biomarqueurs permet de mieux en caractériser l’histoire naturelle et le risque évolutif : IRM (micro-saignements, micro infarctus corticaux, hémosidérose corticale, saignements méningés, atrophie corticale, hyper signaux de la substance blanche, dilatation des espaces péri vasculaires) TEP amyloïde, biomarqueurs amyloïdes du liquide cérébro-spinal, contribuent à créer une d’empreinte de la maladie. Si l’anatomo-pathologie reste un élément essentiel du diagnostic, ils ont permis d’affiner la probabilité du diagnostic de la maladie (critères de Boston modifiés). Aucune thérapeutique spécifique n’est à ce jour disponible mais nombre de développements sont en cours. Le contrôle strict de la pression artérielle, et la stratégie thérapeutique vis-à-vis des anticoagulants chez les patients à haut risque embolique sont des éléments clés de la prise en charge.
Lire la suite >Published 9 November 2020
Communiqué
Communiqué de l’Académie nationale de médecine et de l’Académie nationale de chirurgie : Covid-19 et continuité des soins Lire la suite >Published 5 November 2020
Communiqué
Mutation of Sars CoV-2 in Danish mink and precautionary measures Lire la suite >Published 4 November 2020
Communiqué
Death far away from families Lire la suite >Session of 3 novembre 2020
Communication scientifique
La dégénérescence maculaire liée à l’âge en 2020Age related macular degeneration 2020
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Au cours des deux dernières décennies, il est observé une diminution de la prévalence de la dégénérescence maculaire (DMLA) et une amélioration de l’acuité visuelle des patients atteints en raison de l’amélioration du mode de vie, et des progrès de la prise en charge. Cependant, la DMLA qui constitue la première cause du handicap visuel dans le monde pour la population âgée de plus de 50 ans, demeure encore incomplètement comprise et ne connaît pas à ce jour de guérison. La thérapie génique ou les injections de cellules souches multipotentes ouvrent la voie vers de nouveaux traitements moins contraignants que les injections répétées d’anti-VEGF.
Lire la suite >Session of 3 novembre 2020
Communication scientifique
Les microvésicules cellulaires : biomarqueurs émergents en pathologie cardiovasculaire : intérêt dans le risque thrombotique de la COVID 19Cellular microvesicles: Emerging biomarkers in cardiovascular disorders: application in the thrombotic risk associated to COVID 19
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Les maladies cardiovasculaires sont une des premières causes de mortalité et de morbidité dans le monde et la recherche de biomarqueurs permettant de stratifier le risque est un enjeu majeur. Les microvesicules sont des fragments de membranes générés par toutes les cellules de l’organisme. Elles sont reconnues aujourd’hui comme des vecteurs d’information biologiques participant à la communication intercellulaire et des biomarqueurs dont la pertinence clinique a été démontrée. En effet, l’élévation des taux plasmatiques des microvésicules a été rapportée dans différents contextes cardiovasculaires incluant l’athérosclérose, les syndromes coronariens aigus, les accidents vasculaires cérébraux, les thromboses associées au cancer ou aux infections comme la COVID- 19. Dans ce contexte infectieux émergeant, les microvésicules ont récemment été identifiées comme des biomarqueurs prometteurs dans l’identification précoce des patients à risque et dans la prédiction du risque thrombotique. Les progrès accomplis ces dernières années pour développer des techniques ultrasensibles permettant d’énumérer ou de mesurer l’activité fonctionnelle des microvésicules, associés aux efforts de standardisation impulsés par les sociétés savantes, permettent aujourd’hui d’accélérer leur transfert vers la clinique, afin de les positionner comme des candidats prometteurs pour une médecine personnalisée à visée cardiovasculaire.
Lire la suite >Session of 3 novembre 2020
Communication scientifique
Relation pharmacocinétique/pharmacodynamique entre la concentration sanguine de tétrahydrocannabinol et l’aptitude à conduire un véhicule chez des consommateurs occasionnels ou chroniques de cannabisPharmacokinetic/pharmacodynamic relationship between tetrahydrocannabinol blood concentration and ability to conduct a vehicle in chronic and occasional cannabis consumers
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Étant donné le contexte sanitaire épidémique lié au Covid-19 du mois de mars 2020, la présentation orale de cette communication en séance à l’Académie a été reportée.
Objectif
La relation pharmacocinétique/pharmacodynamique (PK/PD) après une prise fumée de cannabis et l’aptitude à conduire est peu documentée.
Méthodes
Le tétrahydrocannabinol (THC) et ses deux principaux métabolites ont été mesurés dans le sang de 15 consommateurs chroniques (CC, 1–2 joints/j) et de 15 consommateurs occasionnels (CO, 1–2 joints/semaine) 12 fois pendant 24h après consommation d’une cigarette contenant de manière randomisée du placebo, 10mg ou 30mg de THC. Les effets ont été évalués 7 fois par un test de vigilance (temps de réaction) et un simulateur de conduite durant la même période.
Résultats
Il n’existe pas de relation PK/PD. La concentration sanguine en THC et 11-OH-THC est maximale dès la fin de la consommation alors que les effets sont maximums 5 à 6h après. Après une même dose consommée, la concentration sanguine de THC est pratiquement deux fois plus élevée chez les CC que chez les CO. Les CC ont toujours du THC dans le sang (>1ng/mL) après 24h alors qu’il est<0,5ng/mL chez les CO après 6h environ. Les effets sur l’allongement du temps de réaction sont plus importants pour les CO (+19 % à 10mg et +27 % à 30mg) que pour les CC (+11 % à 10mg et +19 % à 30mg), de même sur l’aptitude à conduire où on ne retrouve pas d’effet dose (+25 % d’erreur pour les CC vs +34 % chez les CO). L’effet total sur la conduite dure environ 8h chez les CC et jusqu’à 13h chez les CO.
Conclusion
Le cannabis a un effet délétère sur la conduite, décalé dans le temps par rapport à la cinétique sanguine du THC.
Session of 20 octobre 2020
Rapport
Rapport 20-04. Les prescriptions médicamenteuses dans le rhume de l’adulte d’origine viraleDrug prescriptions in adult common cold of viral origin
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Aucun traitement du rhume de l’adulte n’a réellement fait preuve d’une grande efficacité. Or, les prescriptions médicamenteuses sont nombreuses et variées, représentant à la fois un danger en termes de santé publique et de risque d’effet indésirable individuel, et un coût non justifié en termes de dépenses de santé. Après une analyse de la littérature et des données socioéconomiques, le rapport propose (i) de créer un « Observatoire national du rhume », (ii) d’améliorer la formation des médecins et des pharmaciens en se basant sur une nouvelle nosologie : l’IVVAS, (iii) de définir la place de l’antibiothérapie dans le traitement du rhume à partir des recommandations des sociétés savantes, (iv) de limiter l’usage de la corticothérapie le plus souvent inadaptée ainsi que l’usage des vasoconstricteurs en raison de leurs effets indésirables, en suggérant qu’ils ne soient délivrés que sur prescription médicale, (v) d’alerter le grand public des dangers de l’automédication et de la dangerosité et de l’inefficacité de nombreux traitements utilisés.
Lire la suite >Published 20 October 2020
Communiqué
Feedback: designing an effective screening Lire la suite >Published 20 October 2020
Communication scientifique
Développement professionnel continu (DPC) et émergence de la recertification en France. Évolution législative et commentairesContinuing professional development and recertification process in France
Les auteurs déclarent être conseillers nationaux de l’Ordre national des médecins.
Étant donné le contexte sanitaire épidémique lié au Covid-19 de l'année 2020, cette communication a été publiée en juin 2020 (Tome 204 n°6) mais sa présentation orale en séance à l’Académie a été reportée au 20/10/2020.
La formation médicale continue (FMC) est une obligation déontologique et légale en France. L’évaluation des pratiques professionnelles (EPP) a rejoint en 2004 l’obligation d’acquisition des connaissances pour devenir le développement professionnel continu (DPC) en 2009. Actuellement, le dispositif est complet : définition, organisation et validation. Mais l’obligation individuelle pour valider le DPC n’a jamais été appliquée. La recertification prévue par la loi de 2019 ne sera opérationnelle qu’en 2021, au plus tôt. Son pilier essentiel est le DPC. La mission de recertification qui a préparé la loi exclut toutes épreuves de vérification des connaissances. La recertification se fait par une valorisation du parcours professionnel comprenant, outre le DPC, une activité maintenue et régulière, une amélioration de la relation avec le patient, la prise en compte de la santé du médecin et l’absence d’évènements indésirables. L’Ordre veillant sur la compétence des médecins, c’est lui qui reçoit la validation du DPC, comme il recevra celle de la recertification.
Lire la suite >Session of 20 octobre 2020
Communication scientifique
Personnes âgées et réanimationIntensive care for old patients
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Étant donné le contexte sanitaire épidémique lié au Covid-19 de l'année 2020, cette communication a été publiée en mai 2020 (Tome 204 n°5) mais sa présentation orale en séance à l’Académie a été reportée au 20/10/2020.
Il n’existe actuellement aucune recommandation nationale ou internationale pour l’admission dans un service de réanimation de patients âgés de plus de 80 ans et il n’existe pas de score de sévérité pronostique spécifique aux patients âgés. Dans cette revue, nous envisageons successivement les spécificités des patients âgés avant d’aborder la question des critères et conditions d’admission dans un service de réanimation. Pendant le séjour de réanimation, l’intensité des traitements doit être réévaluée et des décisions de limitations de traitement peuvent être prises. Enfin, le meilleur critère de jugement du bien-fondé des décisions est le pronostic vital mais aussi fonctionnel et la qualité de vie à long terme pour le patient mais aussi pour son entourage. Nous proposons un algorithme intégrant toutes ces étapes et visant à éclairer les décisions pour les praticiens mais aussi pour les patients et leur famille. Les évolutions démographiques actuelles et à venir ainsi que les contraintes financières ne nous permettront pas de faire l’économie de cette réflexion. Nous souhaitons ouvrir un débat sociétal relayé par l’Académie nationale de médecine et s’appuyant sur les travaux nationaux et internationaux les plus récents.
Lire la suite >Published 14 October 2020
Communiqué
Covid-19 Pandemic: Holding the Ridge Lire la suite >Session of 13 octobre 2020
Communication scientifique
Avancées de la conservation des greffons destinés à la transplantationProgress in organ preservation for transplantation
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
La conservation d’organes peut être définie comme l’ensemble des procédés qui s’attachent à protéger le greffon des méfaits de l’anoxie entre le moment de sa déafférentation vasculaire chez le donneur et celui de sa revascularisation chez le receveur. Elle s’est appuyée longtemps sur le principe selon lequel l’hypothermie, distribuée par la perfusion initiale de solutions de conservations dans les vaisseaux du greffon, atténuait les méfaits de l’ischémie. Le manque de greffons a poussé à élargir les critères de sélection des greffons. Ces greffons, plus sensibles à l’ischémie, ont incité à rechercher de nouveaux modes de conservations basés sur le maintien du métabolisme cellulaire. Ainsi ont été développées des conservations oxygénées, utilisant des machines dites de perfusion. D’abord en hypothermie à l’aide de solutions spécifiques, la conservation par perfusion oxygénée se fait maintenant au sang et en normothermie. Plus qu’améliorer et allonger la conservation, ces machines permettent de tester et sélectionner les greffons avant l’implantation. Elles permettront dans un avenir proche de réparer ou même transformer le greffon pour améliorer sa fonction initiale et sa survie au long cours.
Lire la suite >Session of 13 octobre 2020
Communication scientifique
Réalité augmentée et chirurgie du rachis, pour améliorer l’évaluation préopératoire, le geste opératoire et l’apprentissageAugmented reality and spine surgery, to improve preoperative assessment, surgery and learning
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Après un rappel des définitions de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée, il est décrit dans cet article les moyens appliqués à la chirurgie du rachis avec, en préopératoire, la simulation pour l’entraînement à la chirurgie du rachis, le calcul préopératoire notamment dans les ostéotomies vertébrales de redressement et la confection de matériel sur mesure. En peropératoire la navigation, ainsi que le robot, sont pour le moment surtout utilisés pour assurer un vissage pédiculaire vertébral parfait. Les limites de ces techniques modernes se situent dans le défaut de calibrage et bien entendu dans leur accessibilité difficile. L’avenir se situe dans la multiplication des robots avec des objectifs plus larges que le vissage pédiculaire : reconnaissance des vaisseaux intra et extra-rachidiens, de la dure-mère, gestes complexes dans des directions difficiles à réaliser « à main libre » par le chirurgien. Ce dernier doit néanmoins rester dans la boucle décisionnelle pour définir notamment la stratégie chirurgicale correcte, indispensable pour obtenir un bon résultat chirurgical.
Lire la suite >Session of 13 octobre 2020
Communication scientifique
Une histoire du cœur artificiel : du cœur de verre d’Alexis Carrel au CARMAT d’Alain CarpentierA story of the artificial heart: From Alexis Carrel's glass heart to Alain Carpentier's CARMAT
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Depuis les essais historiques de Carrel et Lindbergh, le désir d’obtenir des prothèses pour soutenir un cœur défaillant a été constant chez tous les chirurgiens cardiaques. Initialement conçu pour permettre la récupération d’un cœur après la chirurgie cardiaque, elle est ensuite devenue le « bridge to transplant » nécessaire pour attendre un greffon cardiaque. Des prothèses ont été décrites en fonction de la nécessité de remplacer seulement le ventricule gauche ou les deux ventricules. Pour répondre à l’insuffisance du nombre de greffons, la conception d’un cœur artificiel définitif s’est progressivement imposée. Le cœur CARMAT répond à de nombreux impératifs, et en particulier à la biocompatibilité. Après des résultats initiaux encourageants, il est encore actuellement en évaluation.
Lire la suite >Session of 13 octobre 2020
Communication scientifique
Interventionnel et chirurgie : opposition, cohabitation ou complicité ?Interventional and surgery: Opposition, cohabitation or complicity?
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Les techniques interventionnelles remettent profondément en question les modalités thérapeutiques, notamment chirurgicales. Pour la pérennité de l’écosystème complexe que constitue notre monde médical, basé sur une cohabitation subtile comme dans un récif corallien, il importe que ces nouvelles techniques ne demeurent pas la propriété d’une seule catégorie professionnelle, mais puissent être accessibles aux autres, moyennant une formation solide, précoce, au cours des études médicales ou après, consacrées par un examen validant. Compte tenu de sa transversalité, de son autorité morale et de son impartialité, l’Académie nationale de médecine pourrait constituer la structure idéale pour tenter de ramener une relative harmonie lors de ce changement majeur.
Lire la suite >Published 11 October 2020
Présentation ouvrage
Costentin J. Dictionnaire critique du cannabis. éditions DocisParis (2019) Lire la suite >Published 11 October 2020
Présentation ouvrage
Simonnet G., Le Breton D., Laurent B. L’homme douloureux. Éditions Odile JacobParis (2019) Lire la suite >Published 11 October 2020
Éditorial
Cancers ORL HPV-induits et vaccination universelleHPV-induced head and neck cancer and universal vaccination
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Lire la suite >