Mai 2019

2019Mardi7Mai14 h 30- 17 h 00Séance dédiée : « Neuroradiologie pédiatrique»14 h 30 - 17 h 00

Date

(Mardi) 14 h 30 - 17 h 00

Détails de l'évènement

Vote

Sur proposition du conseil d’administration, attribution du titre de Membre Honoris Causa à Monsieur Denis MUKWEGE. Présentation par Marc GENTILINI

 

 

Présentation et vote du communiqué inter-académique

Résistance aux antibiotiques : des pistes insuffisamment explorées ? par François BRICAIRE (rapporteur) au nom du groupe de veille inter-académique « antibiorésistance » de l’Académie d’agriculture de France, de l’Académie nationale de chirurgie dentaire, de l’Académie nationale de pharmacie, de l’Académie des sciences, de l’Académie vétérinaire de France et de l’Académie nationale de médecine.

 

 

Séance dédiée : « Neuroradiologie pédiatrique »

Organisateur : Francis BRUNELLE

Communications

 

Imagerie du développement et de la maturation du cerveau du nouveau-né par Maria I. ARGYROPOULOU (Neuroradiologie pédiatrique, Université de Ioannina, Grèce)

Les techniques d’imagerie de choix pour évaluer le cerveau du nouveau-né sont l’échographie transfontanellaire (ETF) et l’imagerie par résonance magnétique (IRM). L’image du cerveau normal change avec l’âge et dépend du degré du développement et de maturation de la myéline. En période périnatale et surtout chez l’enfant prématuré les modifications cérébrales sont très importantes due aux différents processus comme la migration neuronale, la synaptogénèse, l’arborisation axonale, la myélinisation et la gyration. Comparée à l’IRM, l’ETF est moins sensible pour détecter ces modifications et chez le prématuré comparé à l’enfant né à terme, elle montre un cerveau plus lisse avec des noyaux gris centraux plus échogènes. L’IRM avec des séquences classiques en pondération T1 et T2, et surtout avec l’imagerie de diffusion offre non seulement de l’information morphologique mais, aussi de l’information microstructurale concernant la migration neuronale et la myélinisation. À partir des données de l’imagerie de diffusion, l’IRM offre la possibilité d’étudier la connectivité structurale tandis que l’imagerie fonctionnelle de repos offre la possibilité de mettre en évidence les réseaux fonctionnels du cerveau. Au total l’ETF est l’examen morphologique de base et l’IRM offre des informations supplémentaires sur la microstructure et la fonction du cerveau.

 

Syndrome du bébé secoué (SBS) : diagnostic et imagerie moderne par Catherine ADAMSBAUM (Université Paris Sud, Faculté de Médecine ; APHP, CHU Bicêtre, Service de Radiologie Pédiatrique, Le Kremlin Bicêtre)

Le syndrome du bébé secoué (SBS) atteint surtout le nourrisson âgé de moins de 8 mois. Le mécanisme causal est un secouement violent, souvent répété dans le temps. Les présentations cliniques sont variées, aiguës ou froides. Le diagnostic repose sur des arguments anamnestiques (histoire fluctuante ou incohérente), cliniques, ophtalmologiques et radiologiques. La recherche exhaustive d’autres lésions traumatiques concomitantes ou antérieures (ecchymoses, lésions endobuccales, fractures, etc.) est systématique. Le secouement entraine des ruptures des veines-ponts, responsables d’un hématome sous dural caractéristique, multifocal, diffus et prédominant au vertex. Le scanner cérébral en urgence permet le diagnostic de SBS. L’IRM est utile pour l’analyse fine du parenchyme cérébral et des veines-ponts rompues. Le principal diagnostic différentiel de SBS dès lors que des ruptures de veines ponts sont présentes est le traumatisme accidentel à haute énergie cinétique. La datation des lésions concerne l’expertise médico-légale. La simple évocation du diagnostic de maltraitance doit conduire à l’hospitalisation immédiate de l’enfant dans un but de protection et pour la réalisation du bilan complet en imagerie : scanner cérébral complété si possible par une IRM, radiographies de haute définition de l’ensemble du squelette, échographie abdominale recommandée en France.

 

 

Accident vasculaire cérébral de l’enfant : Épidémiologie, filières de prise en charge et spécificités pédiatriques par Manoëlle KOSSOROTOFF (Centre national de référence de l’AVC de l’enfant ; APHP, Service de neurologie pédiatrique, Hôpital Universitaire Necker Enfants-malades, Inserm U894, Paris)

L’AVC de l’enfant représente une pathologie grave puisqu’aux conséquences importantes, sur le plan moteur, cognitif, scolaire et social. Les délais diagnostiques chez l’enfant sont aujourd’hui le frein majeur à l’optimisation de la prise en charge et à l’éligibilité aux traitements de recanalisation de phase aiguë. La mise en place de protocoles d’ « alerte AVC enfant » sur le modèle de ceux de l’adulte est un facteur majeur d’amélioration de cette prise en charge à la phase aiguë, nécessitant une collaboration entre les différents acteurs pré-hospitaliers et hospitaliers, pédiatriques et d’adultes. Régulation pré-hospitalière, accès direct à l’imagerie et formation des personnels permettent de mettre en place les traitements de phase aiguë tels que la thrombolyse et/ou la thrombectomie mécanique. Au-delà des premières heures, le suivi de ces enfants est crucial car l’enfant récupère différemment de l’adulte et des séquelles peuvent « apparaître » à distance avec l’augmentation de la charge cognitive ou scolaire. La prise en charge rééducative est donc pluridisciplinaire, ajustée aux besoins et projets de l’enfant et de sa famille et réévaluée régulièrement.

 

 

AVC de l’enfant, imagerie diagnostique et interventionnelle par Olivier NAGGARA (Neuroradiologie, Centre hospitalier Sainte-Anne, Paris)

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