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  • Communication scientifique

    La maltraitance des enfants

    Child abuse and neglect

    La maltraitance à enfants est un sujet difficile. Comment aider les médecins ? Le rôle de l’hôpital et des Pôles de Références Hospitaliers est capital.

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  • Communication scientifique

    La spécificité de la psychiatrie de l’adolescent

    The specificity of adolescent psychiatry

    La psychiatrie de l’adolescent est une discipline nouvelle qui concerne des questions essentielles de santé publique et de santé individuelle : tentative de suicide, consommation de produits et toxicomanie, conduite à risque, comportement violent et transgressif, émergence anxieuse et dépressive, troubles du comportement alimentaire. Tels sont quelques-unes de ces conduites les plus caractéristiques qui émergent à cet âge et risquent de se fixer puis de persister à l’âge adulte. Médecine d’un sujet en développement, la psychiatrie de l’adolescent tire son originalité de la relation de soin très particulière à cet âge qui orientera durablement la capacité à prendre soin de soi. Ce travail introductif cherche à démontrer la spécificité et l’originalité de cette discipline nouvelle.

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  • Rapport

    Animaux dans la ville et santé publique

    Companion animals and urban public health

    A la demande du Conseil de la Ville de Paris, l’Académie nationale de médecine a conduit une réflexion sur les effets en matière de santé publique, de la présence d’animaux dans les villes, s’agissant des animaux d’espèces dites de compagnie (chiens, chats, etc.) ou commensales (pigeons, étourneaux… et plus récemment renards, fouines etc.). La France est le pays qui héberge — proportionnellement à sa population humaine — le plus grand nombre d’animaux de compagnie (52,3 millions en 1999, dont 8,1 millions de chiens et 8,7 millions de chats, lesquels, pour plus d’un tiers, vivent en milieu urbain). Au nombre des aspects bénéfiques, le rôle très favorable d’une présence animale de proximité, notamment aux âges extrêmes de la vie, est souligné. Facteur d’équilibre et d’éveil pour l’enfant auquel elle permet de percevoir directement les grandes étapes de la vie et les faits essentiels du monde vivant, cette présence est le seul lien social et affectif que conservent des personnes âgées ou esseulées. Ce rôle bénéfique apparaît dans l’assistance que dispensent les chiens aux mal voyants, handicapés moteurs… Enfin, la présence animale peut être un adjuvant de certaines thérapeutiques. On ne saurait passer sous silence l’intérêt économique des activités commerciales et de soins générées par les animaux de compagnie. A l’inverse, la présence d’animaux n’est pas sans créer des risques et provoquer des nuisances. Le risque sanitaire est lié à la transmission possible d’agents infectieux et parasitaires, ainsi qu’à des intolérances par allergie aux sécrétas, excrétas et productions cutanées des animaux. Il appartient aux vétérinaires et aux médecins, en étroite collaboration, d’informer les possesseurs d’animaux. S’agissant des espèces animales traditionnelles, le risque zoonotique, infectieux et parasitaire, est bien maîtrisé ; en revanche s’agissant des nouveaux animaux de compagnie (certaines espèces de primates, reptiles, oiseaux exotiques, insectes…) le risque est moins contrôlable. A côté du risque zoonotique, la nuisance le plus souvent dénoncée résulte des déjections animales, déposées sur la voie et dans les lieux publics. En raison de la surpopulation animale mais aussi de l’incivisme de nombreux possesseurs d’animaux, elle constitue un sujet d’insatisfaction voire de rejet pour de nombreux citadins et engendre une lourde tâche pour les municipalités qui doivent y consacrer un budget considérable avec des résultats imparfaits. Les risques par morsures, griffures, bousculades sont réels, notamment depuis l’utilisation délictueuse de chiens dressés à l’attaque. Après rappel du dispositif législatif et réglementaire impliquant l’Etat et les collectivités locales, municipales notamment, dans le maintien de la sécurité, de la tranquillité et de la santé publiques, un certain nombre de propositions sont faites. Celles-ci prennent en compte la préservation du bien-être des animaux et la protection de l’environnement. La gestion du risque animal procède d’abord de la régulation des populations. La loi du 6 janvier 1999 a prévu un encadrement étroit de l’élevage canin. Un contrôle sévère doit s’exercer sur les importations frauduleuses, s’agissant aussi bien d’espèces de compagnie que d’espèces sauvages. Les mesures visant à limiter les populations de chats semi sauvages doivent être encouragées. Le rôle des Associations de protection animale mérite d’être reconnu. Une bonne gestion passe par l’aménagement de la ville en vue de permettre un meilleur contrôle des souillures. Engagées depuis une dizaine d’années par plusieurs villes, ces actions passent par l’installation de mobilier urbain et par l’aménagement d’espaces réservés aux animaux. Plus encore, elles nécessitent la mise en place de structures dotées d’un personnel formé à cet effet dont le rôle est d’informer et d’éduquer les propriétaires d’animaux. Aux côtés des responsables des collectivités, des représentants des administrations concernées (Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS), Direction départementale des services vétérinaires (DSV) et des associations de protection animale œuvrent au sein des Commissions des affaires animales mises en place par certaines municipalités. La profession vétérinaire s’investit aussi. Une action tournée vers les enfants se révèle efficace. Enfin le maire, dépositaire de proximité de l’autorité en la matière, doit faire appliquer la loi en infligeant des sanctions aux propriétaires dont le comportement porte atteinte à la salubrité et à l’ordre public.

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  • Communication scientifique

    Données neurobiologiques récentes sur le cannabis

    Recent neurobiological data on cannabis

    L’inquiétante croissance de l’usage du cannabis suscite un regain d’intérêt pour les mécanismes neurobiologiques qui sous-tendent ses activités diverses et en particulier toxicomaniaques, intrinsèques ou croisées avec d’autres drogues, ainsi que sur les méfaits qui en découlent. On décrit ici les éléments qui authentifient chez l’animal une dépendance psychique commune à toutes les drogues, une dépendance physique, laquelle servait jusqu’à maintenant à qualifier les « drogues dures », effet incitatif que paraît exercer le cannabis vis-à-vis de l’usage d’autres drogues, en particulier de l’héroïne. Enfin seront envisagées les relations étroites qu’entretient le cannabis avec la schizophrénie. Nombre de ces données récentes, loin de relativiser la toxicité psychique du cannabis, soulignent au contraire sa dangerosité potentielle.

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  • Communication scientifique

    La médecine transfusionnelle des années 2000, à propos d’une réforme

    Transfusion Medicine for the next decade. Consequence of a reform

    La création de l’Établissement français du sang (EFS) a été inscrite dans la loi du 1er juillet 1998 relative à la sécurité sanitaire. L’EFS est un opérateur unique de la transfusion sanguine, structure juridique unique, placé sous la tutelle du ministre chargé de la santé. L’EFS organise sur l’ensemble du territoire les activités de la chaîne transfusionnelle, favorise les activités de recherche et participe à la coopération scientifique internationale. Il peut exercer des activités de biologie médicale et des activités de thérapie cellulaire et tissulaire. Dans le cadre du nouveau schéma territorial 2000-2004 de la transfusion, l’EFS dispose d’un réseau de 18 établissements, 14 en métropole, 4 dans les départements d’OutreMer (43 dans le précédent schéma), qui comprend 18 plateaux techniques de qualification biologique des produits sanguins et 27 de préparation/transformation/stockage. Pour les activités de prélèvement et de distribution et dans le respect du principe de proximité vis-à-vis du donneur et du malade, il existe 220 sites sur l’ensemble du territoire. Dans les axes stratégiques pour le futur, retenus par l’EFS, il y a la réduction des risques infectieux résiduels (apport de la biologie moléculaire), la prévention des risques immunologiques, l’élaboration d’un projet pédagogique pour enseigner autrement la médecine transfusionnelle. Malgré les progrès des biotechnologies il faudra attendre encore longtemps pour disposer de produits de substitution à la transfusion sanguine. L’EFS souhaite soutenir 3 pôles d’activité : la médecine transfusionnelle, la biologie médicale et l’ingénierie cellulaire. L’EFS avec 18 établissements et 8 200 personnes doit relever le défi des années 2000 en s’appuyant sur les progrès des biotechnologies.

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  • Communication scientifique

    Endoprothèses artisanales sur mesure pour le traitement endovasculaire des anévrysmes aorto-iliaques : aspects actuels et perspectives

    Current and Future Role of Home-Made Devices for Endoluminal Treatment of AAA

    Nous décrivons notre expérience de l’utilisation quasi exclusive d’endoprothèses confectionnées sur mesure par le chirurgien et le radiologue à partir de composants disponibles dans le commerce, pour le traitement endovasculaire (TE) des anévrysmes aorto-iliaques (AAI). De janvier 1996 à décembre 1999, 188 AAI ont été traités. La confection sur mesure et l’utilisation d’endoprothèses tubulaires, bifurquées, dégressives et/ou occlusives, éventuellement associées à des revascularisations extra-anatomiques, a augmenté le taux de traitement endovasculaire (TE) des AAI dans cette série. Ce taux a encore été augmenté d’une part en utilisant des stents proximaux ou distaux non couverts, lorsque les collets anévrysmaux étaient courts ou sinueux à proximité de branches collatérales majeures et d’autre part en utilisant des endoprothèses hybrides, c’est-à-dire munies d’une extrémité dépourvue de stents et permettant une anastomose chirurgicale classique. La confection sur mesure des endoprothèses augmente considérablement la faisabilité du TE des AAI dans une population de patients non sélectionnés tout en offrant une efficacité et une sécurité suffisantes pour autoriser la poursuite de cette expérience.

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  • Rapport

    Comment développer et améliorer les actions de prévention dans le système de santé français ?

    Prevention with in the framework of the French National health service

    La santé en France est dans l’ensemble satisfaisante comme le montre l’allongement régulier (environ 3,5 mois par an) de l’espérance de vie, celle des Françaises étant avec celle des Japonaises la plus longue au monde. Cependant les Français demeurent préoccupés et la protection de leur santé est leur principale aspiration ; ils souhaitent que plus d’efforts soient faits pour la prévention afin non seulement de prolonger la vie mais d’améliorer sa qualité . Dans ce rapport, seule la prévention primaire est considérée, à l’exclusion des handicaps liés au vieillissement. • La possibilité de progrès est illustrée par la brièveté relative de la durée de vie des hommes, d’environ 7,5 ans plus courte que celle des femmes, différence qui est la plus importante dans l’ensemble des pays industrialisés ; de même les inégalités en fonction du niveau socio-économique sont considérables (8 ans d’écart entre les manœuvres et les cadres supérieurs). Or ces disparités n’étant pas, pour l’essentiel, liées à la qualité de soins, la prévention semble la meilleure voie pour les diminuer. Elle pourrait réduire de plus de moitié la fréquence des cancers avant 65 ans et éviter les deux tiers des décès avant cet âge. (*) Constitué de MM. M. LEGRAIN président, M. TUBIANA vice-président et rapporteur, M. ARTHUIS, J. BAZEX, J.L. BINET, G. BLANCHER, C.H. CHOUARD, C. DREUX, G. DUBOIS, C.P. GIUDICELLI, B. HILLEMAND, C. LAVERDANT, R. MASSE, G. NICOLAS, R. NORDMANN, H. ROCHEFORT, J. SÉNÉCAL, C. VOISIN. • Tant d’actions pourraient être utiles en prévention primaire qu’aucun pays, si riche fut-il, ne peut les entreprendre toutes. Il faut donc hiérarchiser les risques qui menacent la santé et pour chacune des actions possibles évaluer son efficacité en regard de son coût économique et de ses répercussions sociales. Il faut aussi introduire dans la société et le corps médical une culture de la santé , en faisant comprendre que celle-ci se bâtit progressivement tout au long de la vie et que l’équilibre psychique de l’adolescent ou la santé de l’homme âgé sont le fruit de leur histoire physique et mentale depuis la naissance. On doit allier les actions médicales à celles portant sur les facteurs psychologiques et sociaux. • La prévention a deux aspects. D’une part l’hygiène publique : la sécurité sanitaire, les vaccinations, la qualité bactériologique et toxicologique de l’eau, de l’air, des aliments. La longévité exceptionnelle des femmes françaises, le fait qu’à 65 ans, donc au moment où l’organisme devient le plus vulnérable, les Français des deux sexes soient ceux dont l’espérance de vie est la plus longue en Europe montrent que la qualité des soins, de l’alimentation et de l’environnement est aussi bonne, ou meilleure, que dans les autres pays. D’ailleurs des analyses épidémiologiques ne détectent pas de facteur de risque particulier en France dans ces domaines. Certes il faut rester vigilant et poursuivre les efforts effectués pour accroître la sécurité alimentaire et la qualité sanitaire de l’environnement, par exemple dans la lutte contre le plomb (notamment en supprimant les peintures au plomb dans les immeubles vétustes). Cependant les comparaisons avec les autres pays indiquent que la situation est bonne, dans l’ensemble, grâce aux mesures qui ont été prises au cours des dernières décennies et que ce n’est pas dans ces domaines que l’on peut espérer des gains notables. • L’autre volet, celui de la lutte contre les comportements à risques apparaît donc prioritaire. Les études font apparaître que la quasi-totalité de l’excès de mortalité prématurée (avant 65 ans) chez les hommes ou dans les milieux défavorisés est liée à cinq causes : — le tabac, l’alcool, les déséquilibres alimentaires qui sont à l’origine d’une mortalité excessive par cancer, maladies cardiovasculaire, hépatique ou pulmonaire ; — les accidents et suicides , environ trois fois plus nombreux chez les hommes que chez les femmes et plus fréquents dans les milieux défavorisés. Malgré les efforts qui ont été effectués, la situation reste préoccupante. Les jeunes Français des deux sexes (15 à 30 ans) sont ceux, ou parmi ceux, qui, dans l’Union Européenne, fument le plus, meurent le plus d’accidents de la circulation, se suicident le plus, consomment le plus de somnifères et de tranquillisants, boivent le plus d’alcool, consomment le plus de cannabis, et sont le plus fréquemment contaminés par le virus HIV. Des stratégies spécifiques ont été mises en œuvre pour lutter contre chacun de ces fléaux. Il y a eu des demi-succès (baisse de 12 % de la consommation du tabac de 1992 à 1997, baisse de la mortalité sur les routes grâce au contrôle de l’alcoolémie au volant et à la ceinture de sécurité, etc.) mais ces résultats restent insuffisants par rapport à ceux obtenus dans les autres pays. Ceci s’explique par plusieurs raisons : — des lois ou des mesures excellentes ont été votées (loi Evin, circula-

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  • Communication scientifique

    De l’assistance circulatoire au cœur artificiel

    From mechanical circulatory support to artificial heart

    Divers systèmes d’assistance circulatoire sont désormais disponibles, systèmes paracorporels, ou systèmes implantables qui permettent un traitement efficace dans les situations aussi variées que l’insuffisance cardiaque terminale, échappant au contrôle médicamenteux, et le choc cardiogénique. Ces systèmes ont permis de supprimer les indications de la greffe cardiaque de sauvetage. Ils permettent soit l’attente de la greffe en dehors du milieu hospitalier pendant des mois, soit l’attente de la récupération de la fonction native, soit une vie prolongée du fait de leur implantation définitive. Ils ont considérablement réduit les indications du cœur artificiel qui serait la meilleure solution, dans des cas bien précis. De nombreuses questions, d’ordre technologique, clinique, financier et éthique doivent trouver une solution avant une diffusion très large de la méthode.

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  • Rapport

    Sur le projet de décret fixant les actes professionnels accomplis par les orthophonistes

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  • Rapport

    La santé en France

    L’espérance de vie en France métropolitaine a augmenté pendant le e XX siècle à un rythme d’environ 4 mois par an, l’espérance de vie sans handicap majeur a connu un accroissement parallèle. Contrairement à ce qu’on aurait pu craindre, la période non autonome de la vie en fin d’existence (environ 3 ans en moyenne) n’a pas augmenté. La santé est dans l’ensemble satisfaisante mais la situation est très contrastée. — L’état de santé des femmes est l’un des meilleurs au monde et leur espérance de vie est la plus longue, à égalité avec celle des Japonaises. De même, les Français des deux sexes de plus de 60 ans ont une mortalité plus faible que dans la plupart des autres pays et une espérance de vie exceptionnellement longue. Ces faits soulignent la bonne qualité de l’environnement et de l’alimentation ainsi que les bonnes performances du système de santé (le meilleur au monde selon l’OMS). Depuis 1975, la mortalité évitable grâce au système de soins a été diminuée de moitié et les disparités régionales se sont atténuées. On ne détecte, aujourd’hui, aucune influence de la taille de l’agglomération sur la mortalité et * Ce rapport a été demandé par le représentant du ministre de l’Éducation nationale au Comité de l’Environnement de l’Académie des Sciences le 11 Juin 2001. Il est destiné à l’information des enseignants et des élèves des IUFM. ** Le groupe de travail a été coprésidé par les professeurs Maurice Tubiana et Jean-Didier Vincent. Le comité de rédaction a été composé par M. Tubiana, H. Sancho-Garnier, J.F. Bach, C. Molina, G. Nicolas, A.J. Valleron. Le groupe tient à exprimer sa reconnaissance aux membres de l’Académie des Sciences, de l’Académie nationale de médecine, du Comité de l’Environnement de l’Académie des Sciences qui ont bien voulu, par leurs critiques, remarques et suggestions contribuer à l’élaboration de ce document. Il tient à rappeler tout ce que celui-ci doit aux rapports du Haut Comité de Santé Publique. la fréquence des cancers ou des maladies respiratoires de ses habitants, ce qui est rassurant quant aux effets de la pollution. — L’espérance de vie des hommes est de 7,5 ans inférieure à celle des femmes. Cet écart est l’un des plus grands au monde. L’analyse des causes de décès montre qu’il est lié : • chez les hommes jeunes à une fréquence 3,5 fois plus grande des accidents et des suicides que chez les femmes du même âge ; la comparaison avec les autres pays de l’Union Européenne confirme cette fréquence excessive des comportements à risques et des accidents en France ; • aux âges moyens de la vie à une fréquence particulièrement élevée chez les hommes des maladies causées par le tabac et l’alcool, ce qui est également confirmé par la comparaison avec les autres pays de l’UE. La mortalité prématurée (avant 65 ans) des hommes en France est dans plus de 60 % des cas provoquée par les comportements. Elle est fortement influencée par le niveau socio-économique. Tabac et alcool sont à l’origine de 43 % des décès par cancer chez l’homme contre 5 % chez la femme. Malheureusement, chez celles-ci, en raison de l’accroissement du tabagisme féminin depuis 1970, on constate une augmentation des cancers respiratoires, et des autres maladies liées au tabac. On peut donc craindre une réduction du rythme d’allongement de l’espérance de vie, voire son arrêt. Le surpoids et l’obésité, dont la fréquence croît en France dans les deux sexes, sont dus aux déséquilibres alimentaires et à l’insuffisance d’exercice physique. Ils sont associés à de nombreuses maladies (certains cancers, maladies cardio-vasculaires, diabète). — Les comparaisons entre les taux de mortalité aux différents âges de la vie des Français et ceux des pays de niveau comparable montrent que les progrès les plus considérables nécessitent un changement des comportements. Or la mortalité liée à ceux-ci a légèrement augmenté depuis 1975 malgré les efforts effectués et s’est encore aggravée au cours de ces dernières années tandis que s’accroissait le poids des accidents, et des prises volontaires de risque. Dès l’enfance, on observe chez les Français un surcroît de décès dus aux accidents (imprudence des parents puis des enfants eux-mêmes). Au cours de l’adolescence, les comportements à risques s’accentuent (les imprudences sur les routes et dans les activités sportives, les relations sexuelles non protégées, l’usage des drogues licites et illicites). Ces attitudes ainsi que les taux relativement élevés de suicides chez les jeunes, traduisent un malaise, qu’exprime aussi la violence contre les autres ou contre soi. Ainsi, il faut non seulement lutter contre chacun de ces comportements mais aussi contre leurs racines (le désarroi, la mésestime de soi). Ils sont plus fréquents chez les personnes les moins instruites et socialement les plus défavorisées ce qui illustre le lien entre santé physique, mentale et sociale. — L’éducation (parentale et scolaire) et l’instruction devraient renforcer la confiance des jeunes en eux et les aider à résister aux comportements nocifs. L’éducation à la santé entre 5 et 12 ans devrait donc avoir un rôle bénéfique sur la santé et réduire les inégalités sociales . Les messages sont relativement simples et clairs, mais ils vont souvent à l’encontre des tendances naturelles et des idées reçues, aussi leur transmission pose des problèmes difficiles. — En regard des avancées sanitaires, des progrès importants sont attendus d’un changement des comportements individuels et d’une promotion de la santé, notamment à travers la lutte contre l’alcoolisme, le tabagisme, l’obésité, les accidents. Ceux que l’on peut espérer des mesures contre les facteurs de risques auxquels on est involontairement exposé sont relativement modestes car presque tout ce qui pouvait être fait en ce domaine l’a été ou est en train de l’être. En France aucun effet de la pollution chimique de l’eau et des aliments sur la santé humaine n’a été détecté par l’observation clinique et les méthodes statistiques, vraisemblablement en raison des efforts qui ont été faits pour la sécurité alimentaire, la surveillance de l’eau et des aliments, etc. Les incidences sur la santé de la pollution atmosphérique sont vraisemblablement limitées mais difficiles à quantifier ; les efforts de recherche ainsi que de réduction des rejets polluants doivent être poursuivis. — Les progrès de la qualité et de la sécurité des soins, de l’efficacité des traitements et ceux de l’organisation de la santé publique en France s’appuient désormais sur une approche scientifique rigoureuse d’évaluation qui ne laisse pas place aux préjugés des médecins ou de la population. Les principes de cette évaluation scientifique qui, en particulier, guident les règles de prévention doivent désormais faire partie du savoir de chacun.

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  • Rapport

    Rapport d’activité de la Commission de la Langue française (1991-2001)

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  • Communiqué

    Infections nosocomiales et responsabilité médicale

    Cross infection and medical responsibility

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  • Communiqué

    La chaîne du froid et l’aliment

    Cold chain and food

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  • Communication scientifique

    Le concept de chirurgie ambulatoire

    The day-surgery’s concept

    La chirurgie ambulatoire est un concept d’organisation centré sur le patient. C’est une innovation dont le développement dépend des politiques d’accompagnement qui lui sont consacrées. Comme pour toute innovation elle ne peut faire profiter les patients ou la société de ses bienfaits que dans la mesure où les conditions de sa mise en œuvre sont respectées. Les définitions internationales reconnues insistent toutes sur son caractère qualifié et substitutif.

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  • Communication scientifique

    L’exception d’autopsie

    The ethical exception for autopsy

    A priori, l’application des valeurs et des repères qui fondent l’éthique biomédicale semble peu compatible avec des explorations menées sur un cadavre. Du moins, lorsque l’on estime que les notions d’intérêt et de bien ne doivent que concerner la personne elle-même, ce qui, nécessairement, compromettrait toute pratique visant d’autres fins. C’est dire que l’autopsie ne s’avère éthiquement justifiable que lorsque son intérêt est explicitement démontré. Pour autant, certaines formes doivent être respectées, faute de quoi, la réprobation suscitée par des dérives caractérisées, réfute cet intérêt même. Afin de surmonter les équivoques et de déterminer, malgré tout, une modalité morale conciliable avec certaines exigences médicoscientifiques, nous pourrions retenir le principe d’exception d’autopsie. Parce que de telles explorations justifient des conduites absolument irréprochables, il convient que les sociétés savantes et les instances compétentes se dotent des méthodes et des moyens qui garantissent de manière incontestable la pertinence et la qualité des pratiques.

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