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  • Rapport

    10-01 Aménagement du temps scolaire et santé de l’enfant

    Children’s health and the school timetable

    L’Académie nationale de médecine a constitué un groupe de travail chargé d’apprécier l’aménagement du temps scolaire sur la santé de l’enfant. Après avoir décrit l’organisation actuelle du temps scolaire en France dans la journée, la semaine et l’année, le rapport souligne : — l’importance de la prise en compte des rythmes biologiques et psychophysiologiques de l’enfant dans toute réflexion sur cette question ; — la désynchronisation des enfants c’est-à-dire l’altération du fonctionnement de leur horloge biologique lorsque celle-ci n’est plus en phase avec les facteurs de l’environnement entraînant fatigue et difficultés d’apprentissage ; — le rôle néfaste à cet égard de la semaine dite de quatre jours sur la vigilance et les performances des enfants, les deux premiers jours de la semaine, liées à une désynchronisation liée au week-end prolongé ; — le rôle primordial du sommeil chez l’enfant car il permet un développement harmonieux de l’enfant, restaure les fonctions de l’organisme, permet de lutter contre la fatigue et favorise les apprentissages. À la suite de ce rapport, l’Académie nationale de médecine émet à l’intention des pouvoirs publics et des parents des recommandations qui, en mettant l’enfant au centre de la réflexion, insistent sur les liens entre temps scolaire et santé de l’enfant.

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  • Communication scientifique

    Phobie scolaire ou refus scolaire : un concept discuté

    School phobia or school refusal : controversial concepts

    Le concept de ‘‘ phobie scolaire ’’, longtemps associé aux troubles anxieux, surtout à l’angoisse de séparation chez l’enfant et l’adolescent, tend à s’élargir aujourd’hui, en englobant d’autres troubles sous-jacents comme les conduites antisociales et des comportements tels l’école buissonnière qui, autrefois, en constituaient le diagnostic différentiel. Le terme de refus scolaire est utilisé préférentiellement dans la littérature actuelle, en congruence avec l’observation de jeunes patients et de familles de plus en plus complexes. Le but de ce travail est de faire le point des principaux aspects cliniques, psychopathologiques et thérapeutiques du refus scolaire afin de sensibiliser les professionnels de la santé de l’enfant à sa détection précoce et à la mise en place d’un projet de soins axé sur le retour le plus rapide possible à l’école, deux variables conditionnant le pronostic.

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  • Communication scientifique

    Addiction aux jeux vidéo : des enfants à risque ou un risque pour tous les enfants ?

    Videogame addiction : a danger for only at-risk children or for all children

    L’intérêt croissant des jeunes pour les jeux vidéo, en ligne ou hors ligne, inquiète les adultes qui craignent que leurs enfants deviennent dépendants de ces jeux et développent une addiction. Or, dans le domaine des addictions comportementales, il n’y a pas de consensus pour définir l’addiction aux jeux vidéo, et les facteurs de vulnérabilité sont difficiles à cerner. Néanmoins les troubles de l’humeur, les troubles anxieux, les difficultés interpersonnelles seraient des facteurs favorisants mais c’est le trouble déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH) qui est le plus souvent repéré comme facteur de risque.

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  • Rapport

    Comment développer et améliorer les actions de prévention dans le système de santé français ?

    Prevention with in the framework of the French National health service

    La santé en France est dans l’ensemble satisfaisante comme le montre l’allongement régulier (environ 3,5 mois par an) de l’espérance de vie, celle des Françaises étant avec celle des Japonaises la plus longue au monde. Cependant les Français demeurent préoccupés et la protection de leur santé est leur principale aspiration ; ils souhaitent que plus d’efforts soient faits pour la prévention afin non seulement de prolonger la vie mais d’améliorer sa qualité . Dans ce rapport, seule la prévention primaire est considérée, à l’exclusion des handicaps liés au vieillissement. • La possibilité de progrès est illustrée par la brièveté relative de la durée de vie des hommes, d’environ 7,5 ans plus courte que celle des femmes, différence qui est la plus importante dans l’ensemble des pays industrialisés ; de même les inégalités en fonction du niveau socio-économique sont considérables (8 ans d’écart entre les manœuvres et les cadres supérieurs). Or ces disparités n’étant pas, pour l’essentiel, liées à la qualité de soins, la prévention semble la meilleure voie pour les diminuer. Elle pourrait réduire de plus de moitié la fréquence des cancers avant 65 ans et éviter les deux tiers des décès avant cet âge. (*) Constitué de MM. M. LEGRAIN président, M. TUBIANA vice-président et rapporteur, M. ARTHUIS, J. BAZEX, J.L. BINET, G. BLANCHER, C.H. CHOUARD, C. DREUX, G. DUBOIS, C.P. GIUDICELLI, B. HILLEMAND, C. LAVERDANT, R. MASSE, G. NICOLAS, R. NORDMANN, H. ROCHEFORT, J. SÉNÉCAL, C. VOISIN. • Tant d’actions pourraient être utiles en prévention primaire qu’aucun pays, si riche fut-il, ne peut les entreprendre toutes. Il faut donc hiérarchiser les risques qui menacent la santé et pour chacune des actions possibles évaluer son efficacité en regard de son coût économique et de ses répercussions sociales. Il faut aussi introduire dans la société et le corps médical une culture de la santé , en faisant comprendre que celle-ci se bâtit progressivement tout au long de la vie et que l’équilibre psychique de l’adolescent ou la santé de l’homme âgé sont le fruit de leur histoire physique et mentale depuis la naissance. On doit allier les actions médicales à celles portant sur les facteurs psychologiques et sociaux. • La prévention a deux aspects. D’une part l’hygiène publique : la sécurité sanitaire, les vaccinations, la qualité bactériologique et toxicologique de l’eau, de l’air, des aliments. La longévité exceptionnelle des femmes françaises, le fait qu’à 65 ans, donc au moment où l’organisme devient le plus vulnérable, les Français des deux sexes soient ceux dont l’espérance de vie est la plus longue en Europe montrent que la qualité des soins, de l’alimentation et de l’environnement est aussi bonne, ou meilleure, que dans les autres pays. D’ailleurs des analyses épidémiologiques ne détectent pas de facteur de risque particulier en France dans ces domaines. Certes il faut rester vigilant et poursuivre les efforts effectués pour accroître la sécurité alimentaire et la qualité sanitaire de l’environnement, par exemple dans la lutte contre le plomb (notamment en supprimant les peintures au plomb dans les immeubles vétustes). Cependant les comparaisons avec les autres pays indiquent que la situation est bonne, dans l’ensemble, grâce aux mesures qui ont été prises au cours des dernières décennies et que ce n’est pas dans ces domaines que l’on peut espérer des gains notables. • L’autre volet, celui de la lutte contre les comportements à risques apparaît donc prioritaire. Les études font apparaître que la quasi-totalité de l’excès de mortalité prématurée (avant 65 ans) chez les hommes ou dans les milieux défavorisés est liée à cinq causes : — le tabac, l’alcool, les déséquilibres alimentaires qui sont à l’origine d’une mortalité excessive par cancer, maladies cardiovasculaire, hépatique ou pulmonaire ; — les accidents et suicides , environ trois fois plus nombreux chez les hommes que chez les femmes et plus fréquents dans les milieux défavorisés. Malgré les efforts qui ont été effectués, la situation reste préoccupante. Les jeunes Français des deux sexes (15 à 30 ans) sont ceux, ou parmi ceux, qui, dans l’Union Européenne, fument le plus, meurent le plus d’accidents de la circulation, se suicident le plus, consomment le plus de somnifères et de tranquillisants, boivent le plus d’alcool, consomment le plus de cannabis, et sont le plus fréquemment contaminés par le virus HIV. Des stratégies spécifiques ont été mises en œuvre pour lutter contre chacun de ces fléaux. Il y a eu des demi-succès (baisse de 12 % de la consommation du tabac de 1992 à 1997, baisse de la mortalité sur les routes grâce au contrôle de l’alcoolémie au volant et à la ceinture de sécurité, etc.) mais ces résultats restent insuffisants par rapport à ceux obtenus dans les autres pays. Ceci s’explique par plusieurs raisons : — des lois ou des mesures excellentes ont été votées (loi Evin, circula-

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  • Communication scientifique

    Ciments orthopédiques aux antibiotiques : du laboratoire à la validation clinique

    Antibiotic-loaded bone cements : from laboratory studies clinical evaluation

    Les ciments orthopédiques aux antibiotiques ont été proposés pour l’antibioprophylaxie des prothèses articulaires et le traitement curatif des infections déclarées. Il nous a semblé indispensable de faire précéder les évaluations cliniques par une triple démarche : nous avons d’abord mesuré l’élution de Gentamicine à partir du ciment, à l’aide d’automates, permettant de mimer le comportement d’un biomatériau implanté ; puis nous avons réalisé, chez près de 100 brebis, des implantations fémorales de ciment aux antibiotiques, selon des techniques proches de celles de la mise en place des prothèses de hanche : elles nous ont permis de constater des concentrations osseuses d’antibiotiques dépassant 4 fois la CMI jusqu’à 6 mois après l’implantation. Enfin, nous avons réalisé des études de pharmacociné- tique en clinique humaine, chez 50 patients, opérés d’arthroplasties totales de hanche. La concentration dans les liquides de drainage périprothétiques dépassait 20 fois la CMI, mais il n’y avait pas de risque de toxicité lié à l’antibiotique, celui-ci n’étant détectable dans le sang que dans les 24 heures post opératoires. La biodisponibilité de l’antibiotique étant démontrée, on pouvait alors étudier l’efficacité clinique de ce ciment. Nous avons notamment participé à une étude de 349 échanges de prothèses totales de hanche infectées, et constaté qu’avec le ciment aux antibiotiques on pouvait obtenir un taux de contrôle de l’infection d’environ 85 % dans les infections très sévères (germes résistants, ostéolyse, etc.), traitées par échange en deux temps. Dans les infections modérées le ciment aux antibiotiques permettait de ne recourir à une chirurgie qu’en un seul temps opératoire, comportant moins de complications, et des résultats fonctionnels plus durables que la chirurgie en deux temps, tout en réduisant la durée d’hospitalisation et le coût des soins… Les méthodes expérimentales que nous avons élaborées nous ont aussi permis la mise au point d’un ciment à la Vancomycine, réservé à la chirurgie de recours. Nous les avons également utilisées pour l’évaluation de substituts osseux aux antibiotiques, tels que les phosphates ou les carbonates de calcium.

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  • Rapport

    11-09 L’enfant handicapé mental : son présent, son avenir

    Present and future outlook of mentally disabled children

    La volonté des pouvoirs publics d’améliorer la condition des handicapés mentaux s’est traduite par deux lois promulguées à trente ans d’intervalle ; l’une en 1975 l’autre en 2005. La seconde, qui définit le handicap et distingue artificiellement handicap mental et psychique, va se concrétiser par la création de Maisons Départementales du Handicap, d’un Observatoire National du Handicap, et d’une prestation de compensation. La prévalence précise du handicap mental en France est difficile à évaluer du fait de l’absence d’un registre départemental et/ou national. Du point de vue médical, on constate que le handicap à la naissance n’a pas disparu bien au contraire et que globalement, et toutes causes confondues, la proportion d’enfants souffrant d’un retard mental reste comprise entre un et deux pour cent de la population infantile. Qu’il soit congénital ou acquis, ce trouble de l’adaptation entraîne une infériorité qui n’est jamais totalement compensée et ne peut évoluer vers une amélioration notable surtout lorsque coexistent des troubles neurologiques centraux dont la recherche est essentielle. Certes, la trisomie 21 et l’autisme sont au premier plan, mais bien des déficits mentaux demeurent à ce jour inexpliqués malgré les progrès apportés par la génétique et la neurobiologie. Du point de vue médico-social, il y a loin des intentions du législateur aux réalisations pratiques. Ceci est dû au manque de structures, faute de moyens matériels et de formation des personnels tant médicaux, et para médicaux qu’enseignants. Dans l’immédiat, les difficultés majeures concernent en effet l’intégration prévue dans une scolarité normale des enfants handicapés. Elle apparaît souvent comme une illusion aux parents confrontés aux difficultés de trouver un établissement de référence proche de leur domicile, possédant une structure adaptée ainsi que des maîtres référents, et dont le parcours s’apparente à celui du combattant. Dans le futur, l’augmentation considérable de la longévité des personnes en situation de handicap fait apparaître bien sombre l’avenir de ces enfants qui survivront à leurs parents, car rien n’est prévu pour les aider à assumer leur statut d’orphelins adultes. Le rôle des associations est une fois de plus fondamental, les études génétiques sont indispensables de même que la formation des médecins au dépistage des troubles du développement de l’enfant. Ceci aidera sans doute à combler le fossé existant entre l’immense bonne volonté réelle des concepteurs et la réalisation pratique de leurs intentions.

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  • Communication scientifique

    Progrès dans la chirurgie d’exérèse des métastases hépatiques des cancers colorectaux

    Progress in liver resection for colorectal liver metastases

    La résection hépatique est le seul traitement à visée curative offrant un espoir de survie à long terme (25 à 40 % à 5 ans) aux patients présentant des métastases hépatiques de cancers colorectaux. La résection hépatique est effectuée avec une mortalité et une morbidité faibles. Toutefois seulement 10 à 20 % des patients peuvent bénéficier de cette option thérapeutique et 80 à 90 % reçoivent un traitement palliatif. Le développement de nouvelles technologies a permis, dans le cadre de stratégies thérapeutiques multidisciplinaires innovantes, d’augmenter le nombre de patients pouvant bénéficier d’une résection curative de leurs métastases hépatiques. Ces stratégies permettent d’obtenir des résultats similaires à ceux observés après résection hépatique pour des métastases résécables d’emblée. Notre expérience globale porte sur 438 patients opérés pour métastases hépatiques de 1987 à 2002. La mortalité globale est de 1,1 % et la morbidité de 26 %. La survie actuarielle à 5 ans est de 29,6 %, et de 20,1 % à 10 ans

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  • Rapport

    11-07 Un humanisme médical pour notre temps

    Modern medical humanism

    La médecine française du XXI siècle est légitimement satisfaite de ses étonnantes possibilités inconnues jusqu’alors, en matière de diagnostic, traitement et communication internet. Mais paradoxalement, ces progrès, qui auraient dû favoriser une relation médecin-malade de qualité, ont souvent amené à délaisser la pratique clinique (écoute, dialogue, examen clinique, etc.), pour privilégier la technologie et ses résultats. Dans l’intérêt des malades, l’Académie nationale de médecine tient à rappeler, c’est l’une de ses missions, qu’aujourd’hui comme hier, l’humanisme est consubstantiel à la médecine et que la pratique clinique ne peut être opposée à la technologie, car elle en est indissociable.

     

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  • Communication scientifique

    Nouvelle cartographie fonctionnelle cérébrale : études sur la plasticité du cerveau humain

    Human brain plasticity and mechanisms of functional recovery

    En pratique clinique, il est courant d’observer une certaine récupération des fonctions cérébrales compromises par une lésion du cerveau. Les mécanismes qui sous-tendent ces phénomènes restent mal compris. Grâce à de nouvelles méthodes d’investigation, il est maintenant possible d’explorer les systèmes cérébraux macroscopiques, et de manière non invasive la structure et la fonction du cerveau humain. Le choix judicieux de populations pathologiques et de protocoles expérimentaux adéquats a permis de démontrer certains des mécanismes associés à la récupération clinique. Cet article présente les résultats d’observations qui suggèrent une réorganisation cérébrale. Au sein d’un système cérébral donné, cette réorganisation concerne non seulement les régions périlésionnelles, mais implique aussi une modification étendue des formules d’activation. En outre, cette réorganisation s’accompagne de modifications structurelles. La morphométrie informatisée, nouvelle technique d’analyse anatomique structurelle, a montré des modifications plastiques significatives, qui vont de l’hypertrophie relative de certaines régions cérébrales chez des sujets normaux à des atrophies à distance liées à l’atteinte des faisceaux afférents chez les patients. Ces travaux suggèrent de nouvelles perspectives thérapeutiques, dont certaines peuvent à leur tour être étudiées par les méthodes d’imagerie.

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  • Communication scientifique

    Nouvelles approches en imagerie du cartilage

    New developments in cartilage imaging

    L’élaboration d’un traitement de fond de l’arthrose est un enjeu majeur de santé publique. L’imagerie joue un rôle essentiel dans l’évaluation expérimentale et clinique de ces traitements. Les radiographies restent, en pratique, incontournables par leur simplicité d’emploi. Cependant, l’imagerie par résonance magnétique nucléaire (IRM) a révolutionné l’imagerie du cartilage dont elle donne une vision directe sans utiliser les rayons X. En recherche, on peut tirer de l’IRM une information quantifiée non seulement sur la morphologie et la volumétrie du cartilage mais aussi sur sa composition. Différentes séquences IRM reflètent son contenu en eau, l’organisation du réseau de fibrilles de collagène et l’état des protéoglycanes qui le composent. L’arthroscanner (arthrographie par injection d’un produit de contraste dans l’articulation suivie d’un examen tomodensitométrique à rayons X) et l’arthro-IRM (arthrographie suivie d’une IRM) donnent une vue en coupes fines et en trois dimensions du cartilage.

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  • Communication scientifique

    Réflexions sur la formation initiale du chirurgien en 2010 : l’acquisition des fondamentaux

    Basic surgical training in 2010

    La formation initiale du chirurgien qui a longtemps reposé sur le compagnonnage, doit intégrer les grands changements que connaît la spécialité. La formation à la gestuelle et aux techniques chirurgicales, la formation clinique et l’apport constitué par la recherche clinique et expérimentale, la formation au travail en équipe et à la gestion du risque doivent être menées de front et sont indispensables pour que perdure dans l’avenir la position de leader du chirurgien.

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  • Information

    Périnatalité et parentalité

    La fracture du lien social émane de critères économiques, mais aussi de la façon dont notre société entoure, soutient et « enveloppe » avant, pendant et après la naissance. Ainsi, dans ce temps majeur de l’attente et des tous premiers jours de l’accueil de l’enfant, temps où se construit un lien important entre le nourrisson et ses partenaires, il convient d’aider les parents à devenir et à être parents, et de mieux anticiper les situations à risques. Qu’en est-il aujourd’hui ? Si la France dispose d’une politique de périnatalité, celle-ci demeure perfectible et implique par conséquent la mise en place d’une politique de périnatalité développementale et sociale pour favoriser le lien familial, mais encore construire du lien social.

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  • Communication scientifique

    L’accompagnement des parents face à une mort annoncée en périnatalité : pour l’introduction d’une démarche de soins palliatifs en maternité et en néo-natalogie

    Dealing with parents facing imminent death of their neonate : introducing palliative care in maternity wards and neonatal intensive care units

    Dans le cadre du diagnostic anténatal d’une maladie potentiellement létale pour un enfant à naître, les parents se retrouvent pris dans une telle tourmente que l’interruption médicale de grossesse apparaît souvent comme la moins mauvaise des solutions. Pourtant l’approche de la mort et le deuil à venir laissent entrevoir une situation d’une grande complexité. Face à ce drame, un certain nombre de parents souhaite redonner du sens à leur fonction, en accompagnant leur bébé jusqu’à son décès. Une démarche de soins palliatifs peut alors s’appliquer dans ce contexte, en considérant le bébé à naître « comme un vivant parmi les vivants », la grossesse comme le premier chapitre de toute vie humaine et la mort comme un processus naturel. Cette démarche qui vient s’inscrire en maternité et en néonatologie implique une cohérence dans le temps des informations données aux parents et la mise en œuvre d’un projet de vie leur laissant une large place. Une procédure collégiale, ancrée sur le refus de l’obstination déraisonnable et la primauté du confort du bébé, permet de constituer un cadre porteur où chacun peut trouver sa place. Ces nouvelles demandes parentales méritent d’être comprises afin d’être bien accompagnées.

     

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  • Information

    L’enfant et l’adolescent : un enjeu de société, une priorité du système de santé

    Children and adolescents : a challenge for society and a public healthcare priority

    Cette mise au point a pour objet de synthétiser le rapport de mission qui nous a été confié par le Ministre de la santé dans le but de présenter, à l’issue d’un état des lieux concernant les besoins de santé de l’enfant et de l’adolescent, la multiplicité et le cloisonnement des acteurs parfois mal formés, des propositions visant à améliorer et à coordonner leur prise en charge. Les constats plaident en faveur de la mise en place d’une stratégie interministérielle ciblée sur une politique de santé (physique, mentale, sociale), réellement au service des jeunes de zéro à dix-huit ans et de leurs familles. Cette mission, sous l’égide du Ministère de la santé, devrait réunir tous les professionnels de terrain, les représentants de parents et d’associations, les décideurs et les financeurs ; des liens doivent être renforcés, sinon établis entre les ministères concernés et les structures décentralisées.

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  • Communication scientifique

    Le traitement médical des GIST : du palliatif au curatif

    Medical therapy of GIST : from palliative to curative treatment

    Depuis la découverte de l’efficacité remarquable de l’Imatinib dans les GIST métastatiques à la fin du dernier millénaire, des dizaines d’études ont fait avancer nos connaissances sur la prise en charge de cette pathologie. Grâce à cet inhibiteur de tyrosine kinases, des progrès considérables ont été accomplis en une douzaine d’années, que ce soit dans la définition et la classification de ces tumeurs, dans la compréhension de leurs mécanismes moléculaires et dans la prise en charge thérapeutique des patients atteints de cette néoplasie rare. Le traitement des GIST constitue désormais en 2012 un modèle de thérapie ciblée en Oncologie. Plus de 90 % des patients traités par Imatinib en situation de rechute bénéficient de cette thérapie ciblée en première ligne de traitement et leur médiane de survie est de 60 mois (18 mois avant l’ère de l’Imatinib). Cette révolution thérapeutique a transformé le devenir des patients métastatiques. Elle a conduit à reconsidérer les attitudes médicales et chirurgicales et la durée de la prise en charge de ces patients qui pour la majorité d’entre eux vivent normalement avec une maladie résiduelle dormante. L’Imatinib ne doit pas être interrompu et poursuivi jusqu’à progression ou intolérance. Les premières études publiées en situation adjuvante montrent que l’administration de l’Imatinib pendant un an après l’exérèse des GIST localisées réduit de 70 % le taux de récidive chez les patients présentant un risque significatif de rechute. Administré pendant trois années consécutives l’Imatinib a même un impact significatif sur la survie des patients traités. Malgré ces résultats, la durée optimale de l’Imatinib en situation adjuvante reste encore à définir puisque les patients rechutant après l’arrêt de ce dernier gardent une sensibilité remarquable de l’Imatinib lors de sa réintroduction. A coté de l’Imatinib et du sunitinib qui a également démontré son efficacité en situation métastatique, plusieurs autres inhibiteurs de tyrosine kinases sont en cours de développement. Le couplage de ces derniers avec le profil moléculaire des différents GIST sont des pistes prometteuses pour l’avenir. Les avancées successives observées dans les GIST ont ouvert des perspectives considérables dans d’autres pathologies tumorales.

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