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L échinococcose alvéolaire : une zoonose négligée en pleine évolution
SÉANCE Communications Georges MANTION, Benoit COMBES, Dominique Angèle VUITTON, Hao WEN, Yves CHAPUIS
Neuroradiologie interventionnelle en pathologie vasculaire cérébrale
SÉANCE Communications Hubert DESAL, Romain BOURCIER, Jacques MORET, Didier LEYS
29 janvier 2019 - L infestation par le ténia Echinococcus multilocularis est une zoonose comparable chez l homme à un cancer d évolution lente avec destruction du foie et métastases. Le renard héberge le ténia dans son intestin et libère dans ses fèces des œufs qui peuvent être ingérés par le campagnol. Ce dernier développe dans son foie une larve multivésiculaire et peut être dévoré par un renard chez qui la larve se transforme en ténia adulte. L homme se contamine en ingérant des œufs souil- lant des baies sauvages ou en manipulant un renard mort. La prévalence en France de l échinococcose alvéolaire est de 0,1 à 1 pour 100 000 habitants, soit environ 40 nouveaux cas par an. On constate une extension géographique depuis la zone endémique de l est vers les Hauts-de-France, l Aube, l Ain ou
la Savoie. La prévalence est beaucoup plus élevée dans le Xinjiang, au nord-ouest de la Chine, où l on compte 1800 cas d échinococcose alvéolaire par an et 100 000 patients enregistrés entre 1957 et 2017.
L atteinte hépatique est présente dans 70% des cas mais les extensions vasculaires, biliaires et péritonéales sont fréquentes. Le traitement par l albendazole et, quand elle est possible, l exérèse chirurgicale ont considérablement amélioré le pronostic dans les 20 dernières années. La préven- tion repose sur le traitement des renards par des appâts imprégnés de praziquantel, l évitement de tout contact avec un renard mort, et la défense de manger des baies sauvages.
12 février 2019 - Génétique des anévrismes intracrâniens (AIC) Hubert DESAL et Romain BOURCIER
Fréquents (3,2 % chez l adulte), ils exposent à l hémorragie sous-arachnoïdienne. Les AIC liés à des syndromes identifiés (polykystose, Ehlers- Danlos, Marfan, etc) représentent 7 à 12,5 % des cas et les études de GWAs n expliquent que 5 % de l héritabilité des formes familiales. Aucun consen- sus n est établi sur le traitement préventif d un AIC découvert fortuitement.
Neuroradiologie interventionnelle en pathologie vasculaire cérébrale Jacques MORET
Les progrès concernent l imagerie, le maté- riel implantable et la technique de cathétérisme. L embolisation endovasculaire s adresse aux fibromes nasopharyngiens, paragangliomes,
méningiomes et hémangiopéricytomes. Les malformations artérioveineuses qui ont saigné sont traitées par occlusion du nidus et de la veine de drainage, les AIC par coils, stents auto-expansibles ou diversion de flux.
Ischémie cérébrale aiguë (ICA) Didier LEYS
La thrombolyse intraveineuse par rt-PA augmente la survie sans dépendance à trois mois si elle est réalisée dans les 4h30. La thrombectomie l aug- mente également dans les ICA par occlusion proximale. La méta-analyse des essais randomisés montre que la prise en charge en unité neurovas- culaire (UNV) réduit la mortalité de 20 % par rapport à la prise en charge conventionnelle. Les pistes d amélioration concernent un meilleur accès aux UNV et les stratégies de reperfusion ou de neuroprotection.
La lutte contre l antibiorésistance : une volonté politique
SÉANCE Communications Bruno COIGNARD, Laurence ARMAND-LEFÈVRE, Vincent JARLIER, Marie-Cécile PLOY, Yves BUISSON
19 février 2019 - Le constat de base est qu après l embellie partielle des années 2000 l antibiorésis- tance est en nette hausse. Les actions à entreprendre sont : d assister les prescripteurs confrontés à des situations complexes (rôle de médecins référents hospitaliers et de centres de conseil régionaux et développement d outils d aide à la prescription) ; de contrôler les prescriptions et user de mesures incitatives (ROSP : rémunérations sur objectifs de santé publique) ; de renforcer l hygiène à l hôpital et dans la communauté ; de motiver la recherche : TRODS (tests rapides d orientation diagnostique),
nouveaux agents anti-infectieux ; de promou- voir la vaccination et appliquer les calendriers vaccinaux. La mise en œuvre de ces actions doit comporter : une reconnaissance de grande cause nationale avec un engagement politique visible ; l engagement d une campagne de communication «grand public»; la création d un réseau national « cliniciens-microbiologistes-épidémiologistes » ; le développement d une surveillance de l antibio- résistance qui se doit d être à la fois plus réactive sur le territoire et élargie (environnement, Pays du Sud).
12 mars 2019 - Introduction Jacques BELGHITI
Les dispositifs médicaux (DM) correspondent à des appareils, équipements, produits ou logiciels destinés à être utilisés chez l Homme à visée de prévention, de diagnostic ou de traitement. La gestion globale des DM comporte trois grandes étapes : L évaluation de la sécurité. Elle corres- pond à la certification européenne (« marquage CE ») qui n est pas exempte de réserves (telles qu une certaine confusion entre complétude d un dossier et sa certification ou l hétérogénéité des orga- nismes notifiés [ON]) ; La mise sur le marché. Elle est assurée en France par la HAS qui évalue le service médical rendu et les conditions de réalisa- tion des actes qui y sont associés ; La surveillance. La réglementation européenne confie aux Autorités nationales (Autorité Compétente [AC]) cette surveillance. C est en France l ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) qui en est chargée.
Le cadre réglementaire des dispositifs médicaux Cécile VAUGELADE
La réglementation européenne qui encadre la mise sur le marché de la très grande diversité des dispositifs médicaux est en perpétuelle évolution depuis sa mise en œuvre en 1998. Ces produits de santé, qu ils soient ou non remboursés, doivent faire l objet, en amont de leur commercialisation,
d une évaluation au regard d exigences de sécurité et de performances dont notamment la démonstra- tion d un rapport bénéfice/risque favorable. Cette évaluation est vérifiée par un organisme notifié (ON), au cours d un processus de certification de marquage CE spécifique (CE-médical) dont les modalités sont d autant plus contraignantes que la classe de risque du DM est élevée. Une refonte totale de cette règlementation va être mise en place en Mai 2020, au travers de la mise en application du nouveau règlement 2017/745. Cette évolution réglementaire majeure augmente les exigences en ce qui concerne le niveau de démonstration du rapport bénéfice/risque en particulier sur les atten- dus en matière d investigations cliniques pré et post mise sur le marché, soit tout au long de la vie sur dispositif. Par ailleurs, ce règlement renforce de nombreux autres aspects de cette réglementation dont notamment la transparence de l information.
Évaluation des dispositifs médicaux par la Haute Autorité de Santé (HAS) Pierre Dominique CROCHET
Les dispositifs médicaux (DM) sont nombreux (correspondant à 800 000 à 2 millions de DM commercialisés), très hétérogènes avec un risque potentiel variable. Les DM marqués CE sollicitant une demande de remboursement sont évalués par la HAS suivant des modalités identiques s il s agit d une inscription sous nom de marque en sus d une
Evaluation et surveillance des dispositifs médicaux en France
SÉANCE Communications Jacques BELGHITI, Cécile VAUGELADE, Dominique CROCHET, Dominique MARTIN