Publié le 9 octobre 2018

Présentation et vote du rapport

«  Les douleurs chroniques en France. Recommandations pour une meilleure prise en charge » par Patrice QUENEAU, Alain SERRIE, Richard TRÈVES, Daniel BONTOUX (rapporteurs) au nom du groupe de travail « Douleurs chroniques rebelles » rattaché à la Commission XV (Enseignement – Recherche – Parcours de formation)

 

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Séance de l’Académie nationale de médecine avec l’Association Française d’Urologie (AFU)

A l’initiative du Président, le professeur Christian CHATELAIN, d’inviter une association ou société médicale à venir devant l’Académie nationale de médecine,  l’Association Française d’Urologie (AFU) s’est présentée devant l’Académie en séance plénière. Son président, le professeur Thierry LEBRET, a dressé le tableau de cette association : 1.100 membres (pour 1.200 urologues déclarés au CNOM), son passé depuis sa création par Félix Guyon en 1896, son développement, son organisation avec son implication dans tous les domaines touchant l’urologie, son adaptation au monde médical actuel, son fonctionnement démocratique avec élection d’un conseil d’administration tous les 3 ans, 250 membres actifs dans la vie de l’association et une parité dans le mode d’exercice privé-public. Le Pr François RICHARD a ensuite introduit la séance sur toutes les innovations en urologie.

 

Communications

Les traitements instrumentaux de la lithisae réno-urétérale par Éric LECHEVALLIER (Service de chirurgie urologique et transplantation rénale, hôpital de la Conception, Marseille)

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Résumé :

Le Pr Éric LECHEVALLIER (Hôpital de la Conception, Marseille) a présenté les traitements instrumentaux de la lithiase réno-urétérale. Pathologie fréquente, la lithiase urinaire concerne 10% de la population française. Aujourd’hui, la majorité des calculs urinaires sont formés dans le haut appareil urinaire. Les calculs de petite taille, asymptomatiques, non compliqués et non évolutifs peuvent être surveillés. Dans les autres cas, un traitement instrumental urologique est indiqué. Les traitements disponibles, par ordre d’agressivité croissante pour détruire les calculs, sont la lithotritie extra-corporelle (LEC), l’urétéroscopie rigide et souple et la néphrolithotomie percutanée (NLPC). Les énergies utilisées en pratique pour détruire les calculs sont les ondes de choc, l’énergie balistique pneumatique, le laser Holmium et les ultrasons. Les indications et les aspects techniques de ces techniques sont bien codifiés dans les recommandations du Comité Lithiase de l’Association Française d’Urologie (CLAFU). Ces techniques ont des taux de succès (sans fragments résiduels) de plus de 80%. Les résultats de ces traitements peuvent être optimisés par une thérapie médicale expulsive (hors AMM en France) et la posturothérapie. Dans tous les cas, les calculs ou leurs fragments doivent avoir une analyse morpho-constitutionnelle et en spectrophotométrie infrarouge. Tous les patients, même après un 1er événement, doivent avoir une évaluation et une prise en charge médicale métabolique et un suivi régulier et prolongé.

 

La chirurgie conservatrice du cancer du rein, apport de la télémanipulation robotisée et résultats par Christophe VAESSEN (Service d’urologie, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière APHP, Paris)

Résumé :

Le Dr Christophe VAESSEN (Hopital Pitié Salpétrière, Paris) a démontré l’apport de la télémanipulation robotisée dans la chirurgie conservatrice du cancer du rein. La chirurgie rénale conservatrice est passée d’une opération périlleuse et rarement indiquée à une intervention standardisée, peu invasive et avec un excellent pronostic carcinologique. C’est l’intervention qui bénéficie le plus de l’apport de la chirurgie robotique en minimisant le risque de complication et en diminuant considérablement la durée d’intervention. Lors de cas bien sélectionnés (petite tumeur, patient sans comorbidité), celle-ci peut être réalisée en ambulatoire réduisant au maximum le coût de la prise en charge. Dans l’avenir, la fusion d’images et la réalité augmentée optimiseront la prise en charge des cas les plus complexes et aideront à la planification de la chirurgie.

Apport de l’urodynamique et modalités thérapeutiques actuelles des troubles complexes de la continence et de la miction chez la femme par Xavier GAME (Département d’Urologie, Transplantation Rénale et Andrologie, CHU Rangueil, Toulouse)

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Résumé :

Quelle est la place de  l’urodynamique dans les troubles complexes de la continence et de la miction chez la femme ? Le Pr Xavier GAME (Hopital Rangueil, Toulouse) a montré comment elle pouvait guider les modalités thérapeutiques actuelles. Les symptômes du bas appareil urinaire sont très fréquents chez la femme. Ils nécessitent une évaluation urodynamique venant en complément de l’interrogatoire et de l’examen clinique ; elle inclut le catalogue mictionnel sur 3 jours, le test de pesée des protections, la débitmétrie avec mesure du résidu post mictionnel par échographie, la cystomanométrie étudiant la phase de remplissage et de vidange vésicale et l’urétromanométrie étudiant la résistance urétrale. Cependant tous ces examens ne sont pas systématiques et vont dépendre de la situation clinique. Ils permettent de mieux comprendre les mécanismes physiopathologiques sous-jacents et ainsi d’adapter au mieux les traitements. Ils ont une place particulière  dans le cadre des pathologies neurologiques (traumatismes médullaires ou maladies neurologiques), où ils doivent être répétés à intervalle régulier.

 

Les traitements par laser de l’hyperplasie bénigne de la prostate par Richard MALLET (Clinique Les Cèdres, service d’urologie, Brive la Gaillarde)

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Résumé :

Les traitements par laser de l’hyperplasie bénigne de la prostate ont été exposés par le Dr Richard MALLET (Brive-la-Gaillarde). L’arrivée de différents lasers a complétement modifié le traitement chirurgical de l’hyperplasie bénigne de la prostate. La résection trans-urétrale de la prostate (RTUP) et l’adénomectomie chirurgicale par voie haute (AVH) étaient les standards de prise en charge, pour respectivement les petites prostates (volume <80 cm3) et les grosses prostates (volume >80 cm3). Le laser a permis le développement de deux types de prise en charge de l’adénome : la vaporisation et l’énucléation. Les deux techniques sont endoscopiques ;  le choix entre les deux dépend du type de laser à disposition et de l’expérience de l’opérateur. Ces deux interventions permettent d’obtenir les mêmes résultats fonctionnels avec une morbidité péri-opératoire plus faible qu’avec les techniques classiques. La durée de sondage, la durée d’hospitalisation et les pertes sanguines sont diminuées, permettant de réaliser parfois ces interventions en chirurgie ambulatoire.

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Présentation d’ouvrage

« Santé et intelligence artificielle » sous la direction de Cédric VILLANI et Bernard NORDLINGER. CNRS Editions 2018. Présentation par Patrick NETTER