Communiqué
Séance du 25 mai 2004

Recommandations concernant les traitements anticoagulants par les antivitamines K

MOTS-CLÉS : anticoagulants. vitamine k
KEY-WORDS : anticoagulants. vitamin k.

André VACHERON *

Communiquéanticoagulants, vitamine kanticoagulants, vitamin k.André Vacheron (au nom de la Commission IV (Maladies cardio-vasculaires)

COMMUNIQUÉ au nom de la Commission IV (Maladies cardio-vasculaires)

Recommandations concernant les traitements anticoagulants par les antivitamines K

André VACHERON *

Considérant :

— La progression importante du nombre de malades traités par les antivitamines K, notamment dans le cadre de la fibrillation auriculaire non valvulaire (600 000 patients en France recevraient aujourd’hui des antivitamines K toutes indications confondues).

— Le nombre élevé d’accidents iatrogènes hémorragiques graves induits par cette thérapeutique : responsables de 17 000 hospitalisations annuelles, les accidents des anticoagulants oraux représentent 13 % des hospitalisations pour accident iatrogène lié aux médicaments.

L’Académie nationale de médecine recommande que soient poursuivies et amplifiées les actions entreprises, en particulier par l’AFSSAPS, pour améliorer la sécurité des traitements anticoagulants :

— Éducation systématique des malades, notamment par une large diffusion du carnet d’information et de suivi de traitement réalisé par l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS) en collaboration avec les experts du Comité de la iatrogénie médicamenteuse, la Fédération Française de Cardiologie (FFC), et le Comité d’Éducation Sanitaire et Sociale de la Pharmacie Française (CESSPF).

— Meilleure formation des médecins et des biologistes à l’utilisation de l’INR (International Normalized Ratio) en remplacement du taux de prothrombine, avec mise à leur disposition de logiciels individuels de suivi et de prescription incluant la transition héparines — antivitamines K.

— Poursuite des évaluations en cours des expériences nationales de centres de surveillance de l’anticoagulation appelés cliniques d’anticoagulant.

— Diffusion et prise en charge des techniques d’automesure de l’INR telles que Coagucheck, déjà largement diffusées dans de nombreux pays européens.

— Évaluation et mise sur le marché de nouveaux anticoagulants antithrombotiques ayant un rapport bénéfice — risque supérieur à celui des antivitamines K.

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L’Académie, saisie dans sa séance du mardi 25 mai 2004, a adopté le texte de ce communiqué à l’unanimité.

 

* Membre de l’Académie nationale de médecine.

 

Bull. Acad. Natle Méd., 2004, 188, no 5, 867-868, séance du 25 mai 2004