Communication scientifique
Séance du 30 octobre 2007

L’Hôpital militaire Alphonse Laveran no 303. Évocation et témoignage

Pierre Lefebvre*

L’Hôpital militaire Alphonse Laveran no 303 de Constantine.

Évocation et témoignage

Pierre LEFEBVRE*

L’Hôpital militaire no 303 de Constantine a été édifié en 1841. Il prit en 1913 le nom d’Alphonse Laveran qui découvrit en ses murs en 1880 l’hématozoaire du paludisme. Chercheurs et savants y travaillèrent dont certains, Kiener, Kelsch, Vallin, Vaillard, acquirent la célébrité. Ils œuvraient au sein d’admirables équipes de médecins et d’infirmières. L’hôpital ferma ses portes le 30 mars 1963. Il est juste, au moment où l’Académie nationale de médecine célèbre le centenaire du Prix Nobel de Laveran, qu’elle évoque le souvenir de l’hôpital disparu.

Le contexte historique

C’est au mois d’octobre 1837 que fut prise Constantine. L’année précédente une première expédition s’était terminée par un désastre. Cette fois les troupes avaient été sévèrement réorganisées. Pour sa part leur service de santé s’était soigneusement préparé sous l’autorité de Guyon, Sédillot, Baudens. Sous une pluie battante et dans le froid, médecins et chirurgiens s’étaient portés à la pointe du combat. La Casbah fut prise, où fut tué le général comte de Damrémont, le successeur du général Clauzel à la tête de l’armée d’Afrique. La France décida d’implanter en ce site un hôpital qui serait le témoignage de sa sollicitude envers les populations en même temps que de sa puissance civilisatrice.

Constantine est l’antique Cirta. Construite sur un rocher de masse calcaire, entourée d’un profond ravin au fond duquel coule le Rummel, ruisseau l’été, torrent l’hiver, elle est due à une fracture géologique, à l’origine également des sources thermales et des grottes qui abondent dans la région. D’abord comptoir phénicien, les rois numides qui étaient des Berbères nomades s’y fixèrent et en firent leur citadelle. La ville prospéra que Strabon décrivit, bourdonnante avec ses palais, ses marchés, ses caravanes de Sahariens qui apportaient tapis et parfums d’Orient. Sous Massinissa elle s’hellénisa. Alliée de Carthage elle se rallia à Rome. Après la révolte de Jugurtha vaincu par Marius, la Numidie devint province romaine. Située entre Carthage et la Maurétanie « grenier à blé de Rome », il y faisait bon vivre. Si l’on en croit Sénèque, on n’y mourait que de vieillesse ou d’aventure.

Suivit un millénaire troublé. La Numidie fut conquise en 429 par les Vandales, puis par les Byzantins. Les Arabes s’en rendirent maîtres à leur tour à la fin du VIIe siècle.

Les Turcs intervinrent au début du XVIe siècle et soumirent toute l’Algérie sans réussir toutefois à assimiler les populations autochtones et à leur donner une cohésion nationale. Les pirates barbaresques infestèrent la côte. Il faudra attendre la conquête d’Alger en 1830 pour que fut mise fin à leurs entreprises. L’occupation française d’abord limitée à la zone côtière fut étendue à l’intérieur après la révolte d’Abd-El-Kader. La conquête fut achevée en 1847.

L’Hôpital militaire

L’Hôpital a été implanté sur la partie la plus haute du rocher. Commencé en 1841, il fallut douze années pour sa construction. Constitué d’un bâtiment central et de deux bâtiments latéraux, on lui adjoignit en 1854 deux pavillons de part et d’autre de la porte d’entrée 1. Il affectait la forme d’un quadrilatère allongé. Sa face nord surplombait le Rummel, sa face sud était au regard de la caserne du 3e Tirailleur, sa face ouest bordait la grande cour de la Casbah devant la caserne du 3e Zouave. Une terrasse dominait le magnifique panorama. Un jardin ombragé pourvu de fontaines s’étendait entre la porte d’entrée et la façade accueillant le repos des blessés et des malades.

Le bâtiment central était construit dans le style de la conquête, méditerranéen et arabe. Faute de bois de charpente on voûta ses étages. On accédait à ceux-ci par trois larges escaliers de pierre, l’un central les deux autres latéraux. Au rez-de-chaussée étaient les services généraux, la lingerie, le réfectoire, la cuisine, mais aussi la pharmacie et la chapelle. On adjoindra plus tard une maternité et un service de radiologie. L’hospitalisation était répartie dans les deux étages : au premier, les spécialités chirurgicales (ophtalmologie, oto-rhino-laryngologie) ; au second étage la médecine et la chirurgie générale.

Les installations s’adaptèrent au cours du temps en fonction des besoins, soumises à de rigoureuses mesures d’hygiène et de salubrité favorisées par la qualité des eaux qui provenaient des sources d’Aïn-Fesguia. L’hôpital apportait son soutien à la population civile, notamment en périodes d’épidémies. Son rôle devint prépondé- rant lors des événements de guerre. Après le débarquement anglo-américain du 8 novembre 1942, quand les combats se déroulèrent en zone algéro-tunisienne, il fonctionna à plein régime. Les blessés arrivaient par l’axe Tebessa — Constantine avec relais à Aïn-Beïda. Il fallut équiper trois services dont un de chirurgie crânienne et maxillo-faciale. Un peu plus tard, pendant la campagne d’Italie et la campagne libératrice de la France, Constantine fut d’une importance considérable dans le soutien logistique sanitaire des troupes. Du débarquement de Provence le 15 août 1944 jusqu’au 8 mai 1945, 8 139 blessés furent traités à l’Hôpital Laveran. Pendant 1. La disposition de l’hôpital, intérieure et extérieure, a été décrite par P. Lefebvre et C. Ouryoux, L’hôpital militaire de Constantine . Méd. et Armées, 1981, 9, 8.

les opérations de maintien de l’ordre en Algérie, dont on reconnaît aujourd’hui qu’elles furent une véritable guerre, de 1955 à 1963, le Constantinois fut le théâtre de combats meurtriers dans les djebels et dans les douars. À nouveau les blessés affluèrent. Les hôpitaux de Sétif, Bône (aujourd’hui Annaba), Philippeville, les formations sanitaires des S.A.S. (Sections Administratives Spécialisées), exposées aux plus grands dangers, comme à Collo, au pied de la Kabylie, accomplirent un travail digne d’admiration 2.

Après les accords d’Évian signés au mois de mars 1962 les installations administratives et militaires commencèrent leur regroupement. Le service de neuro-psychiatrie du corps d’armée que nous dirigions à l’hôpital annexe de Mansourah fut replié sur l’hôpital Laveran. C’est alors que nous fut affecté, au deuxième étage à droite, le local « historique » dont nous fîmes notre bureau.

Un ineffable moment

Il nous plaisait d’imaginer le Maître à cette même place, scrutant de ses yeux myopes au travers de son microscope, des images énigmatiques, rédigeant « entre la lampe et le soleil », des notes éparses qui deviendraient immortelles. De temps en temps, il reposait ses yeux fatigués en contemplant par la fenêtre l’immense plaine qui s’étendait à l’horizon vers le plateau de Mansourah. Et ce fut ‘‘ la Nuit ’’, nuit d’extase et de révélation au sens mystique du terme, celle que vécut Pascal, celle que vécut Descartes. Le 6 novembre 1880 alors qu’il examinait le sang d’un soldat du train des équipages cantonné au Bardo, hospitalisé pour un accès pernicieux, il découvrit « sur les bords des corps sphériques pigmentés, des éléments filiformes ressemblant à des flagelles qui s’agitaient avec une grande vivacité en déplaçant les hématies voisines ». Illumination ! Il n’eut plus de doute sur la nature parasitaire des éléments qu’il avait trouvés. Par une série de communications aux académies et aux sociétés savantes il fit connaître au monde sa découverte et l’imposa, car il y eut des résistances. Il émit l’hypothèse que le parasite existait en dehors de l’homme et qu’il était vraisemblablement transmis par un moustique (S.

Manson et D. Rose en apporteront la confirmation dix ans plus tard). C’est dans son laboratoire de Constantine qu’il conçut et probablement écrivit son Traité des fièvres palustres .

En 1907, les médecins d’Algérie à l’initiative du professeur Soulié offrirent une plaque de marbre commémorative destinée à être apposée au mur du laboratoire :

2. GODEAU (Pierre), Une aventure algérienne . Paris, Flammarion Éd., 2001.

Dans ce local servant alors de laboratoire, Mr A. Laveran, médecin major de 1ère classe, a découvert l’hématozoaire du paludisme en 1880.

La fin de l’Hôpital

Elle vint au début de 1963. Les événements qui la jalonnèrent sont inscrits dans le Journal de Marche 3. Le 27 février, une dernière messe était célébrée par le Père

Pelier, capitaine-aumônier, en présence du colonel de Vallée, commandant d’armes de la place de Constantine, à la mémoire de tous les blessés et les malades, de leurs soignants, qui moururent dans cet hôpital, victimes du devoir. Les hospitalisations étaient suspendues, les malades progressivement évacués sur la métropole. Le 24 mars le drapeau algérien flottait sur la Casbah. Le 29, à 18 heures 45, les couleurs françaises furent descendues à l’entrée de l’Hôpital. Le 30, les autorités militaires françaises et algériennes firent la visite des lieux. Du côté français, le médecin Lt Colonel Riché, le Lt Colonel Plomion, inspecteur administratif, le commandant Baudelet, gestionnaire, le chef d’escadron Guillet de l’E.M.I., le capitaine Decam, de la 22ème brigade, le capitaine Contet de l’arrondissement des travaux du génie. Du côté algérien, le lieutenant Touil Mohamed, commandant le 3ème bataillon lourd, et le docteur Mohamed, Directeur du Service de Santé de l’Armée Nationale Populaire (A.N.P.).

À 12 heures 45 était signé le procès-verbal de la prise en charge des matériels par le Service de Santé algérien. À 12 heures 55 les autorités françaises partirent. À leur sortie de l’Hôpital, un détachement de l’A.N.P. rendit les honneurs. L’Hôpital militaire Laveran avait cessé d’exister.

Dans la nuit, dans le bureau silencieux, étendu sur notre lit de camp, nous essayâmes en vain de trouver le sommeil.

Vestiges et souvenirs

Lorsque la fermeture de l’Hôpital s’avéra prochaine, on se préoccupa de préserver les quelques souvenirs du savant qui pouvaient encore y exister. Ils étaient bien rares.

Au début de l’année 1962, l’avant-dernier médecin chef, le médecin colonel Marty, avait apporté au Musée du Val-de-Grâce deux autographes : Recherche des parasites dans le sang , et Deuxième note relative à un nouveau parasite trouvé dans le sang des malades atteints de fièvre palustre . De retour à Constantine il décida de rapatrier le microscope qui était conservé dans la vitrine de son bureau. Il nous fit l’honneur de nous associer à son entreprise. Il y avait en réalité deux microscopes, le second placé un peu en retrait avait dû être apporté en 1893 lors de la fermeture du local initial au profit d’un laboratoire de bactériologie plus conséquent, installé au rez-de-chaussée.

3. Archives du Musée du Service de santé des Armées, Val-de-Grâce.

Nous le considérerons comme accessoire. Nous empaquetâmes avec mille précautions, est-il besoin de le préciser, ces précieux objets. On y joignit par le même envoi mais en colis séparé une vasque en terre cuite datant de la IIIe Légion romaine qui figurait dans le mobilier du médecin chef 4.

On peut se demander pourquoi le Service de Santé si fier de l’œuvre de Laveran ne lui a pas consacré un musée à Constantine. On en parla au moins en deux occasions : le centenaire de l’Algérie en 1930 qui coïncidait avec les cinquante ans de la découverte de l’hématozoaire, et lors du centenaire de la naissance de Laveran en 1945. Le 14 février 1929, le docteur Marie Phisalix, de l’Institut Pasteur de Paris, écrivait au médecin général inspecteur Meyer, directeur du 19e corps d’armée à Alger. « J’ai eu l’idée que j’ai soumise à Madame Laveran et à Edmond Sergent, directeur de l’Institut Pasteur d’Alger, de réunir à l’hôpital de Constantine où Mr Laveran a fait sa découverte les objets lui ayant servi, et quelques autres, d’ébaucher un petit musée ; Sergent est tout a fait disposé à y aider […]. Comme j’ai aidé Mme Laveran et qu’il y a des papiers réservés, j’aurais dès maintenant en petit faisceau d’objets qui sont prêts » 5.

Les autorités hiérarchiques se montrèrent favorables sur le principe. Néanmoins le médecin lieutenant-colonel Fadeuilhe, le médecin chef de l’hôpital de Constantine, émit des réserves : « L’ancien laboratoire de Laveran est actuellement transformé en salle de malades et se trouve en plein service des contagieux. Sauf le cas d’épidémie, il serait possible de la distraire pour quelques semaines pour le petit musée projeté.

Il nous serait difficile de nous en priver de façon permanente.

« D’un autre côté l’hôpital Laveran est destiné à disparaître, ainsi que tous les bâtiments militaires de la Casbah, dans un laps de temps probablement éloigné, pour être transféré sur le plateau de Mansourah. Les études ont déjà été commencées par le Génie. La ville récupérerait l’emplacement pour y construire des immeubles ».

Cette lettre mérite attention. Elle témoigne de la lucidité d’un chef conscient de ses responsabilités, soucieux de préserver la capacité hospitalière de la formation qu’il dirige. Elle nous apprend que déjà (on est en 1929 !), la disparition de l’Hôpital était programmée. Il n’y eut pas finalement de Musée Laveran 6.

4. La vasque fut abîmée lors de l’ouverture de sa caisse au Val-de-Grâce. Restaurée, elle orne l’escalier d’honneur de l’Inspection générale du Service de Santé des Armées.

5. Le docteur Marie Phisalix était une amie de la famille de Laveran. Elle fit paraître chez Masson à Paris en 1923 Alphonse Laveran, sa vie, son œuvre , livre de référence.

6. Nous devons au colonel (c.r.) Pierre-Jean Linon la riche documentation qu’il a recueillie au Service historique de l’Armée de Terre à Vincennes. Éminent historien du Service de Santé militaire, il achève L’histoire des hôpitaux français en Algérie . Il est lauréat de l’Institut et de l’Académie nationale de médecine. Mr Emmanuel Péricaud, de l’École nationale des Chartes, conservateur des archives du département de l’Armée de Terre au Service historique de la Défense à Vincennes a réceptionné les archives du Ministère de la Guerre de 1940 à 1943. Accaparées par les Allemands, puis par les Russes, elles ont été redécouvertes à Moscou par hazard, par une chercheuse américaine en 1992. Elles sont en cours de classement. Elles comportent tous les documents relatifs à l’Algérie

Deux énigmes en attente

Convient-il de raviver des plaies ? Deux interrogations se posent qui n’ont pas à ce jour reçu de réponse satisfaisante. Celle qui concerne le Microscope , celle qui concerne la

Plaque commémorative .

En ce qui concerne le microscope, plusieurs lieux de mémoire pensent en posséder un exemplaire. Au cours de sa carrière, Laveran a utilisé nombre d’appareils. Ce qui importe, c’est de savoir lequel il utilisa dans la nuit du 6 novembre 1880.

Deux microscopes retiennent notre attention. Le premier est celui qui se trouve au Musée du Val-de-Grâce. Il avait été remis par Madame Phisalix, éxécutrice testamentaire, au lendemain de la mort de Laveran survenue en 1922. Ce microscope a été minutieusement étudié par le professeur Pierre Mollaret 7 et par le médecin général Fabre. Il est frappé des initiales A.L. Ses caractéristiques suggèrent une datation du début du XXe siècle donc postérieure à la découverte. Laveran l’avait acquis soit par achat personnel, soit par un don de ses amis quand il prit sa retraite.

Il lui servit peu comme instrument de travail.

Le deuxième microscope (l’un des deux que nous avions adressé au Val-de-Grâce en 1962), porte également la marque du constructeur Verick. Il correspond en tout point aux circonstances de la découverte. « Un grossissement de 300 à 400 diamètres est suffisant pour la recherche des protozoaires. Je me sers, d’ordinaire, des oculaires 1 ou 2 et des objectifs 7 ou 9 de Verick ; j’ai employé également les objectifs 10 et 13 à immersion homogène du même constructeur » 8. Pierre Mollaret dans son ardente quête de vérité a permis d’apporter l’argument décisif. « Je finis par découvrir dans la Monographie parue chez Baillère dès février 1881, dans les petits caractères des légendes des figures 3, 4 et 5 de la planche no 1, la mention entre parenthèses des numéros des objectifs et oculaires de Verick ». Ce microscope était bien celui de la découverte.

Par ordre du Directeur central du service de Santé, il fut confié à la garde du nouvel hôpital Laveran qui s’était implanté à Marseille à la fin de la guerre d’Algérie. Lors des Journées du Centenaire de la découverte de l’hématozoaire qui se déroulèrent à Strasbourg les 2 et 3 mai 1980, le médecin général inspecteur Jacques Voelkel, directeur de l’Institut de Médecine Tropicale du Pharo, l’apporta pour le présenter.

Malheureusement le microscope ramené à Marseille a depuis été dérobé. Ce qu’il est devenu nous échappe.

Elle n’appartenait pas (la plaque) seulement au Service de Santé militaire mais aussi à tous les médecins d’Algérie qui l’avaient offerte. Nous avions la conviction que nos jusqu’à 1940 ( Bulletin de l’Association Générale de Prévoyance Militaire A.G.P.M. , no 232 , sept.

2007).

7. MOLLARET (Pierre) — Authentification du « vrai » microscope de la découverte. La Nouvelle Presse Médicale , 31 janvier 1981.

8. LAVERAN A. —

Archives de médecine expérimentale , 1890.

Confrères algériens auraient à cœur de la respecter. Ils ont commémoré avec faste le Centenaire du Prix Nobel d’Alphonse Laveran. À cette occasion ils ont fait frapper une médaille dont ils ont offert un exemplaire au Professeur Pierre AmbroiseThomas, Président de l’Académie nationale de médecine. Dans l’échange courtois qui s’en suivit, le Professeur Hocine Benkadri, Président du Club de Réflexion et d’Initiative de Constantine, assurait que la plaque historique se trouvait toujours dans la Casbah. Mais il faut reconnaître qu’elle est perdue, sans attache évidente avec le lieu qui lui a été assigné, depuis la disparition de l’Hôpital Laveran. Sa place, et nulle autre ailleurs, est marquée au Musée du Val-de-Grâce, sanctuaire sacré.

Le 6 juillet 1945, lors des cérémonies qui se déroulèrent à Constantine pour le Centenaire de la naissance de Laveran, Edmond Sergent, prononça ces paroles : « Si la France avait besoin de justifier sa présence ici, elle n’aurait besoin que d’un mot à dire : Laveran ».


* Membre de l’Académie nationale de médecine.

Bull. Acad. Natle Méd., 2007, 191, no 7, 1309-1315, séance du 30 octobre 2007