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Séance du 15 janvier 2008

Le silphium de Cyrénaïque, une plante médicinale aujourd’hui disparue

MOTS-CLÉS : asteraceae. histoire médecine. plantes medicinales
Silphium from Cyrenaica, an extinct medicinal plant
KEY-WORDS : asteraceae. history of medicine. plants, medicinal

Charles Haas

Résumé

Le silphium était à la fois une épice et un médicament. Cette plante, considérée comme un « don précieux de la nature » (Pline), fit la fortune de la Cyrénaïque antique, puis disparut à l’époque de Néron. Son identification botanique demeure incertaine, mais c’était probablement une férule ombellifère qui ressemblait étroitement à Ferula tingitana. Hippocrate, Celse, Galien et Oribase l’utilisaient dans la fièvre quarte, et on lui attribuait bien d’autres indications thérapeutiques.

Summary

Silphium was both a spice and a medicinal plant. It was regarded as ‘‘ one of the most precious gifts of Nature to man ’’ (Pliny), and was one of the main sources of revenue contributing to Cyrenaica’s wealth. It was so critical to the Cyrenian economy that most of their coins bore a picture of the plant. But, by the time of Nero, the plant had become extinct, probably as a result of overgrazing and overcropping. The botanical identification of silphium is difficult, but the plant was an Umbellifera and most closely resembled Ferula tingitana. Hippocrates, Celsus, Galen and Oribasius recommended it for quartan fever, but it was also said to be useful for many other diseases. FIG. 1. — Représentation du silphium sur les monnaies de Cyrénaïque*

D’après Robinson E.S.G. — A catalogue of Greek coins in the British Museum. Cyrenaica. Vol. 29, pp. ccliii-ccliv. Oxford University Press. Londres, 1927.

Le silphium était une célèbre plante médicinale, dont il faut, si l’on en croit les auteurs grecs et romains, déplorer la disparition. C’était, écrit Pline [1], « un don précieux de la nature » ( Histoire naturelle , XXII, 49). Il fit la fortune de la Cyrénaï- que antique.

L’identification botanique de cette plante est incertaine [2], mais la numismatique et l’œuvre de Théophraste procurent des éléments d’orientation.

Numismatique du silphium

La numismatique du silphium appartient tout entière à la Cyrénaïque antique [3, 4] dont trois villes ont frappé des monnaies à son image : Cyrène, Barce (aujourd’hui al-Mardj) et Euhesperides-Bérénice (Benghazi).

Sur cent trente-huit types différents de monnaies émises par Cyrène entre 510 et 35 avant J.-C., quatre-vingt-sept (63 %) représentaient le silphium ou ses fruits [4]. A Barce, sur vingt-sept types monétaires frappés entre 485 et le début du troisième siècle avant J.-C., on compte vingt-deux fois le silphium. A Euhesperides —Bérénice on le trouve six fois sur huit monnaies. Quant à Ptolémaïs, l’ancien port de Barce, on ne lui connaît qu’une seule monnaie, frappée vers 35 avant notre ère, et dépourvue de silphium. En somme, cent quinze monnaies sur cent soixante-quatorze (66 %) de l’antique Cyrénaïque célébraient cette plante, dont les images peuvent être schématisées en trois aspects, représentés sur la figure 1 [5].

Ces documents numismatiques sont importants, car ils viennent corroborer la seule description détaillée de la plante que nous ait laissée l’Antiquité : celle de Théophraste [6].

Identification botanique du silphium

L’identification botanique du silphium est incertaine. Il y a eu d’importantes discussions sur l’origine du mot silphium, utilisé par les Grecs et du mot laserpitium (ou laserpicium), employé par les Romains. Le seul consensus est que le mot silphium n’est pas d’origine indo-européenne. On a proposé une origine chaldéenne ( sereph = gomme), berbère, sémitique ( sirpad ), Touareg ( selluf ), africaine ( silphos ).

Pour le mot laserpitium, on a suggéré une origine assyrienne ( lasirbitu ) ou égyptienne, et le signe hiéroglyphique du silphium apparaît dès l’écriture égyptienne primitive [2]. Ces considérations attestent de l’intérêt que les Anciens portaient à cette plante, mais n’aident nullement à l’identifier.

Heureusement, le célèbre botaniste Théophraste [6] nous apprend que le silphium possède une seule racine épaisse et profonde, une unique tige épaisse ressemblant à une férule, et de grandes feuilles alternées semblables à celles du céleri. Les fleurs, petites et jaunes, naissent en grappes sphériques au sommet de la plante. Elle donne de grands fruits en forme de cœur de carte à jouer. Théophraste précise encore que le silphium, qui ne peut être cultivé, se rencontre dans une grande étendue de la Libye.

Cette description et les représentations du silphium sur les monnaies de Cyrénaïque, permettent seulement de dire qu’il s’agissait d’une espèce de férule ombellifère qui ressemblait étroitement à Ferula tingitana , laquelle, contrairement au silphium, existe encore de nos jours [2].

Géographie du silphium

Le véritable silphium était le produit caractéristique de la région cyrénéenne, qualifiée de silphiophoros en grec, de laserpicifera en latin. Théophraste [6] et Pline [1] racontent qu’il fit son apparition, près du jardin des Hespérides (région de Benghazi), à la suite d’une « pluie poisseuse », sept ans avant la fondation de Cyrène (environ 630 avant J.-C.).

Croissant habituellement dans les montagnes, le silphium était rebelle à la culture.

Transporté en Ionie et dans le Péloponnèse, il ne s’implanta pas. Sans doute ne pouvait-il guère s’accommoder du sol trop riche et trop humide des terres cultivées.

L’aire géographique du silphium a varié avec le temps, et le précieux végétal a reculé progressivement vers le sud. Hérodote [7] et Théophraste (vers 370-287 av. J.-C.) nous disent qu’il se rencontrait le long du littoral et à peu de distance de la côte sur les pentes du plateau. En revanche, Posidonius (vers 135-50 av. J.-C.), suivi par Strabon, repousse son domaine jusqu’en plein Sahara. Pline (23-79 après J.-C.) et Arrien le placent près des oasis de Libye. Tel paraît être aussi l’avis de Ptolémée (100-178 après J.-C.) [8]. Ce déplacement vers le sud eut naturellement pour consé- quence de rendre le silphium de plus en plus rare.

TABLEAU 1. —

Propriétés et indications du silphium

Hippocrate

Caton

Celse

Pline

Dioscoride

Galien

Gargilius 460-377 234-149 c. 50 av.

23-79 Ier siècle 131-201 Martialis

INDICATIONS [9] [10] J.-C.

[1] [12] [13] IIIe siècle [11] [15] Fièvre quarte + v. 7, p. 61 + + Prolapsus rectal + v. 6, p. 459 + Pessaire pour + v. 7, p. 363 + favoriser la menstruation Expulsion du + v. 8, p. 107 placenta Troubles digestifs + + + p. 40 Rhumatismes + + Goutte + + Céphalées + + p. 40 Maladies des yeux + + + p. 40 Maladies des nerfs + Epilepsie + + Tétanos + Paralysie + de la langue Toux, asthme + + + + p. 40 Hydropisie + Diurétique + Dermatoses + Gale + Cors, durillons + + Calvitie, alopécie + + Épilatoire + p. 43 Angine + Antidote des + + venins de serpent et de scorpion Morsures de + + chiens Ecrouelles + Sciatique + Hémorroïdes + Douleurs dentaires +

Disparition progressive du silphium

Les nomades du désert Libyque pillaient les convois de cette précieuse marchandise ou exigeaient des caravaniers des droits de passage exorbitants. En d’autres cas, au cours de leurs razzias, ils coupaient les racines [8]. D’autre part, Pline attribue aux habitants de la Cyrénaïque eux-mêmes la destruction du silphium. Il écrit ( Histoire naturelle , XIX, 15) : « Depuis plusieurs années, il a disparu de la Cyrénaïque, parce que les fermiers des pâturages laissent, y trouvant un plus grand profit, les troupeaux paître dans les localités où vient cette plante. De notre temps, on n’a pu en découvrir qu’un seul pied, qui a été envoyé à l’empereur Néron » [1].

C’est ainsi que le silphium se raréfia progressivement et finit par disparaître complètement.

Au temps de Plaute, il était encore assez commun, et César dictateur en trouva une grande quantité dans l’ aerarium (trésor de l’Etat romain, déposé dans le temple de

Saturne, au pied du Capitole). En effet, les Romains avaient imposé aux Cyrénéens un tribut annuel de trente livres de silphium, et cette denrée était conservée dans le trésor public, avec l’or et l’argent. Au commencement de la guerre civile, César put tirer ainsi de l’ aerarium mille cinq cents livres de cette plante précieuse et chère, en raison de ses vertus médicinales et de ses qualités de condiment [8].

Propriétés médicinales du silphium

Les auteurs anciens, parmi lesquels Hippocrate [9], Caton [10], Celse [11], Pline [1], Dioscoride [12], Galien [13, 14], Gargilius Martialis [15], et plus tard Oribase [16] et Paul d’Egine [17] attribuaient au silphium de nombreuses propriétés thérapeutiques (tableau 1).

Fait essentiel, quatre très grands médecins, Hippocrate, Celse, Galien et Oribase le prescrivaient dans la fièvre quarte. Les remarquables compilateurs que furent Pline et Dioscoride lui attribuaient de multiples autres indications, soit dix-neuf chez le premier et onze chez le second.

En revanche, Hérodote [7] qui cite deux fois le silphium dans son Enquête (pp.346,353) ne fait nulle allusion à son usage thérapeutique ou culinaire, qui devait probablement être trop bien connu des Grecs pour qu’il juge utile de s’y arrêter.

Quant à Paul d’Egine, médecin byzantin d’Alexandrie qui exerçait au septième siècle, époque à laquelle le silphium avait complètement disparu, il semble qu’il ait remplacé cette plante par l’asa-fœtida dans sa pharmacopée [17] (pp.337-339).

En somme, et selon l’expression de Pline l’Ancien, le silphium était bien un « don précieux de la nature ».

Usages culinaires du silphium

C’était aussi un condiment, un aromate chéri des Grecs et des Romains. On le consommait râpé et on le recherchait pour son odeur exquise et son goût très amer.

Mélangé à de la rue et à du vinaigre, il avait un rôle d’assaisonnement. Aux vers 532-557 et 1579-1590 des Oiseaux , Aristophane écrit que les marchands de volaille répandaient du fromage râpé, de l’huile, du silphium , du vinaigre et une sauce douce et onctueuse, versée bouillante. Il prétend aussi que le silphium donnait bonne haleine mais provoquait des gaz intestinaux ( Les Cavaliers , vers 892-901).

Au troisième siècle de notre ère, Athénée [19] écrivait de la période classique grecque : « Les assaisonnements suivants sont quelque part énumérés par Antiphane : de raisiné, de sel, de vin cuit, de silphium , de fromage, de thym, de sésame, de natron, de cumin, de grenade, de miel, d’origan, de fines herbes, de vinaigre, d’olives, de verdure pour la sauce, de câpres, d’œufs, de poisson salé, de cresson, d’aulx, de jus ».

Les Romains s’en servaient notamment pour assaisonner le melon, qui se mangeait de préférence en une sorte de salade, poivrée et vinaigrée, bien relevée de garum et de silphium [20].

Ce condiment semble avoir été cité pour la toute dernière fois dans la littérature culinaire et gastronomique par le Brevis pimentorum , ajout que l’on date entre le cinquième et le huitième siècle de notre ère, à l’Art culinaire d’Apicius [21].

Le silphium avait peut-être aussi la réputation d’être un aphrodisiaque, et nous lisons dans Catulle (Lesbie, 3, Les baisers) : « Tu me demandes, Lesbie, combien de tes baisers seraient pour moi assez et au-delà. Autant il y a de grains de sable dans la Cyrène fertile en silphium entre l’oracle du brûlant Ammon et la tombe sacrée de l’antique Battos, autant il y a d’astres au ciel qui, dans la nuit silencieuse, voient les amours furtives des humains, autant le nombre de baisers dont te couvre Catulle serait pour lui assez et au-delà [22].

Autrefois, le silphium n’était pas le seul condiment à posséder un pouvoir médicamenteux et, dans l’Antiquité, bien d’autres épices avaient un usage médicinal [23, 24].

CONCLUSION «

Il est permis de s’étonner , comme l’écrivait Cicéron [25], de ce que certaines espèces d’herbes ou de racines aient été reconnues par les médecins comme remèdes ».

C’est probablement par l’observation des animaux, et par la méthode des essais et des erreurs, que les hommes ont découvert les propriétés utiles ou nuisibles des plantes. Le « tâtonnement expérimental ingénu » [26] est le fondement des arts anciens, de la cuisine et de la diététique, de la connaissance des maladies et de leur
traitement. C’est le tâtonnement expérimental qui est à l’origine de médicaments majeurs d’origine végétale tels que l’aspirine, la colchicine, la digitaline, l’atropine, la quinine, la morphine, etc.

De nos jours, l’activité des chimistes aboutit chaque année à la détermination d’un bon millier de molécules complexes inédites, d’origine végétale. Ce nombre, pour élevé qu’il puisse paraître, est loin d’être suffisant car l’extinction des espèces végétales, dont le silphium n’est qu’un exemple, se fait au rythme presque inimaginable de quinze mille à vingt mille chaque année, du fait de la déforestation et des nuisances chimiques de la civilisation industrielle [27]. Or, moins de 3 % des plantes à fleurs de la planète ont été examinées pour les alcaloïdes qu’elles recèlent, et dont certains seraient assurément bénéfiques.

Était-ce pour en essayer les vertus ( Genèse , III, 6, 7) qu’Adam et Ève se partagèrent le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal ? Loin du Paradis perdu, livrés à la respectable nature, les hommes doivent y puiser les remèdes à leurs souffrances.

REMERCIEMENTS

L’auteur tient à remercier le Médecin-Général Inspecteur Claude-Pierre Giudicelli, qui, très amicalement, a bien voulu relire et corriger ce texte.

BIBLIOGRAPHIE [1] PLINE L’ANCIEN. — Histoire naturelle. Traduction d’Emile Littré. Firmin Didot éd., Paris 1855, XXII, 49. Sur Internet : http : www.mediterranees.net/geographie/libye/silphium1.html [2] GEMMIL C.L. — Silphium. Bull. History of Med ., 1966, 40 , (4), 295-313.

[3] HEAD B.V. — Historia numorum. A manual of greek numismatics. Oxford, at the Clarendon Press éd., 2e édition, 1911, pp. 864-874.

[4] SEAR D.S. — Greek Coins. Vol. 2, Asia and North Africa. Seaby éd., Londres 1979, pp. 578-591.

[5] TATMAN J. — Silphium : ancient wonder drug ?

http://ancient-coins.com/articles/silphium/silphium2.htm [6] THÉOPHRASTE. — Recherches sur les plantes. Traduction de S. Amigues. Collection des Universités de France (CUF). Les Belles Lettres éd., Paris 1993, (VI, 3).

[7] HÉRODOTE. — L’Enquête. In : Hérodote-Thucydide, Œuvres complètes . Traduction de A.

Barguet. Bibliothèque de la Pléiade. Gallimard éd., Paris 1964.

[8] DICTIONNAIRE DE DAREMBERG ET SAGLIO. — Article Silphium. Sur Internet :

http://www.mediterranees.net/geographie/libye/silphium2.html [9] HIPPOCRATE. — Œuvres complètes. Traduction de E. Littré. Baillière éd., Paris 1839-1861, volumes 6, 7, 8. Sur Internet : http://www.bium.univ-paris5.fr/histmed/medica/cote ?34859X06 [10] CATON. — Economie Rurale (De Agricultura). Traduction de M. Nisard. Errance éd., Paris 2004, p. 75.

[11] CELSE. — Traité de médecine de A.C. Celse : traduction nouvelle. Édition du Dr Védrènes, Masson éd., Paris 1876, Livre III, chapitre 16. Sur Internet : http://www.bium.univparis5.fr/histmed/medica/cote ?44664 [12] DIOSCORIDE. — Les Commentaires de M.P. André Matthiole,… sur les six livres de la matière médicinale de Pedacius Dioscoride, … traduits du latin en françois par M. Antoine Du Pinet…, augmentez… d’un Traité de chymie en abrégé…, par un docteur en médecine. Dernière édition.

J.-B. de Ville éd., Lyon 1680, pp. 314-316. Sur Internet : http://www.bium.univparis5.fr/histmed/medica/cote ?00825 [13] GALIEN. — Œuvres anatomiques, physiologiques et médicales de Galien. Volume 2. Édition de Charles Daremberg. J.B. Baillière éd., Paris 1854-1856, p. 727. Sur Internet :

http://www.bium.univ-paris5.fr/histmed/medica/cote ?34857X02 [14] GALIEN. — Opera Omnia. Edition en 20 tomes et 22 volumes, comportant à la fois le texte grec et sa traduction en latin par C.G.

Kühn.

Leipzig 1821-1833.

Sur Internet :

http://www.bium.univ-paris5.fr/histmed/medica/cote ?45674X12 [15] GARGILIUS MARTIALIS. — Les remèdes tirés des légumes et des fruits. Traduction de Brigitte Maire. CUF. Les Belles Lettres éd., Paris 2002.

[16] ORIBASE. — Œuvres complètes avec texte grec et traduction française établie par les docteurs Daremberg et Bussemaker. Imprimerie nationale éd., Paris 1851-1876. Sur Internet :

http://www.bium.univ-paris5.fr/histmed/medica/cote ?34860X05 [17] PAUL D’ÉGINE. — The seven Books of Paulus Aeginata. Traduction anglaise par Francis Adams. Vol. 3. Sydenham Society of London éd., Londres 1844. Sur Internet :

http://www.bium.univ-paris5.fr/histmed/medica/cote ?37321X03 [18] ARISTOPHANE. — Théâtre complet. Edition de Pascal Thiercy. Bibliothèque de la Pléiade.

Gallimard éd., Paris 1997.

[19] ATHÉNÉE. — Les Déipnosophistes (ou Banquet des sophistes). Traduction par A.M. Desrousseaux avec le concours de Ch. Astruc. CUF. Les Belles Lettres éd., Paris 1956, Livre II, 68.

[20] TOUSSAINT-SAMAT M. — Histoire naturelle et morale de la nourriture. Larousse éd., Paris 1997.

[21] APICIUS. — L’Art culinaire. Traduction par J. André. CUF. Les Belles Lettres éd., Paris 2002.

[22] FESTUGIÈRE A.J. — La vie spirituelle en Grèce à l’époque hellénistique. A. et J. Picard éd., Paris 1977.

[23] FABRE A.-J. — Utilisation médicinale des épices dans l’empire romain. Plaidoyer pour une utilisation raisonnée du savoir thérapeutique dans l’Antiquité. Thèse de Lettres , Université Paris

IV Sorbonne, Paris 2001.

BIUM , Cote 267823.

[24] DELAVEAU P. — Expliquez-moi les épices. Aromates ou médicaments ? Pharmathèmes. Édition Communication Santé. Paris 2006.

[25] CICÉRON. — De la divination. GF Flammarion éd., Paris 2004, p. 98.

[26] GRMEK M. — Le chaudron de Médée. L’expérimentation sur le vivant dans l’antiquité. Institut Synthélabo éd., Le Plessis Robinson 1997.

[27] LASZLO P. — Substances naturelles et produits artificiels. Diogène , 1995, 172), 111-132.

* Membre correspondant de l’Académie nationale de médecine Tirés à part : Professeur Charles HAAS, 97 boulevard Exelmans, 75016 Paris Article reçu le 14 juin 2007, accepté le 15 octobre 2007

Bull. Acad. Natle Méd., 2008, 192, no 1, 153-160, séance du 15 janvier 2008