Communication scientifique
Séance du 3 juin 2014

Évaluation de l’état neurologique d’un patient chuteur, d’un patient qui n’a pas encore chuté mais qui se sent vieillir

Bernard LECHEVALIER *

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

Résumé

Cette publication comprend quatre parties. La première propose une classification des chutes chez les personnes âgées basée sur les circonstances et le déroulement de la chute. Nous opposons les chutes indépendantes d’une activité motrice ou de la marche, non accidentelles de causes intrinsèques comme l’hypotension orthostatiques, la paralysie supranucléaire progressive, l’hydrocéphalie à pression normale, les « drop attacks », aux chutes accidentelles liées à la marche ou à une activité physique ; elles seraient dues d’avantage à l’atrophie de la circonvolution frontale ascendante, effet de la vieillesse, qu’à des causes périphériques ce qui explique qu’elles s’accompagnent souvent de troubles cognitifs. Ajoutons les chutes accidentelles d’un lieu élevé ou dues à une activité sportive et les chutes d’origine psychogène. La seconde partie analyse les mécanismes antigravifiques et ceux de la marche : ostéoligamentaires, musculaires, la proprioception, le système vestibulocérebelleux, la réticulée du tronc cérébral et le prosencéphale. La troisième partie concerne les patients qui ont déjà chuté, elle souligne la nécessité d’un excellent interrogatoire et d’un bon examen clinique devant des chutes de la première catégorie et de la détection d’anomalies neurologiques minimes sur lesquelles on pourra agir dans la seconde. La troisième partie essaie de répondre à la question : « peut-on détecter des éléments de valeur prédictive chez des personnes n’ayant pas encore chuté ? » : les tests de dépistages et les examens complémentaires contributifs sont passés en revue.

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Bull. Acad. Natle Méd., 2014, 198, no 6, 1041-1053, séance du 3 juin 2014