Articles du bulletin

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3572 résultats

  • Communication scientifique

    Maintien de la rémission des vascularites associées aux anticorps anticytoplasme des polynucléaires neutrophiles (ANCA). Quel traitement d’entretien ?

    Maintenance treatment for antineutrophil cytoplasmic antibodies (ANCA)-associated vasculitides

    Roche a fourni le rituximab pour les essais MAINRITSAN. L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    La plupart des vascularites associées aux anticorps anticytoplasme des polynucléaires neutrophiles (ANCA) sont contrôlées lorsque le traitement comprend une induction de la rémission suivie d’une phase d’entretien. Le traitement d’entretien comprend classiquement des immunosuppresseurs comme l’azathioprine ou le méthotrexate, mais de nouvelles approches thérapeutiques ont été proposées. Le rituximab, un anticorps monoclonal IgG1 chimérique souris-homme ciblant les lymphocytes B CD20+ a un effet prolongé qui autorise certains auteurs à ne pas proposer de traitement d’entretien, une fois la rémission obtenue et ne traitent que les rechutes. Le traitement d’entretien, dont la finalité est de prévenir la survenue de rechute(s) ne l’est pas. Si le rituximab est prescrit en traitement d’induction, l’absence de différence entre les taux de rechutes selon qu’il y ait ou non un traitement d’entretien pourrait inciter certains à ne traiter les rechutes lorsqu’elles surviennent et à ne pas chercher à les prévenir. Cependant, en raison du taux élevé de rechutes, la majorité des médecins spécialistes recommande une prévention par un traitement immunosuppresseur ou une biothérapie. Notre approche, fondée sur des études prospectives, randomisées propose de maintenir la rémission grâce à des perfusions séquentielles de rituximab. La durée optimale du traitement n’est pas établie, mais pourrait être orientée par des paramètres cliniques (rechutes précédentes), le type d’ANCA et leur persistance dans le temps. Le rôle des corticoïdes pour prévenir les rechutes est discuté. Nous décrivons dans cet article les différentes stratégies thérapeutiques d’entretien et le moyen de surveiller l’efficacité les traitements.

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  • Rapport

    Rapport 19-09. Consommation de drogues licites et illicites chez l’adolescent : une situation alarmante qui impose une prévention précoce

    Use of licit and illicit drugs in teenagers: An alarming situation, which requires early prevention

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

    La consommation de drogues licites et illicites est responsable de la perte annuelle de 130.000 vies humaines en France et d’un coût sanitaire et social considérable. La dépense directe des finances publiques s’élève à 22,1 milliards d’euros, soit près de 1% du PIB. Le niveau élevé d’usage de ces substances à l’âge adulte s’explique par une entrée très précoce dans leurs consommations, puis par des progressions régulières, comme le montrent les trois séries d’enquêtes de prévalence réalisées entre 2010 et 2017 chez des adolescents de 11 à 17 ans. Ces consommations constituent donc un problème majeur de santé publique auquel il semble important d’apporter des réponses prioritaires. Parmi 35 pays, pour ce qui est de la consommation des jeunes de 16 ans au cours des 30 derniers jours, la France occupe la 1ère place pour le cannabis, la 3ème pour les autres drogues illicites, la 11ème pour le tabac et la 15ème pour l’alcool. L’adolescence constitue une période de vulnérabilité toute particulière aux addictions du fait de l’absence de maturité neuropsychologique. De nombreux facteurs peuvent faciliter la transition vers l’addiction, qu’ils soient génétiques, environnementaux, liés à une vulnérabilité psychiatrique ou aux traits de la personnalité. D’une manière générale, la consommation de drogues à l’adolescence est susceptible d’induire de nombreux troubles. Afin de la prévenir, des informations et des actions de prévention des conduites addictives doivent être engagées précocement, voire dès l’école maternelle, puis tout au long du processus éducatif. Des interventions variées visant au développement des compétences des enfants, et/ou des parents, des stratégies à compétences multiples, voire réglementaires ont également montré leur efficacité. L’Académie nationale de médecine propose un certain nombre de recommandations pour répondre à ces questions.

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  • Discours

    Allocution en hommage à Jacques Chirac

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  • Éditorial

    Cytomégalovirus et grossesse

    Congenital cytomegalovirus infection

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  • Communication scientifique

    Épidémiologie et diagnostic virologique de l’infection congénitale à cytomégalovirus (CMV)

    Epidemiology and laboratory diagnosis of congenital cytomegalovirus (CMV) infection

    Marianne Leruez-Ville déclare le soutien (hébergement, transport et restauration) des laboratoires Live By GL Events, Ferring SAS, Abbott, Diasorin et BioMérieux pour la participation à des évènements scientifiques et déclare réaliser ponctuellement des expertises scientifiques pour BioMérieux.
    Yves Ville déclare le soutien (hébergement, transport et restauration) des laboratoires Ferring SAS, GE Medical, Siemens HealthCare pour la participation à des évènements scientifiques.

    Avec une prévalence comprise entre 0,3 et 1 %, l’infection à cytomégalovirus (CMV) est la cause la plus fréquente d’infection congénitale. Des séquelles neurologiques et auditives de gravité variables surviennent chez environ 17 à 19 % de tous les nouveau-nés infectés. L’infection congénitale peut compliquer une infection maternelle primaire ou non primaire, avec une morbidité identique. Les séquelles ne sont présentes qu’en cas d’infection maternelle du 1er trimestre, avec un risque de 51 à 57 % chez les nouveau-nés infectés après une primo-infection maternelle du 1er trimestre dont 32 % de séquelles neurologiques. La primo-infection peut être diagnostiquée avec une bonne sensibilité (78 à 98 % en fonction des techniques) par une sérologie (IgG, IgM et avidité des IgG si les IgM sont positives) à 11–14 semaines d’aménorrhée. Aucun outil n’est validé pour le diagnostic des infections non primaires. L’infection fœtale est diagnostiquée avec une sensibilité>90 % par PCR CMV dans le liquide amniotique prélevé 8 semaines après la date présumée de l’infection maternelle. Les quelques faux négatifs du diagnostic prénatal ont un très bon pronostic à long terme. À la naissance, le diagnostic est fait par PCR sur échantillon salivaire ou urinaire prélevé dans les 3 premières semaines. Des faux positifs avec charges virales très faibles sont possibles dans la salive, une confirmation dans un second prélèvement est recommandée. Le diagnostic rétrospectif par PCR CMV sur sang séché du carton de Guthrie permet de diagnostiquer la quasi-totalité des infections avec séquelles si la sensibilité analytique de la technique utilisée est bonne.

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  • Communication scientifique

    Diagnostic et prise en charge prénatals de l’infection congénitale à Cytomégalovirus

    Prenatal diagnosis and management of congenital cytomegalovirus infection

    Marianne Leruez-Ville déclare le soutien (hébergement, transport et restauration) des laboratoires Live By GL Events, Ferring SAS, Abbott, Diasorin et BioMérieux pour la participation à des évènements scientifiques et déclare réaliser ponctuellement des expertises scientifiques pour BioMérieux.
    Yves Ville déclare le soutien (hébergement, transport et restauration) des laboratoires Ferring SAS, GE Medical, Siemens HealthCare pour la participation à des évènements scientifiques.
    Jean-François Magny déclare le soutien (hébergement, transport et restauration et inscription) des laboratoires Abbvie, Chiesi SAS et Vygon pour la participation à des évènements scientifiques.
    Valentine Faure déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    L’infection congénitale à CMV est la cause la plus fréquente des handicaps neurosensoriels non génétiques de l’enfant. La majorité des formes sévèrement symptomatiques à la naissance sont issues de primo-infections maternelles contractées avant la fin du premier trimestre de la grossesse. Le diagnostic de l’infection fœtale est réalisable par amplification du génome viral dans le liquide amniotique prélevé par amniocentèse. Il existe 2 types d’indications. Une amniocentèse réalisée 8 semaines après l’infection maternelle documentée dans le cadre d’un dépistage sérologique de début de grossesse. Un prélèvement indiqué lors de la découverte de signes échographiques évocateurs lors des échographies habituelles de la grossesse au 2e ou au 3e trimestres. L’évaluation du pronostic d’un fœtus infecté repose sur une évaluation séquentielle de l’imagerie en particulier cérébrale à l’échographie et à l’IRM, ainsi que sur l’analyse du sang du cordon au 2e trimestres. Une évaluation normale au 2e trimestre pourra s’aggraver pour causer une symptomatologie grave ou modérée à la naissance dans 5 % et 25 % des cas respectivement. La présence de signes échographiques extracérébraux d’infection double ces risques et les atteintes cérébrales sévères vues avant la naissance peuvent justifier d’une interruption de grossesse si elle est demandée. Une évaluation prénatale entièrement normale au 2e et au 3e trimestres s’accompagne d’un risque limité à une hypoacousie légère et le plus souvent unilatérale dans 15 % des cas. Aucune séquelle neurosensorielle n’est associée à une infection maternelle après le 1er trimestre. Les infections du premier trimestre prouvées peuvent bénéficier d’un traitement antiviral par valaciclovir pendant toute la grossesse pour contrôler la réplication virale et prévenir en partie l’apparition d’une atteinte sévère.

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  • Communication scientifique

    Devenir et prise en charge du nouveau-né infecté par le cytomégalovirus

    Outcome and management of cytomegalovirus-infected newborns

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    L’infection congénitale à cytomégalovirus (CMV) est diagnostiquée soit pendant la vie fœtale sur des signes d’appel échographiques ou sur la notion d’une primo infection maternelle, soit devant une symptomatologie néonatale évocatrice. Les facteurs prédictifs de séquelles neurosensorielles sont l’âge gestationnel de la contamination fœtale, la présence de signes cliniques néonatals et les données de l’imagerie cérébrale ante et néonatale. Les séquelles neurosensorielles concernent 60 % des nouveau-nés symptomatiques et 15 % des asymptomatiques. Il s’agit, par ordre de fréquence, de déficit auditif, troubles vestibulaires, infirmité motrice, déficit visuel, déficit cognitif, troubles du comportement. La possibilité d’apparition secondaire d’un déficit auditif justifie la surveillance systématique des nouveau-nés infectés jusqu’à l’âge de 4 à 7 ans. Beaucoup d’inconnues persistent sur les indications et le bénéfice attendu du traitement antiviral par (val)ganciclovir.

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  • Communication scientifique

    Atteintes neurosensorielles de l’infection congénitale à cytomégalovirus

    Neurosensory sequelae of congenital cytomegalovirus infection

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    L’infection congénitale par le cytomégalovirus (CMV) est la première cause de retard moteur et de surdité neurosensorielle après les causes génétiques. Les études autopsiques pédiatriques et fœtopathologies récentes ont permis de progresser dans la compréhension des phénomènes physiopathologiques aboutissant aux différentes séquelles neurosensorielles. Il est difficile d’identifier clairement les facteurs pronostiques de surdité car les formes de présentation de l’infection en période néonatale sont diverses et parfois l’apparition de séquelles neurosensorielles est différée. Parallèlement, l’atteinte vestibulaire doit être recherchée car elle est tout aussi fréquente et elle peut participer à des retards posturo-moteurs que l’on peut attribuer à tort à une atteinte centrale. Des protocoles thérapeutiques reposant sur l’administration de molécules antivirales sont proposés aux enfants symptomatiques à la naissance mais la prescription aux enfants asymptomatiques n’a pas encore prouvé sa pertinence. Ce traitement a démontré son efficacité dans le ralentissement de la dégradation de l’audition chez les enfants symptomatiques ; il semble permettre, dans certains cas, une récupération partielle du seuil auditif mais plus souvent une stabilisation de l’audition chez les nourrissons présentant une infection symptomatique par le CMV. Cependant, les modalités optimales de durée de traitement et d’administration ne sont pas encore définies.

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  • Communication scientifique

    Obésité et perte de poids maternelle chez la souris : effets métaboliques olfactifs et epigénétiques sur la descendance mâle et femelle

    Maternal obesity and weight loss in mice: Impact on male and female offspring metabolism olfactory performance and epigenetics

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Objectifs

    Selon le concept des « origines développementales de la santé et des maladies », l’obésité maternelle prédispose la descendance aux maladies chroniques. Pour de multiples raisons, une perte de poids préconceptionnelle est recommandée aux femmes obèses. Cependant, les avantages et les potentiels inconvénients pour l’enfant à naître sont encore mal étudiés.

    Méthodes

    Nous avons évalué le développement fœtal et analysé l’expression de modificateurs épigénétiques et de gènes métaboliques dans le foie et le placenta. Les descendants nés de mère « contrôle », « obèse » ou « perte de poids » ont été soumis après le sevrage à un régime contrôle ou hyperlipidique. Nous avons suivi les paramètres métaboliques et les comportements olfactifs jusqu’à l’âge adulte.

    Résultats

    Les fœtus de mère obèse présentent une restriction de croissance et une altération de l’expression de modificateurs épigénétiques de la voie d’acétylation des histones. Les phénotypes métaboliques et olfactifs (obésité, dyslipidémie, intolérance au glucose et faible motivation et capacité à trouver une récompense alimentaire) s’expliquent principalement par le régime post-sevrage, mais l’obésité maternelle a un effet notable de conditionnement dépendant du sexe : les mâles nés de mère obèse développent une obésité accrue par rapport à leurs congénères. La perte de poids préconceptionnelle normalise les phénotypes fœtaux et métaboliques décrits ci-dessus, mais certains gènes restent différentiels. De plus, elle a des effets inattendus sur les performances olfactives : la sensibilité olfactive périphérique et la motivation induite par le jeûne sont réduites.

    Conclusions

    Nos résultats confirment les avantages d’une perte de poids préconceptionnelle pour la santé métabolique des descendants, mais révèlent de potentiels effets indésirables tels qu’observés pour le comportement olfactif.

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  • Communication scientifique

    Les diabètes : de la génétique à l’environnement

    Diabetes: From genetics to environment

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Les diabètes de type 1 et de type 2 représentent plus de 95 % des diabètes. Il s’agit d’entités elles-mêmes hétérogènes. La biologie permet le diagnostic de diabète en détectant l’hyperglycémie et le diagnostic de diabète de type 1 en détectant des autoanticorps. Mais aucun paramètre biologique ne permet le diagnostic de diabète de type 2 qui demeure un diagnostic d’exclusion. Les diabètes de type 1 et de type 2, emblématiques des maladies chroniques non transmissibles, témoignent des bouleversements récents de notre environnement. La difficulté d’en définir une étiologie indique le changement de paradigme auquel conduisent les maladies métaboliques. Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune qui détruit les cellules insulinosécrétrices et dont l’hyperglycémie est la conséquence. Les traitements actuels ne permettent pas de rétablir des glycémies normales. L’enjeu en est sa prévention. Le diabète de type 2 se développe à bas bruit. Lorsqu’il n’est pas dépisté, le diagnostic en est tardif, et des complications parfois déjà présentes, souvent irréversibles. Le diabète de type 1 et le diabète de type 2 surviennent sur un terrain génétique de prédisposition multigénique, différent dans les deux maladies. Aucun facteur déclenchant unique n’a pu être identifié à leur origine. C’est probablement là un enjeu majeur de leur compréhension clinique. Le diabète de type 2 est dû à un défaut qualitatif, puis quantitatif de la sécrétion d’insuline dans le contexte d’une résistance périphérique à l’action de l’hormone. Les mécanismes moléculaires sous-jacents, multiples et incomplètement définis, traduisent une interaction complexe du génome avec l’environnement.

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  • Communication scientifique

    Comment la génétique redessine le vaste champ des tumeurs endocrines

    How genes redesign the enlarging field of endocrine tumors

    Conseiller pour Novartis ( Steering Committee Osilodrostat) et Tiburio (Advisory board).

    Les tumeurs endocrines représentent un ensemble nosologique complexe constitué d’affections souvent familiales, fréquemment associées chez un même patient, et caractérisées par le double risque, tumoral et sécrétoire. Le caractère héréditaire de beaucoup de ces maladies concernent aujourd’hui un grand nombre de syndromes : néoplasies endocriniennes multiples de type 1 et gène de la ménine, néoplasies endocriniennes multiples de type 2 et proto-oncogène RET, hyperplasie macronodulaire des surrénales et gène ARMC5, syndrome de Carney et gène PRKAR1A, hyperparathyroïdie familiale de type 2 et gène HRPT2, adénome hypophysaire familial et gène AIP, sans oublier une douzaine de gènes de susceptibilité de phéochromocytome/paragangliomes familiaux, dans un champ qui n’arrête pas de s’enrichir. La génétique germinale modifie la prise en charge des patients et de leurs familles, jusqu’au possible diagnostic préimplantatoire. La biologie des acides nucléiques et ses étonnantes performances, révèlent le rôle de nombreuses voies de signalisation, y compris dans les tumeurs endocrines sporadiques. Autant de « signatures moléculaires », dorénavant incontournables pour la compréhension et la classification physiopathologique de ces tumeurs, l’appréciation de leur pronostic, l’établissement de thérapies ciblées. S’agissant de maladies souvent rares, il faut relever l’importance des réseaux pluridisciplinaires, nationaux (COMETE) et internationaux (ENSAT), seuls à même de constituer des cohortes de patients suffisantes pour identifier et valider des marqueurs biologiques d’intérêt clinique, le plus souvent grâce aux soutiens institutionnels, français et européen, sans oublier celui de l’Académie nationale de médecine.

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  • Présentation ouvrage

    Huguier M. Henri II, Catherine de Médicis, Diane de Poitiers et la Renaissance. Ed. FiacreParis (2019). [379 pp.]

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  • Autre

    Le Regard en Art et en Médecine. Résumé du Colloque « Art et Médecine », Académie nationale de médecine, le 20 septembre 2019

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

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  • Éloge

    Éloge de Charles Laverdant (1927–2018)

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  • Éditorial

    SOS Aorte, une réponse à une urgence redoutable : la dissection aortique ?

    SOS Aorta, a response to a terrible emergency: Aortic dissection?

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  • Communiqué

    Vacciner les filles et les garçons contre le Papillomavirus humain (HPV) : une nécessité pour éliminer les cancers du col utérin mais aussi de l’oropharynx, de la cavité buccale et de l’anus

    Vaccinale girls and boys against human papillomavirus : A necessity

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts avec le sujet abordé

    Le Papillomavirus humain (HPV) est la cause de 100 % des cancers du col de l’utérus qui tue plus de 1000 femmes chaque année en France. Il est à l’origine de nombreux cancers de l’amygdale, de la langue et de l’anus.
    Il faut vacciner les filles et les garçons contre le HPV pour éliminer le cancer du col utérin, et éviter les cancers de l’amygdale, de la langue et de l’anus.
    L’Académie nationale de médecine appelle à une vaccination universelle des collégiens des deux sexes.

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  • Communication scientifique

    Les anévrysmes et dissections héréditaires de l’aorte ascendante. Aspects physiopathologiques, cliniques, syndromologie et classification

    Hereditary aortic aneurysms and dissections: Physiopathology, clinics, syndromology and classification

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Les pathologies génétiques sont la première cause d’atteinte anévrysmale et disséquante de l’aorte chez le sujet jeune, l’aorte ascendante étant touchée dans plus de 90 % des cas. Bien qu’héréditaires, ces pathologies sont génétiquement très hétérogènes, et peuvent paraître sporadiques du fait de nombreux cas de mutations dites « de novo ». Elles sont classées en formes syndromiques et non syndromiques, l’examen clinique adapté étant un élément clé de cette distinction. Les formes syndromiques sont majoritairement liées à un défaut de fonctionnement de la matrice extracellulaire. Elles sont parfois complexes à caractériser cliniquement, car elles présentent une grande diversité d’atteintes y compris au sein d’une même famille. Les formes non syndromiques sont de fait plus homogènes dans leur présentation, le mécanisme prédominant étant un défaut de l’appareil contractile des cellules musculaires lisses aortiques. L’évaluation du risque génétique doit être proposée devant tout atteinte aortique ascendante chez un patient de moins de 50 ans ou présentant peu de facteurs de risque cardiovasculaires, afin d’identifier la pathologie sous-jacente, assurer une surveillance et une prévention adaptée chez le patient et ses apparentés à risque. Une revue de ces syndromes avec leurs principales caractéristiques cliniques, physiopathologiques et génétiques est présentée, accompagnée de précisions sur les démarches génétiques à effectuer face à une suspicion diagnostique.

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  • Rapport

    Rapport 19-08. Rapport sur le Projet de loi relatif à la bioéthique

    The France's new bioethics draft law

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts avec le sujet abordé

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  • Rapport

    Rapport 19-07. Rapport sur l’évolution des programmes de dépistage « organisé » des cancers du sein, du colon et du rectum, et du col utérin, en France.

    Updating the organized cancer screening programs of breast, colon and rectum and cervix in France

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts avec le sujet abordé.

    Le dépistage des cancers est une démarche de santé publique pour réduire la mortalité d’un cancer donné. L’intervention identifie les porteurs probables de ce cancer par un « test » proposé à une population asymptomatique dont la majorité des individus ne sont pas porteurs de ce cancer. Le bénéfice du dépistage s’objective par la baisse de la mortalité due au cancer ciblé dans la population testée. Les effets indésirables (faux positifs, examens et traitements inutiles, faux négatifs…) doivent aussi être mesurés afin de s’assurer que les bénéfices sont supérieurs aux effets négatifs. Ces données ne sont connues et gérables que dans le cadre d’un programme organisé. À l’heure actuelle, seuls les cancers du sein, du colon-rectum et du col de l’utérus satisfont à ces principes et font l’objet d’un dépistage organisé en France. Cette balance bénéfice/risque doit être estimée régulièrement, car elle se modifie avec le temps en raison des acquis médicaux (nouveaux tests…) ou de modifications épidémiologiques (nouvelles populations atteintes…). En conséquence, cette évaluation doit entraîner une interrogation régulière sur les programmes en cours et une mise en place rapide des ajustements nécessaires. Dans l’état actuel des évaluations, en ce qui concerne les cancers du sein, seul le dépistage organisé (DO) est préconisé en France de 50 à 74 ans ; le taux actuel de participation (50 %) devrait être stimulé pour atteindre 70 %. La détection individuelle (hors DO), avant ou après 50 ans, non justifiée par un risque familial ou un symptôme doit être clairement déconseillée. Les travaux de recherche pour un meilleur ciblage de la population soumise au dépistage doivent être soutenus. En ce qui concerne les cancers colorectaux, le dépistage doit avant tout être mieux ciblé sur une tranche d’âge plus efficiente soit : 55–75 chez les hommes et 60–80 chez les femmes. Sous peine de rester inefficace, le taux de participation doit être au moins doublé par diverses mesures d’organisation dont la prise en charge totale du reste à payer. La possibilité d’utiliser d’autres tests doit être également évaluée. Enfin pour les cancers du col de l’utérus où le dépistage par frottis cervical a largement démontré son efficacité, il reste à convaincre les 40 % de femmes non participantes. Dans ce but il faut mettre en place des mesures adaptées : élargissement des habilitations à prélever (infirmières…), utilisation des tests HPV, remboursement du reste à charge… Par ailleurs grâce à l’existence d’un vaccin efficace ce cancer pourrait être éradiqué. Malheureusement actuellement plus de 70 % des jeunes filles françaises ne sont pas vaccinées ; il est capital d’augmenter la couverture vaccinale en luttant contre les lobbies anti-vaccin, en vaccinant les garçons (éviction de porteurs de virus et prévention des cancers buccaux et oropharyngés), et en intégrant l’information sur les virus HPV dans le programme d’éducation sanitaire à l’école.

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  • Communication scientifique

    Données récentes sur la physiopathologie et les approches thérapeutiques des lymphomes T cutanés épidermotropes

    Recent progress in the pathophysiology and the treatment of epidermotropic cutaneous T-cell lymphoma

    Martine Bagot est co-auteur du brevet et membre du Comité scientifique Innate Pharma pour le développement d’IPH4102 pour le traitement des lymphomes T cutanés.

    Les lymphomes T cutanés représentent un groupe hétérogène de lymphomes rares débutant et prédominant au niveau de la peau. Les plus fréquents sont le mycosis fongoïde et le syndrome de Sézary. Il n’existe malheureusement pas actuellement de traitement curatif de ces lymphomes T cutanés épidermotropes aux stades avancés. IPH4102 est un nouvel anticorps monoclonal humanisé dirigé contre le récepteur natural killer KIR3DL2/CD158k. KIR3DL2 est exprimé par les lymphocytes tumoraux de 85 % des lymphomes T cutanés, en particulier les syndromes de Sézary et les mycosis fongoïdes au stade avancé. La tolérance et l’efficacité de cette biothérapie ont été étudiées dans un essai multicentrique international « first in human » de phase I/II. Les malades inclus étaient des lymphomes T cutanés en rechute ou réfractaires après au moins deux lignes de traitements systémiques, et exprimant KIR3DL2 dans la peau et/ou le sang. Cette étude a montré la très bonne tolérance de cet anticorps ciblé, et des résultats d’efficacité très prometteurs, particulièrement chez les malades ayant un syndrome de Sézary.

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  • Communication scientifique

    Stratégie thérapeutique non conventionnelle pour le contrôle des valeurs de la pression artérielle chez les hypertendus

    Non-conventional therapeutic strategy for optimal blood pressure control in hypertensive patients

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Introduction
    L’hypertension artérielle (HTA) est une maladie très fréquente à travers du monde (environ 1 milliard de patients), ayant en Roumanie une prévalence très haute (45,1 %) dans la population adulte (18–80 ans), en accord avec les résultats de la dernière étude épidémiologique SEPHAR (Étude épidémiologique sur la prévalence de l’hypertension et du risque cardiovasculaire en Roumanie). Malgré tous les progrès pharmacologiques du traitement de l’HTA, le contrôle des valeurs de la pression artérielle chez les patients hypertendus reste non optimal dans tous les pays, en Roumanie il étant seulement de 30,8 %.

    Objectifs
    Ceci justifie les efforts pour mieux comprendre la physiopathologie de l’HTA en identifiant les mécanismes pathogéniques qui pourraient devenir des cibles thérapeutiques. La pression artérielle est en effet une relation hémodynamique entre le débit cardiaque (dépendant à son tour de l’inotropisme et de la volémie) et la résistance artériolaire périphérique (dépendante de l’état de vasoconstriction/vasodilatation). Le but de l’étude que nous avons réalisée a été d’évaluer le profil hémodynamique par BET d’un échantillon des personnes hypertendues adultes en Roumanie.

    Méthodes
    Dans ce but nous avons étudié l’état hémodynamique de 771 adultes hypertendus (18–80 ans) dans une population générale de 1975 sujets inclus dans l’étude SEPHAR III. Nous n’avons inclus que les hypertendus qui avaient des enregistrements hémodynamiques non invasifs corrects par bioimpédance électrique transthoracique en utilisant le système HOTMAN, méthode que nous permet d’identifier les modulateurs hémodynamiques (la volémie, l’inotropisme, l’état de vasoconstriction/vasodilatation) et leurs altérations.

    Résultats
    Nous avons identifié un état d’hypervolémie chez 80,7 % des cas parmi lesquels seulement 1,4 % recevaient des diurétiques, un état de vasoconstriction dans 26,3 % des cas dont seulement 41,4 % recevaient des vasodilatateurs et un état d’hyperinotropisme dans 22,7 % des cas dont seulement 20,5 % étaient traités par des bêtabloquants. Une observation de régressions nous a montré qu’il y a une association positive entre le nombre de modulateurs hémodynamiques altérés et le manque de contrôle des valeurs de la pression artérielle.

    Conclusions
    En conclusion il parait que l’implémentation d’une stratégie thérapeutique basée sur l’évaluation hémodynamique non invasive, dans le but de corriger l’altération de modulateurs hémodynamiques, pourrait améliorer le contrôle des valeurs de la pression artérielle chez les hypertendus.

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  • Communication scientifique

    Risques d’hyponatrémie sévère chez les enfants perfusés par des solutés hypotoniques

    Risks of severe hyponatremia in children receiving hypotonic intravenous fluids

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Les solutés de perfusion sont fréquemment utilisés chez les enfants hospitalisés. L’administration de solutés hypotoniques par voie intraveineuse a longtemps constitué la référence en pédiatrie. Cela peut s’expliquer par l’empirisme des recommandations initiales qui ont prôné l’utilisation préférentielle de solutés glucosées, mais hypotoniques du fait d’un contenu insuffisant en sodium. Le risque d’hyponatrémie (< 135mmol/L) peut être accru par la survenue d’un syndrome de sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique (SIADH) au cours de pathologies aiguës (bronchiolite, gastro-entérite, etc.). L’hyponatrémie sévère (< 130mmol/L) expose à de graves complications neurologiques, responsables parfois de lourdes séquelles ou du décès. Au cours des dernières années, le risque d’hyponatrémie lié à l’utilisation de solutés hypotoniques a été dénoncé, des progrès sont intervenus dans la compréhension de l’œdème cérébral et du syndrome de démyélination osmotique, enfin des essais randomisés ont apporté la preuve de la supériorité des solutés isotoniques sur les solutés hypotoniques. Cependant, les pratiques n’ont guère évolué en France, comme en attestent une enquête sur les hyponatrémies menée à l’hôpital Louis Mourier (Colombes) et l’analyse des commandes de solutés pour perfusion à l’Assistance publique–hôpitaux de Paris en 2017. Aussi, il serait souhaitable que des recommandations françaises soient émises et soutenues par l’Académie nationale de médecine.

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  • Éloge

    Éloge de Pierre Godeau (1930–2018)

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  • Communication scientifique

    Définition du workflow clinique et du protocole TEP/IRM PSMA pour l’évaluation du cancer de la prostate : expérience initiale et résultats

    Defining clinical workflow and PSMA PET/MR protocol for prostate cancer evaluation: Initial experience and results

    Objectif
    Évaluer le workflow clinique et le protocole de TEP/MRI du cancer de la prostate (CaP) en fonction de l’indication.

    Méthodes
    Onze patients ont subi une TEP/IRM PSMA, à la fois pour la stadification primaire (SP) et l’évaluation des récidives biochimiques (RBC) de CaP. Le workflow clinique a été évalué en ce qui concerne la préparation du patient, le temps d’absorption total et le temps total d’acquisition. Le protocole TEP/IRM a été défini en fonction de l’indication, en utilisant une IRM biparamétrique pour SP et une IRM multiparamétrique pour RBC. Un assesseur a analysé la TEP/IRM pour une lésion TNM dans le cadre de la SP et pour une métastase locorégionale et à distance chez les patients RBC.

    Résultats
    Quatre patients (36 %) ont été inclus pour la SP et 7 (64 %) pour évaluer la RBC du cancer de la prostate. Les taux de PSA variaient de 0,26 à 33,94ng/mL et le score ISUP prévalent était grade 3 (4/11 patients). La durée totale moyenne d’acquisition quand l’IRM DCE était effectuée était de 73 minutes contre 64 minutes pour l’IRM biparamétrique. Neuf des onze patients (82 %) présentaient des résultats positifs sur la TEP/IRM PSMA. Le site de la maladie le plus répandu était local (tumeur primaire ou récidive) chez 6/11 patients (55 %), suivi par les ganglions lymphatiques régionaux chez 4/11 (36 %). L’index de lésion CaP a été déterminé chez les quatre patients en stadification primaire. L’analyse TEP/IRM était positive chez cinq patients sur les sept en RBC.

    Conclusion
    La TEP/IRM pour le cancer de la prostate est réalisable avec une durée d’acquisition tolérable et, bien que très préliminaire, cette étude confirme le taux de détection élevé de l’imagerie TEP PSMA à la fois pour la SP et pour l’évaluation des RBC.

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  • Communication scientifique

    L’îlot pancréatique : ce que nous savons 150 ans après Langerhans

    The pancreatic islet: What we know 150 years after Langerhans

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Le médecin allemand Paul Langerhans a décrit il y a 150 ans ce qu’on appelle aujourd’hui l’îlot (pancréatique) de Langerhans. Au cours de ces années, nous avons appris à mieux connaître cette structure et son importance dans la sécrétion d’hormones, étant le principal d’eux liés au métabolisme des glucides. Les études actuelles visent à mieux comprendre les mécanismes de la production, de la protection, de la régénération et de la perte de cellules des îlots pancréatiques, pour mieux comprendre et lutter contre la prévalence croissante de l’obésité, du diabète et de la maladie d’Alzheimer dans la population (ces trois affections sont liées à la fonction des îlots pancréatiques). Le texte de cette revue générale propose d’informer rapidement le médecin généraliste des principaux points de connaissances récents sur les îlots pancréatiques, en mentionnant l’évolution des idées et les perspectives du traitement du diabète et de la maladie d’Alzheimer. Le médecin doit également être conscient de la possibilité de recherche sur les microARN, la culture d’îlots et de pseudo-îlots (organoïdes) afin de faire progresser les compréhensions sur les nouveaux médicaments agissant sur les îlots/cellules (tels que le peptide semblable à l’hormone glucagon 1 – GLP-1).

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  • Communication scientifique

    Intelligence artificielle et imagerie médicale : définition, état des lieux et perspectives

    Artificial intelligence and medical imaging: Definition, state of the art and perspectives

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    L’émergence de l’intelligence artificielle (IA), dont les premiers concepts datent des années 1950 dans le domaine médical est la conséquence de trois bouleversements radicaux : la numérisation des images médicales permettant leur paramétrage, le développement des algorithmes autorisant l’utilisation des données saisies en langage naturel, et l’apprentissage profond (deep learning) permettant à partir de données radiologiques massives de développer des algorithmes de traitement automatique d’images médicales. Ces systèmes permettent dès aujourd’hui la détection automatique de lésion et ouvre la voie au dépistage du cancer du poumon, du sein ou de la prostate. Leur fiabilité est supérieure à celles des radiologues. Intégrées aux données médicales cliniques, biologiques, génétiques, ces techniques modifient considérablement l’organisation et la structuration du monde de la santé.

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  • Rapport

    Rapport 19-06. Soigner les maladies mentales : pour un plan de mobilisation nationale

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts avec le sujet abordé.

    Les malades mentaux demeurent les invisibles de nos sociétés, la maladie mentale restant marquée, dans notre imaginaire collectif, par l’étrangeté et l’idée du handicap. Trop nombreux sont ceux qui paient un lourd tribut à la stigmatisation et au renoncement thérapeutique. Pourtant des progrès considérables ont déjà été accomplis durant les 50 dernières années. L’identification des désordres neurobiologiques sous-jacents à ces maladies, la mise en évidence du poids de l’environnement dans leur déclenchement annoncent des avancées majeures en matière de recherche et surtout de traitement.

     

    Les données de l’épidémiologie, le poids et le coût des maladies mentales rendent indispensable une évolution radicale des investissements en recherche et dans l’organisation graduée de l’offre de soins. Pour la psychiatrie du XXIème siècle, l’objectif n’est plus de prendre en charge et d’accompagner les malades mais de guérir les maladies mentales.

     

    Pour y parvenir, une mobilisation nationale et internationale à l’image de celle qui fut engagée il y a quelques années contre le cancer est indispensable.

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  • Rapport

    Rapport 19-05. Contribution au projet d’une loi de programmation pluriannuelle de la recherche

    Contribution to the draft law on multi-annual research programming

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts avec le sujet abordé.

    Synthèse
    M. le Premier ministre a annoncé le 1er février 2019 sa décision de lancer le projet d’une future Loi de programmation pluriannuelle de la recherche qui sera déposée au Parlement début 2020. L’Académie nationale de médecine a souhaité contribuer aux travaux préparatoires à la rédaction de cette loi en constituant un groupe de travail ad hoc qui a auditionné des personnalités du monde de la recherche (Annexe 1).

    Trois évolutions mettent en péril l’avenir de la recherche française en biologie et santé :

    • la fragmentation de son organisation et de sa répartition sur le territoire ;
    • le montant et les modalités de son financement, en partie à l’origine de la perte d’attractivité des métiers de la recherche ;
    • l’absence d’une dimension européenne de son pilotage.
    À chacun de ces écueils, la future « Loi de programmation pluriannuelle de la recherche » devra répondre par la mise en route du processus d’intégration des différentes dimensions des structures de la recherche, par l’attraction de jeunes chercheurs et enseignants-chercheurs dans un nouvel environnement et par une politique volontariste de recherche concertée en Europe :

    • pour lutter contre la fragmentation, l’intégration des structures, des moyens et des métiers doit se fixer pour objectif une simplification de l’organisation de la recherche, locale et nationale au bénéfice d’une visibilité et d’une efficience restaurées :

    ∘ créer une coordination en biologie et santé entre établissements nationaux pour assurer une politique nationale de programmation, d’infrastructures, d’interactions avec le secteur industriel, de relations internationale et confier à cette coordination les moyens exécutifs d’une stratégie commune en la dotant d’une personnalité morale ;
    ∘ renforcer l’autonomie des universités en modernisant leur gouvernance selon des standards internationaux et favorisant une politique de site intégrant les missions de recherche, de formation et d’innovation, notamment en biologie et santé ;
    ∘ évoluer vers une convergence des statuts des chercheurs et enseignants-chercheurs en définissant selon les cas des valences de recherche, d’enseignement, de valorisation, d’innovation, évolutives en cours de carrière ;
    ∘ simplifier l’évaluation en renforçant son efficacité et mesurant et accroissant son impact ;
    ∘ développer la recherche en Santé publique et en organisation des soins ;

    • pour rétablir l’attractivité de la recherche dans une concurrence internationale forte :∘
    atteindre la part de 3 % de PIB pour la recherche et le développement, dont 1 % investi durablement dans la recherche publique, et mettre en place un plan d’évolution du financement sur 10 ans ;
    ∘ assurer l’équilibre entre budgets courants des équipes et financements sur projet, avec comme corollaire le refinancement des organismes nationaux de recherche et de l’ANR et redéfinir les sources du financement des sites (préciput, MERRI…) ;
    ∘ revaloriser les rémunérations en prenant en compte les différentes valences auxquelles peuvent prétendre chercheurs et enseignants-chercheurs ;
    ∘ inciter à la recherche partenariale avec l’industrie en favorisant les passerelles avec la sphère socio-économique et en valorisant cette activité ;
    ∘ favoriser l’innovation : en introduisant dans le jeu l’assurance maladie pour soutenir des essais cliniques indépendants, en introduisant une évaluation des travaux de recherche générés par le crédit impôt-recherche, en favorisant une politique partenariale entre secteurs académique et industriel, en prenant en compte les projets à prise de risque élevée ;
    ∘ définir une politique postdoctorale européenne et internationale en biologie et santé ;

    • pour donner à la France la place qu’elle doit revendiquer dans l’Europe de la recherche :

    ∘ renforcer sa place dans la gouvernance de la recherche européenne en concertation avec la coordination nationale de la recherche pour définir une véritable politique française de l’Europe de la recherche ;
    ∘ corriger la faible représentation des chercheurs et enseignants-chercheurs dans les instances européennes ;
    ∘ avoir une représentation permanente unique de la coordination nationale à Bruxelles pour promouvoir les projets français en recherche en biologie et santé ;
    ∘ inciter au portage et à la participation d’équipes françaises dans les projets européens. Mettre en place une politique volontariste de recherche concertée en Europe pilotée par un organisme public unique–idéalement la structure de coordination nationale précédemment définie.

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  • Éditorial

    Ruptures et innovations en médecine et en chirurgie

    Disruptions and innovations in medicine and in surgery

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

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  • Éditorial

    Ruptures et innovations en chirurgie

    Disruptions and innovations in surgery

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

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  • Communication scientifique

    Ruptures et innovations en orthopédie traumatologie

    Changes and innovations in traumatology/orthopaedics

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    À l’occasion de la célébration du centenaire de son existence, la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique (SOFCOT) a recensé les innovations chirurgicales issus de travaux français et ayant une diffusion mondiale. Quatre procédés emblématiques ont été retenus dans le cadre de cet article : l’instrumentation rachidienne de Yves Cotrel et Jean Dubousset pour les scolioses ; la prothèse totale inversée d’épaule de Paul Grammont ; le cotyle prothétique de hanche à double mobilité de Gilles Bousquet ; la technique de la membrane induite pour les reconstructions osseuses de Alain Masquelet. Le but de la présentation est de retracer le cheminement de la pensée de chacun de ces auteurs qui a permis d’aboutir à la description d’une technique de référence mondiale.

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  • Communication scientifique

    Innovations en chirurgie vasculaire. Comment les endoprothèses ont bouleversé le traitement des anévrysmes aortiques

    Innovation in vascular surgery: How aortic endografts have revolutionized the treatment of aortic aneurysms

    Jonathan Sobocinski : consultant pour Cook Medical® et WL Gore®.
    Jean-Baptiste Ricco déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    L’anévrisme de l’aorte abdominale est une pathologie redoutable. Sans intervention, l’anévrisme augmente de volume et finit par se rompre, avec une issue fatale dans la majorité des cas. La mise à plat-greffe chirurgicale fut le traitement de choix pendant plusieurs années, mais depuis une quinzaine d’années, le traitement endovasculaire par endoprothèse a gagné du terrain de façon spectaculaire et a été validé par plusieurs études randomisées. Moins invasif et associé à une moindre morbidité postopératoire, ce traitement a fait d’énormes progrès ces dernières années et a bouleversé la pratique chirurgicale. Au risque de disparaître, tout chirurgien vasculaire actif en 2000 et pratiquant la chirurgie aortique a dû réapprendre sa spécialité. Comme pour toutes les innovations, il y a eu des excès, car la pose des endoprothèses aortiques (EA) sous-rénales répond à des critères anatomiques stricts. Pour les EA intéressant l’aorte thoracique et thoracoabdominale, une expertise spécifique est indispensable. De plus, ces centres doivent avoir le recrutement nécessaire pour maintenir cette expertise, d’où la notion de centralisation qui est venue compléter la sophistication de ces techniques. Cet article présente les différentes innovations endovasculaires du traitement des anévrysmes aortiques en décrivant les étapes nécessaires à la formation endovasculaire des chirurgiens et aussi les limites de ces techniques.

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  • Communication scientifique

    La chirurgie de cytoréduction péritonéale : de l’incurable vers le curable

    Cytoreductive surgery for peritoneal disease: From palliative to curative

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Les tumeurs primitives malignes du péritoine et les métastases ou carcinoses péritonéales ont été longtemps considérées comme un stade métastatique terminal. Le développement de nouvelles techniques de chirurgie de cytoréduction et péritonectomies, de chimiothérapie intrapéritonéale associée ou non à l’hyperthermie, la mise en place de centres spécialisés dans la prise en charge de ces pathologies a considérablement modifié le pronostic de ces pathologies. Autrefois condamnés à court terme, certains patients sélectionnés sur leur état général, l’origine, l’extension et la résécabilité de leur carcinose péritonéale peuvent bénéficier d’un traitement curatif. Le facteur pronostique principal, quelle que soit l’étiologie de la carcinose péritonéale est représenté par la possibilité de pouvoir réaliser une chirurgie de cytoréduction complète associant résection d’organes et péritonectomies. En moins de trois décennies, la médiane de survie des patients avec métastases péritonéales est passée de 5 à 40 mois pour celles d’origine colorectale, de 3 à 25 mois pour celles d’origine gastrique. Cette médiane de survie n’est pas atteinte pour les pseudomyxomes péritonéaux et est supérieure à 50 mois pour les mésothéliomes péritonéaux malins. Ces traitements chirurgicaux lourds et complexes nécessitent une prise en charge multidisciplinaire spécialisée et doivent être réalisés dans un nombre limité de centres experts afin de mieux sélectionner les candidats à une prise en charge curative, de limiter la mortalité et morbidité des procédures chirurgicales et d’optimiser la prise en charge périopératoire et la qualité de vie.

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  • Éditorial

    Enfant et tabac

    Child and tobacco

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

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  • Éloge

    Éloge de Géraud Lasfargues (1930–2018)

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  • Communication scientifique

    Risques associés au tabagisme maternel pendant la grossesse. Attention particulière aux conséquences postanatales

    Risks associated to maternal smoking during pregnancy. Special attention to post-natal risks

    Le tabagisme maternel pendant la grossesse (TMPG) est un facteur de risque évitable de troubles de santé pré- et péri-nataux. Des données récentes indiquent que le TMPG peut aussi avoir un retentissement négatif sur la santé de l’enfant, chez l’adolescent et même chez l’adulte. De grandes études de cohortes des 10 dernières années mettent en évidence que le TMPG est un facteur de risque indépendant de mortalité postnatale, et de plusieurs troubles de santé de l’enfant tels que l’asthme, l’obésité, le tabagisme, trouble d’attention d’hyperactivité. L’hypoxie fœtale ou une toxicité épigénétique sont les hypothèses évoquées pour expliquer ces effets à long-terme. L’éradication du TMPG pourrait contribuer à la réduction de la mortalité infantile et l’incidence des troubles de santé de toute une génération suivante.

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  • Communication scientifique

    Le tabagisme passif durant la grossesse et chez l’enfant

    Pregnancy, child and passive smoking

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Le problème du tabagisme passif de l’enfant se pose avant même sa conception, car le tabagisme de la femme diminue la fécondité. L’exposition de l’enfant au tabagisme passif peut se faire à deux moments : durant la grossesse puis après la naissance. Durant ces deux périodes il sera exposé à des risques spécifiques différents. Si le retard de croissance intra-utérin, la mort fœtale intra-utérine et la mort subite du nourrisson sont bien connus, les malformations ou une obésité infantile sont des complications moins souvent évoquées. Pourtant ce tabagisme passif de l’enfant n’est pas une fatalité même si les femmes françaises enceintes sont les plus fumeuses de l’Union Européenne. Des décisions politiques maintenues au-delà des alternances politiques et qui s’attaquent au tabagisme en général en y associant des mesures spécifiques de protection des femmes enceintes sont les plus à même de lutter contre cette menace.

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  • Communication scientifique

    L’enfant et l’adolescent, cibles de l’industrie du tabac

    Child and adolescent, targets of the tobacco industry

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    L’industrie du tabac a toujours eu une préoccupation vitale de recruter de nouveaux consommateurs, afin de remplacer ceux qui arrêtent et surtout ceux qui meurent prématurément. Elle a toujours nié cibler les enfants et les adolescents, mais les documents internes, révélés lors de procès, ont montré qu’une stratégie sophistiquée, basée en particulier sur le message que fumer était un choix d’adulte, a été développée pendant des décennies sous des formes variées. Une fois piégés, le potentiel très addictif du tabac fait très facilement de ces jeunes des consommateurs à vie. Hypocritement, cette industrie a mené auprès d’eux des « campagnes de prévention » habilement conçues pour les attirer vers le tabac et dans le même temps valoriser leur marque. Beaucoup de ces stratégies sont à présent éventées ou contrecarrées par des législations appropriées, mais d’autres restent très actives, comme le placement du « produit tabac » dans les films, les promotions occultes auprès des étudiants et l’activité massive des « influenceurs » sur les réseaux sociaux. La jeunesse des pays émergents est encore plus vulnérable vis-à-vis de ces stratégies, et également potentiellement victime précoce de cette industrie, par l’impact mortel particulier du tabagisme passif sur les plus jeunes enfants dans ce contexte et par l’exploitation illégale des enfants dans les plantations. Ce ciblage de la jeunesse reste d’actualité, avec en particulier le « tabac » chauffé, indûment promu comme élément de réduction de risque, nouveau leurre de cette industrie pour attirer les jeunes et garder ses profits en poursuivant son activité meurtrière.

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  • Communication scientifique

    Le tabac et l’enfant : naissance d’une addiction

    Tobacco and children: Birth of an addiction

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Les enjeux

    En France 73 000 fumeurs meurent chaque année du tabac, une maladie chronique incurable : la dépendance tabagique, une maladie d’acquisition pédiatrique. La cigarette est une drogue dure, elle accroche autant que l’héroïne, plus qu’alcool ou cannabis. L’inoculation de la dépendance nicotinique est incluse dans la stratégie formalisée il y a 50 ans par l’industrie du tabac pour engranger des profits. Elle est particulièrement efficace depuis 1968 et l’abaissement rapide de l’âge d’initiation du tabagisme.

    Pourquoi l’enfant commence à fumer

    L’initiation a été pensée et organisée en trois étapes par les cigarettiers : (1) Présenter le tabac comme un produit qu’ils devront prendre adulte ! ; (2) Faire que la première rencontre avec le tabac soit la plus précoce et la moins repoussante possible avec tabac parfumé, cigarette mentholée, capsules de menthol ou chicha ; (3) dès la consommation installée, le tabagisme qui n’était qu’un comportement, devient rapidement une addiction et fumer n’est plus seulement utilisé pour gérer l’ennui, gérer les conflits ou prendre son cannabis. Les cigarettes, en particulier celles du matin, sont alors allumées afin de compenser le manque de nicotine créé par les cigarettes prises auparavant : le parfait cercle vicieux de la dépendance.

    Comment bloquer l’instauration de la dépendance ?

    Le langage de prévention doit être différencié selon l’âge de l’enfant. Le changement d’image du tabac, avec l’adoption du paquet neutre, le contrôle de la promotion, l’extension des espaces sans tabac et la régression du tabagisme des adultes, contribuent à faire régresser l’initiation du tabagisme des adolescents.

     

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  • Éditorial

    La médecine génomique personnalisée : prédire ou médire ?*

    Personalized genomic medicine: For the better or for the worse?

    Les régions transcrites du génome humain sont désormais connues et peuvent être testées en pratique clinique. Le séquençage en parallèle de centaines de gènes à visée diagnostique est possible à des coûts devenus abordables et l’étude des variations du génome humain s’accélère. Pourquoi la médecine génomique personnalisée ferait-elle donc encore débat ? C’est que les tests génétiques se généralisent alors même que la signification d’innombrables variations de l’ADN reste inconnue, et donc possiblement source d’erreurs d’interprétation par excès ou par défaut. Non encadrés, non expliqués par des professionnels, les tests génétiques pourraient avoir un impact désastreux tant chez des malades que chez des personnes en bonne santé, devenus consommateurs de tests prédictifs de pertinence douteuse et pourtant accessibles en vente libre à l’étranger. Ce qui est techniquement possible est-il ipso facto médicalement acceptable ou éthiquement souhaitable ? La marchandisation de tests génétiques non contrôlés ne pourrait-elle pas être tôt ou tard à l’origine d’un nouveau désastre sanitaire ?

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  • Communication scientifique

    Apprentissage de la chirurgie robotique : de nouvelles convergences avec l’aéronautique

    Learning robotic surgery: New convergences with aeronautics

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Le nombre croissant de publications mettant en parallèle les milieux aéronautiques et médicaux témoigne des fortes similarités entre ces activités à risques. La chirurgie robotique, par la nécessité du développement de compétences techniques spécifiques et d’optimisation du travail en équipe qu’elle implique, fait figure de proue dans ces regards croisés aviateurs – soignants. Prérequis technique, apprentissage par la simulation, team training ou encore principe de subsidiarité sont autant d’analogies pertinentes à partager. Les techniques d’optimisation du potentiel sont une autre voie à explorer.

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  • Éloge

    Éloge de Henri Laccourreye (1926–2018)

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  • Communication scientifique

    La mobilité corporelle influence les capacités d’inhibition de l’enfant de 7 ans né prématuré : réflexions préliminaires

    Physical mobility impacts the interference control in prematurely born children at 7 years of age: Preliminary considerations

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    L’âge de 6–7 ans marque le début des apprentissages conditionnant les capacités des enfants à suivre une scolarité normale. Les enfants nés prématurés (EP) présenteraient une moindre résistance à la distraction que les enfants nés à terme, souvent associée à un niveau élevé d’activité motrice, mais plusieurs études suggèrent que la mobilité corporelle ne serait pas forcément source de difficultés d’apprentissage.

    Objectifs

    Ce travail propose d’étudier l’impact de la mobilité corporelle des enfants sur la résistance à la distraction.

    Méthodes

    Nous avons évalué, en utilisant le principe de l’Eriksen flanker task adapté aux enfants, les capacités de résistance à la distraction d’enfants nés à terme âgés de 6–7 ans comparées à celles d’enfants nés grands prématurés, à 27 semaines de gestation en moyenne, dans des classes de même niveau scolaire, sans difficulté d’apprentissage.

    Résultats

    Les premiers résultats, préliminaires, suggèrent que les capacités d’inhibition de l’enfant âgé de 7 ans sont différentes en cas de naissance prématurée : les EP répondent de façon immédiate et stéréotypée à la sollicitation de la fonction d’inhibition en position assise ou debout imposée. Une posture libre, en revanche, redonnerait la possibilité aux EP d’adapter leur temps de réaction à la tâche imposée et améliorerait leur taux de bonnes réponses.

    Conclusion

    Ces données suggèrent que les efforts attentionnels nécessaires pour maintenir une contrainte posturale pourraient limiter la disponibilité des enfants à réaliser les tâches cognitives. Une libération de cette contrainte cognitive, liée au respect d’une posture imposée, pourrait améliorer les performances scolaires.

     

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  • Communication scientifique

    Activité physique, sédentarité, et pathologies non transmissibles. Évaluation des risques sanitaires

    Physical activity, sedentary, and non-communicable diseases. Health risk assessment

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Le manque d’activité physique (AP) (inactivité) est reconnu pour être le quatrième facteur de risque de pathologies non transmissibles (PnT), et le deuxième facteur de risque évitable après le tabac. On retrouve des relations doses/effets non linéaires entre, d’une part, le volume et l’intensité de l’AP, et d’autre part, la mortalité générale ou spécifique, et l’incidence de PnT. La sédentarité, caractérisée par des périodes prolongées de très faible dépense énergétique est aussi en relation avec la mortalité générale ou spécifique, et l’incidence de PnT. Les effets délétères de la sédentarité sont surtout marqués au-delà de sept heures par jour passées en position assise ou trois heures par jour passées devant la télévision. Les effets de la sédentarité sur la mortalité et l’incidence de PnT sont conditionnés par le niveau d’AP ; chez les personnes très actives ayant plus d’une heure d’AP d’intensité modérée à élevée par jour, les effets de la sédentarité deviennent imperceptibles. Tous ces résultats soulignent l’importance d’avoir des recommandations de réduction de la sédentarité ; les limites de ces recommandations doivent cependant être connues, et la préservation de l’état de santé doit se faire alors par un renforcement des recommandations en AP.

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  • Communication scientifique

    Microcapteurs mobiles connectés de polluants atmosphériques : évolution ou révolution ?

    Microsensors for air pollutant measurements: Evolution or upheaval?

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    En France, la qualité de l’air extérieur fait l’objet d’une surveillance réglementaire par les Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA). Des données modélisées viennent compléter ces mesures. En complément de cette métrologie normée se développent aujourd’hui, d’une part, des capteurs fixes moins coûteux, susceptibles d’être déployés sur de nombreux sites, et d’autre part, des microcapteurs mobiles portés par un individu qui souhaite connaître son exposition aux polluants de l’air. Ces capteurs citoyens vont être très prochainement utilisés par le grand public qui ne manquera pas d’interroger les professionnels de santé et notamment les médecins à propos des résultats obtenus. Or ceux-ci sont encore insuffisamment formés à cette thématique. Le sujet est en plein développement, comme en témoigne le nombre croissant de publications sur ce thème. Face au grand nombre et diversité des capteurs désormais disponibles, la métrologie et la nécessité de disposer de données fiables sont primordiales. Dans ce cadre, Airparif vient de procéder à l’évaluation d’une centaine de capteurs en laboratoire et en conditions réelles. Le protocole d’évaluation concerne des éléments qualitatifs (nature des polluants mesurés, source d’énergie, fiabilité, versatilité et mise en œuvre) et quantitatifs (variabilité des mesures, pourcentage d’erreur absolue vs valeur de référence). La structuration et surtout l’exploitation des bases de données correspondantes aux mesures sont quant à elles peu évaluées actuellement. À côté de ces considérations techniques se pose la question de la contribution de cette technologie au changement de comportement du citoyen ou du patient. Ce point a fait l’objet d’un rapport de l’ADEME en novembre 2017. Ce dernier conclut que la connaissance du niveau de pollution et des risques sanitaires associés ne suffit pas à induire un changement de comportement pérenne. La facilité d’adoption de pratiques plus vertueuses et la partage d’information sont les points clés dans la dynamique de changement de comportement. Les professionnels de santé doivent y jouer un rôle majeur. Cette nouvelle technologie permettra enfin, dans le champ de l’épidémiologie respiratoire, une appréciation plus fine de l’exposition individuelle.

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  • Communication scientifique

    Protection contre l’allergie par l’environnement de la ferme : en 15 ans, qu’avons-nous appris de la cohorte européenne « PASTURE » ?

    Protection against allergy by farm environment: What have we learnt from the PASTURE European Children Cohort?

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Les pathologies allergiques sont devenues un problème de santé publique en raison de l’augmentation de leur incidence au cours de la seconde moitié du XXe siècle et de leur relation avec les modifications environnementales qui ont accompagné cette période. Au sein de « l’hypothèse hygiène » qui associait cette augmentation d’incidence à une diminution de l’exposition aux agents microbiens, des études transversales ont associé l’environnement spécifique de la ferme de production laitière à une protection significative contre les allergies. Pour confirmer ces constatations, depuis 15 ans, et du dernier trimestre de grossesse de leur mère jusqu’à maintenant, 1000 enfants de régions rurales de 5 pays européens (Allemagne, Autriche, Suisse, Finlande, et France/Franche-Comté) ont été étudiés dans la cohorte PASTURE ; 500 vivaient à la ferme et 500 étaient sans relation directe avec une ferme. Les résultats de ce travail multidisciplinaire soulignent le rôle (1) de la diversité des expositions aux animaux et aux micro-organismes, et des aliments introduits chez les jeunes enfants ; (2) de la consommation de lait cru ; (3) des expositions de la mère avant la naissance pour le devenir immunologique et allergique de l’enfant ; et (4) d’une orientation précoce des cellules dendritiques, des cellules T, et de la sécrétion cytokinique vers un profil « régulateur » sous l’effet des facteurs environnementaux. Bel exemple de coopération européenne et d’implication des familles dans une recherche clinique très exigeante, la cohorte PASTURE mise maintenant sur un suivi de ces enfants jusqu’à l’âge adulte et des débouchés en termes de prévention.

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  • Présentation ouvrage

    Présentation du livre : Ménard J. Médecin de passage. Paris : Société des écrivains, 2018

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  • Communiqué

    Résistance aux antibiotiques : des pistes insuffisamment explorées ?

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  • Communication scientifique

    Imagerie du développement et de la maturation du cerveau du nouveau-né

    Imaging of the development and maturation in the neonatal brain

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Les techniques d’imagerie de choix pour évaluer le cerveau du nouveau-né sont l’échographie transfontanellaire (ETF) et l’imagerie par résonance magnétique (IRM). L’image du cerveau normal change avec l’âge et dépend du degré du développement et de maturation de la myéline. En période périnatale et surtout chez l’enfant prématuré les modifications cérébrales sont très importantes dues aux différents processus comme la migration neuronale, la synaptogénèse, l’arborisation axonale, la myélinisation et la gyration. Comparée à l’IRM, l’ETF est moins sensible pour détecter ces modifications et chez le prématuré comparé à l’enfant né à terme, elle montre un cerveau plus lisse avec des noyaux gris centraux plus échogènes. L’IRM avec des séquences classiques en pondération T1 et T2, et surtout avec l’imagerie de diffusion offre non seulement de l’information morphologique, mais, aussi de l’information microstructurale concernant la migration neuronale et la myélinisation. À partir des données de l’imagerie de diffusion, l’IRM offre la possibilité d’étudier la connectivité structurale tandis que l’imagerie fonctionnelle de repos offre la possibilité de mettre en évidence les réseaux fonctionnels du cerveau. Au total l’ETF est l’examen morphologique de base et l’IRM offre des informations supplémentaires sur la microstructure et la fonction du cerveau.

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  • Communication scientifique

    Syndrome du bébé secoué (SBS). Diagnostic et imagerie moderne

    Shaken baby syndrome. Diagnostic and modern imaging

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Le syndrome du bébé secoué (SBS) atteint surtout le nourrisson âgé de moins de 8 mois. Le mécanisme causal est une secousse ou une salve de secousses violentes, souvent répétée dans le temps. Les présentations cliniques sont variées, aiguës ou froides. Le diagnostic repose sur des arguments anamnestiques (histoire fluctuante ou incohérente), cliniques, ophtalmologiques et radiologiques. La recherche exhaustive d’autres lésions traumatiques concomitantes ou antérieures (ecchymoses, lésions endobuccales, fractures, etc.) est systématique. Le fait de secouer entraîne des ruptures des veines-ponts, responsables d’un hématome sous-dural caractéristique, multifocal, diffus et prédominant au vertex. Le scanner cérébral en urgence permet le diagnostic de SBS. L’IRM est utile pour l’analyse fine du parenchyme cérébral et des veines-ponts rompues. Le principal diagnostic différentiel de SBS dès lors que des ruptures de veines-ponts sont présentes est le traumatisme accidentel à haute énergie cinétique. La datation des lésions concerne l’expertise médico-légale. La simple évocation du diagnostic de maltraitance doit conduire à l’hospitalisation immédiate de l’enfant dans un but de protection et pour la réalisation du bilan complet en imagerie : scanner cérébral complété si possible par une IRM, radiographies de haute définition de l’ensemble du squelette, échographie abdominale recommandée en France.

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