Journal articles

Depuis 2019 le Bulletin est édité en collaboration avec Elsevier-Masson. Les rapports de l'Académie sont disponibles intégralement sur le site internet de l'Académie. L'accès aux autres textes peut être obtenu sur le site Em-Consulte. Pour soumettre un article, merci de consulter nos instructions aux auteurs.



3572 résultats

  • Rapport

    Rapport 23-07. Santé à moyen et à long terme des enfants conçus par fécondation in vitro (FIV)

    Medium and long-term health of children conceived through in vitro fertilization (IVF)

    Yves Le Bouc et Nathalie Rives sont Membres du groupe de travail « Suivi de la santé des femmes et des enfants en AMP » de l'Agence de Bio-Médecine, les autres auteurs de ce rapport déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt avec le sujet abordé.

    Parmi les questions médicales, scientifiques et éthiques suscitées par l’Assistance Médicale à la Procréation et notamment la fécondation in vitro (FIV), celles concernant la santé à moyen et à long terme des enfants et des jeunes adultes sont primordiales. De nombreuses études ont été menées s’intéressant à la survenue de différentes altérations de la santé, notamment les troubles de la croissance et du métabolisme, les troubles cardiovasculaires, les pathologies liées aux gènes soumis à empreinte, les cancers pédiatriques, les troubles du neurodéveloppement et de la fertilité. Les résultats publiés ne sont pas tous concordants. Il en ressort globalement que les enfants conçus par FIV peuvent être parfois atteints de troubles de la santé sans qu’un type particulier prédomine, que leur incidence est relativement modérée et qu’en cas d’augmentation significative de l’incidence, elle n’est pas beaucoup plus importante que chez les enfants conçus naturellement. Cependant les études comparatives faites sur des populations mieux caractérisées doivent être poursuivies, notamment à des âges plus avancés de la vie.

    Les altérations observées chez les enfants ne sont pas forcément imputables à la FIV dans la mesure où les couples infertiles peuvent être plus à risque de transmettre à leurs enfants des facteurs responsables de perturbations de santé.  Par exemple, certains garçons nés à la suite d’une FIV avec microinjection de spermatozoïde dans l’ovocyte (ICSI), faite pour pallier une infertilité masculine d’origine génétique, risquent d’être stériles comme leur père.

    Parmi les procédures utilisées pour réaliser une FIV, ce sont les traitements hormonaux de stimulation ovarienne, les conditions de la culture embryonnaire et la congélation des embryons qui sont le plus souvent suspectés d’être à l’origine des troubles observés. Il serait donc nécessaire que ces procédures soient précisément documentées dans les études publiées et dans les bases de données élaborées pour analyser l’activité.

    Les mécanismes impliqués dans la survenue des altérations observées sont mal connus. Si des perturbations de régulations épigénétiques sont le plus souvent évoquées, des recherches sur des modèles animaux mais aussi dans l’espèce humaine sont nécessaires pour les préciser.

    Le fait que beaucoup d’incertitudes demeurent ne devrait pas empêcher qu’une information claire, objective et précise, soit donnée aux personnes ayant recours à une FIV afin que puissent être prises les mesures les plus appropriées possible en cas d’apparition de troubles de santé chez leurs enfants.

    Lire la suite >
  • Autre

    Hommage au professeur Jean Cambier (1925–2022)

    Lire la suite >
  • Éditorial

    Thérapeutique ciblée : 20 ans après ses débuts dans les sarcomes et la leucémie myéloïde chronique

    Targeted therapy: 20 years after its debut in sarcoma and chronic myeloid leukaemia

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Traitement par imatinib des tumeurs stromales gastro-intestinales, 20 ans après

    Imatinib treatment of gastrointestinal stromal tumors, 20 years later

    Les auteurs rec¸oivent des ALC honoraires : Pharmamar, Novartis, Bayer, Deciphera.

    Depuis la découverte de l’efficacité remarquable de l’imatinib dans les tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST) avancées à la fin du dernier millénaire, des centaines d’études et de recommandations ont fait avancer nos connaissances sur la prise en charge de cette pathologie. Grâce à cet inhibiteur de tyrosine kinases, des progrès considérables ont été accomplis en une vingtaine d’années, que ce soit dans la définition et la classification de ces tumeurs, dans la compréhension de leurs mécanismes moléculaires et dans la prise en charge thérapeutique des patients atteints de cette néoplasie rare. Le traitement des GIST constitue toujours en 2023 le modèle de thérapie ciblée en oncologie. Plus de 90 % des patients traités par imatinib en situation de rechute bénéficient de cette thérapie ciblée en première ligne de traitement et leur médiane de survie est passée de 18 mois avant 2000 à plus de 75 mois en 2023. Cette révolution thérapeutique qui a transformé le devenir des patients métastatiques a conduit à reconsidérer les attitudes médicales et chirurgicales et la durée de la prise en charge de ces patients. Les avancées successives observées dans les GIST ont ouvert parallèlement des perspectives considérables dans d’autres pathologies tumorales.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Le traitement des résistances moléculaires et des sous types rares de GIST en 2023

    Treatment of molecular resistance and rare GIST subtypes in 2023

    JYB, MB, AD, AL : Soutien à la recherche de la part de Novartis, GSK, Bayer, Roche, Deciphera.

    Les tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST) ont une incidence de 12/106/an en France et comprennent différents sous types moléculaires. Les mutations des gènes KIT, PDGFRA, SDH, NF1, et autres gènes sont mutuellement exclusifs. La chirurgie est le traitement de choix en phase localisée, où elle est le plus souvent curative. Les GIST avec mutations des gènes KIT ou PDGFRA à haut risque de rechute ont une survie améliorée avec un traitement adjuvant par imatinib 400mg/jour pendant 3 ans. Dans la maladie avancée, la survie globale médiane est passée de 18 mois avant l’imatinib à plus de 70 mois depuis l’introduction des inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK). Le traitement des formes résistantes de GIST évolue rapidement. La résistance aux ITK dans la maladie avancée découle principalement de la sélection de clones résistants porteurs de mutations de résistance I aux ITK de KIT ou de PDGFRA lorsqu’ils sont les « pilotes » moléculaires. Les GIST résistants à imatinib répondent au sunitinib en deuxième ligne, au régorafénib en troisième ligne, au ripretinib en 4e ligne et à l’avapritinib pour les mutations D842V de PDGFRA. Les formes moléculaires rares de GIST, avec inactivation de NF1, mutation ou perte d’expression de SDH, mutations de BRAF ou translocations de NTRK, présentent généralement une résistance primaire à ces ITK mais disposent d’inhibiteurs spécifiques pour certains sous-types. Plusieurs nouveaux agents ITK bloquant un panel large de mutations primaires de KIT et PDGFRA sont actuellement en évaluation clinique.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Traitement par imatinib de la leucémie myéloïde chronique : 20 ans après

    Chronic myeloid leukemia 20 years after imatinib discovery

    Honoraires : Incyte, Novartis Pharma, Pfizer.

    Avant l’ère des thérapies ciblées, diagnostiquer une leucémie myéloïde chronique (LMC) signifiait une issue rapidement fatale pour la plupart des patients dénués de possibilité de sauvetage par allogreffe de cellules souches hématopoïétiques. Il y a un peu plus de 20 ans, l’imatinib, premier inhibiteur compétitif de l’ATP ciblant l’oncotyrosine kinase BCR::ABL1, révolutionna le pronostic de l’hémopathie. Administrable par voie orale et en ambulatoire, l’imatinib restaura pour la vaste majorité des patients une espérance de vie normale et autorisa une qualité de vie inégalée auparavant. Aujourd’hui, l’imatinib conserve une place non négligeable dans l’arsenal thérapeutique, mais 4 inhibiteurs compétitifs de l’ATP plus puissants et un inhibiteur allostérique plus puissant et plus sélectif ont rejoint la pharmacopée pour pallier ses insuffisances. Pour autant, la recherche doit continuer car ces avancées confrontent à de nouveaux enjeux. La guérison définitive demeure une quête car les cellules souches leucémiques représentent un réservoir quiescent qui n’est éliminé par aucun des inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK) actuellement disponibles. Trouver des stratégies efficaces pour éradiquer la LMC sans prise de risque excessive représente un des défis majeurs d’aujourd’hui.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Leucémie myéloïde chronique : vingt ans d’analyses ciblées sur l’imatinib

    Chronic myeloid leukemia: Twenty years of analyzes targeting imatinib

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    L’imatinib a été la première thérapeutique ciblée proposée dans la leucémie myéloïde chronique ciblant le transcrit BCR-ABL, caractéristique de cette maladie. Il en a amélioré le pronostic et augmenté sa prévalence. Cela a introduit de nouveaux paramètres à prendre en compte, dans les études de biologie, dans les essais cliniques et en épidémiologie. Planification, critères de jugement et méthodes statistiques ont donc été affinés. La rémission de la maladie étant jugée sur le taux de transcrit, spécificité, sensibilité et fréquence des analyses de laboratoire sont des critères majeurs. L’allongement de la durée de survie des patients laisse place à une fréquence accrue de survenue d’évènements multiples et récurrents en lien avec la maladie et son traitement mais aussi à des évènements compétitifs sans rapport. Les marqueurs précoces de réponses, cytogénétiques ou moléculaires, sont informatifs, mais ils ne peuvent donc être considérés comme des marqueurs de substitutions robustes pour l’évolution au long cours des patients. Des essais d’arrêt de l’imatinib ont été proposés à ceux qui étaient en rémission moléculaire profonde et durable ; la reprise de traitement est observée chez certains, en lien avec une rechute objective ou non à bien analyser. Pour évaluer ces critères, les essais prospectifs randomisés restent à privilégier. Lorsque le recours à des comparaisons avec des contrôles externes, issus de données enregistrées antérieurement ou simulées, s’avère cependant nécessaire, la comparabilité des groupes et la prise en compte de potentiels facteurs de confusion doivent être assurées.

    Lire la suite >
  • Éditorial

    L’autorisation de mise sur le marché (AMM) de l’imatinib dans la leucémie myéloïde chronique et les tumeurs stromales gastro-intestinales il y a 20 ans : une révolution dans l’innovation thérapeutique

    The Marketing Authorisation (MA) for imatinib in chronic myeloid leukaemia and gastrointestinal stromal tumours imatinib in chronic myeloid leukaemia and gastrointestinal stromal tumours 20 years ago: A revolution in therapeutic innovation

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Lire la suite >
  • Présentation ouvrage

    Présentation de livre : Debré P. Une journée particulière du Professeur Pasteur. 6 juillet 1885. Flammarion, Paris (2022)

    Lire la suite >
  • Rapport

    Rapport 23-06. Assistance et remplacement cardiaque mécaniques

    Cardiac mechanical support and replacement

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêt en relation avec le contenu de ce rapport.

    Les progrès de la technologie ont permis la mise au point de dispositifs d’assistance ou de suppléance de la fonction cardiaque défaillante. Ces dispositifs font désormais partie des outils disponibles dans la prise en charge des différentes présentations graves de l’insuffisance cardiaque aigue ou à un stade avancé. Ils interviennent en complémentarité de la transplantation cardiaque qui reste le traitement optimal. Ils permettent d’attendre un greffon ou, chez le malade non transplantable, une survie dans des conditions acceptables. L’analyse critique de l’expérience française souligne la sous-utilisation de ces dispositifs et leur mise en œuvre à un stade très tardif de la maladie, avec comme conséquence des résultats moins favorables que ceux rapportés dans l’expérience internationale. Une autre originalité française est la grande richesse de la recherche technologique. L’organisation de l’offre de soins, actuellement suboptimale, devrait bénéficier de la mise en œuvre des recommandations émises par les Sociétés Savantes avec le regroupement de cette activité dans quelques centres spécialisés, dotés des moyens humains indispensables. Par ailleurs, l’amélioration de l’information des malades et des médecins paraît indispensable pour un recours plus précoce et plus efficace à ces nouvelles techniques.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Le DRESS syndrome en 2023

    DRESS syndrome in 2023

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Le DRESS syndrome, acronyme pour Drug Reaction with Eosinophilia and Systemic Symptoms, est une des maladies allergiques les plus graves. Il est caractérisé par une défaillance multiviscérale associée à une hyperéosinophilie, voire un syndrome mononucléosique. La mortalité est estimée entre 1 et 10 pour cent en fonction des études et des atteintes viscérales. Dans cet article seront détaillées les différentes particularités physiopathologiques, épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques de la maladie, y compris les avancées récentes.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Physiopathologie des toxidermies. Le syndrome de Lyell, une expansion clonale massive de lymphocytes T CD8+ polycytotoxiques

    Pathophysiology of cutaneous adverse reactions. Lyell's syndrome, a massive clonal expansion of polycytotoxic CD8+ T cells

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Les toxidermies sont des réactions d’hypersensibilités retardées cutanées médicamenteuses, caractérisées par le recrutement et l’activation dans la peau de lymphocytes T (LT) effecteurs, notamment des LT CD8+ cytotoxiques. Si ce groupe de maladies partage une physiopathologie commune, il existe des disparités importantes entre les différentes formes de toxidermies, notamment en termes de sévérité. Dans cette revue sur la physiopathologie des toxidermies, nous nous sommes concentrés sur les mécanismes à l’origine de la sévérité de ces réactions en comparant 2 maladies : l’exanthème maculopapuleux, fréquent et bénin et le syndrome de Lyell, rare et sévère. Les résultats récents montrent que : (i) les LT CD8+ cytotoxiques spécifiques de médicament sont à l’origine des EMP et des Lyell ; (ii) l’EMP est associé à un recrutement cutané de LT CD8+ polyclonaux et doués d’activité cytotoxique « modérée » ; (iii) le Lyell est associé à une expansion massive et clonale des LT CD8+ qui sont polycytotoxiques, c’est-à-dire doués d’une très forte capacité de destruction des cibles. Ainsi, des différences quantitatives et qualitatives dans les populations de lymphocytes cytotoxiques en cause dans les 2 maladies expliquent les sévérités très différentes. Ces résultats ouvrent de nouvelles perspectives diagnostiques et thérapeutiques des toxidermies sévères.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Nécrolyse épidermique (syndromes de Stevens-Johnson et de Lyell) : manifestations cliniques et prise en charge

    Epidermal necrolysis (Stevens-Johnson syndrome and toxic epidermal necrolysis): Clinical manifestations and management

    L’auteure déclare ne pas avoir de lien d’intérêts.

    La nécrolyse épidermique inclut, selon la surface décollée-décollable atteinte, les syndromes de Stevens-Johnson et de Lyell. C’est une toxidermie grave, induite par un médicament dans 85 % des cas. La maladie est caractérisée chez un adulte d’âge moyen par des macules purpuriques, des bulles, des décollements en linge mouillé et une atteinte plurimuqueuse. La maladie entraîne une mortalité en phase aiguë de 15 à 20 % et à terme un risque de séquelles invalidantes, notamment oculaires, cutanées et psychologiques. L’arrêt du médicament suspect, le transfert en centre spécialisé et les soins de support sont à ce jour les pierres angulaires de la prise en charge thérapeutique.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Les glomérulopathies auto-immunes : concepts de base, nouvelles entités, implications cliniques et évolution vers la médecine personnalisée

    Autoimmune glomerulopathies: Basic concepts, novel forms, clinical implications and evolution towards personalized medicine

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    L’objet de cette revue est de situer la place des glomérulopathies (GP) auto-immunes parmi les néphropathies, d’en décrire les mécanismes, les symptômes et les traitements. Plusieurs maladies définies par les autoanticorps qui leur sont propres, appartiennent à cette famille. Leurs symptômes se résument à ceux découlant de la perte d’étanchéité de la barrière glomérulaire vis-à-vis des protéines et des éléments figurés du sang. La glomérulopathie à croissant combine des lésions glomérulaires sévères et des croissants dans l’espace de Bowman où s’accumulent des dépôts immuns. Les cellules épithéliales pariétales et viscérales jouent un rôle majeur, les premières proliférant et migrant vers les secondes qu’elles détachent et détruisent. Les glomérulonéphrites extra-membraneuses (GEM), principale cause du syndrome néphrotique de l’adulte, résultent de la formation de complexes immuns dans les podocytes. La plus fréquente est la GEM par dépôt d’anticorps anti-PLA2R (récepteur de la phospholipase A2). Citons aussi le syndrome néphrotique du nouveau-né dont la mère n’exprime pas l’endoprotéinase neutre (NEP) et une série d’autres antigènes générateurs d’anticorps tels la thrombospondine 7A et ceux d’origine alimentaire ou médicamenteuse. La néphropathie à IgA associe des dépôts mésangiaux d’IgA1 déficiente en galactose à des IgG qui les reconnaissent comme étrangères. Le syndrome néphrotique idiopathique à rechutes de l’enfant est à début soudain avec oedèmes généralisés, protéinurie massive, hypoalbuminémie sans lésions glomérulaires visibles en microscopie optique. La maladie est sensible à la corticothérapie, mais les rechutes sont nombreuses. La GN avec anticorps anti-membrane basale est associée à des dépôts d’IgG dirigées contre les domaines non collagéniques de chaînes du collagène IV des membranes basales des glomérules et des alvéoles pulmonaires, et le composant C3 du complément. La néphrite lupique est due à des auto-anticorps contre des antigènes cellulaires (ADN, chromatine). La plus fréquente chez la femme jeune, son diagnostic repose sur la biopsie rénale et la détection d’anticorps circulants. Le traitement initial des néphropathies auto-immunes appelé conservateur est sans toxicité et souvent efficace. S’il est insuffisant, on passe au traitement immunosuppresseur dont les corticoïdes, les inhibiteurs de la calcineurine, la cyclophosphamide. Plus récemment de nouveaux médicaments sont apparus, tels le rituximab qui cible la protéine CD20 sur les lymphocytes B et ceux plus spécifiques découlant de la médecine personnalisée.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Potentiel Impact thérapeutique de la substitution en cours de traitement d’un princeps par un générique : limites de la bioéquivalence moyenne pour les médicaments à marge thérapeutique étroite

    Potential therapeutic impact of substitution during treatment of a reference medicine by one generic product: Limits of average bioequivalence for drugs with narrow therapeutic index

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Intérêt indirect (sans aucune relation avec la rédaction de cet article) via la société docamed co-fondée par P. Lechat en 2015 et dont il est actionnaire à 51 % depuis 2020. Lien d’intérêt indirect via l’abonnement au service Docamed (information sur les médicaments et leurs indications thérapeutiques) jusqu’à fin 2021 de quelques médecins des laboratoires pharmaceutiques suivants : Novartis, Pfizer, Boheringher-Ingelheim, Lilly, Air Liquide.

    La possibilité de survenue de déséquilibres thérapeutiques suivant la substitution d’un médicament princeps par un générique chez un patient donné en cours de traitement, pose la question de l’applicabilité des règles adoptées pour établir la bioéquivalence à l’interchangeabilité princeps/générique. Le principe pharmacologique de base de la bioéquivalence pour la mise sur le marché des génériques est que pour une même cinétique d’évolution au cours du temps des concentrations plasmatique (=même « exposition ») d’une substance active après administration d’un médicament, l’effet pharmacologique et donc thérapeutique reste le même. On considère ainsi d’une manière générale qu’une différence à l’échelon individuel de l’exposition plasmatique de la substance active du générique par rapport à celle du princeps, si elle est inférieure à ±20 %, elle n’aura pas d’impact thérapeutique. Pour établir la bioéquivalence, ce principe a cependant été appliqué aux différences entre moyennes inter-individuelles d’exposition entre princeps et génériques. Pour les substances actives présentant une grande variabilité intra-individuelle de leur exposition plasmatique, leur marge thérapeutique est généralement suffisamment grande pour permettre sans impact thérapeutique, l’interchangeabilité princeps/générique basée sur une bioéquivalence « moyenne ». Ce n’est pas le cas pour celles à marge thérapeutique étroite pour lesquelles un resserrement des limites d’acceptation de la bioéquivalence moyenne a été imposé à ±10 % par l’Agence européenne des médicaments (EMA). L’agence américaine, la FDA, propose d’ajuster les bornes d’acceptation à la variabilité intra-individuelle du princeps. Cependant, comme les différences intra-individuelles d’exposition fluctuent d’une manière plus importante que les différences entre leurs moyennes, la méthodologie basée sur la « bioéquivalence moyenne » ne peut pas garantir à l’échelon individuel l’absence d’impact thérapeutique du remplacement d’un princeps par l’un de ses génériques en cours de traitement avec les médicaments à marge thérapeutique étroite. Un critère d’interchangeabilité pourrait être proposé, basé sur les limites de l’Intervalle de confiance à 95 % des rapports intra-individuels d’exposition, limites qui pourraient être ajustées sur la marge thérapeutique du princeps.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Syndrome d’apnées du sommeil 1999–2022 : des essais randomisés aux études de cohorte

    Sleep apnea syndrome 1999–2022: From randomized trials to cohort studies

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Les troubles respiratoires nocturnes sous leurs différentes formes représentent un problème majeur de santé publique, par leur fréquence et les conséquences associées notamment l’altération de la vigilance, les troubles cognitifs et les conséquences cardiovasculaires et métaboliques. Bien que l’utilisation à grande échelle de la pression positive continue (ou de la ventilation non-invasive) date des années 1980, les bases scientifiques du traitement ont été établies progressivement. Depuis 2000, des essais contrôlés ont exploré les différents effets du traitement du SAOS, puis des apnées au cours de l’IC et du syndrome d’obésité hypoventilation. Cependant, l’impact sur la morbi-mortalité cardiovasculaire, en prévention primaire ou secondaire, reste limité. La question reste posée de l’adéquation du design des études, ainsi que de la nécessité de cibler des populations particulières, telles que les sujets les plus somnolents, qui pourraient être les plus sensibles à l’effet des apnées, y compris sur le plan cardiovasculaire et ainsi les plus répondeurs au traitement. Il semble également que la lourdeur des essais randomisés de grande taille incluant des investigations diurnes et nocturnes répétées, doive conduire à utiliser des études comparatives de cohorte « en vie réelle ».

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    La mort de Sadi Carnot : conséquences médicales et juridiques. De Léopold Ollier à la suture vasculaire et aux greffes d’organes

    The death of Sadi Carnot: Medical and legal consequences. From Leopold Ollier to vascular suture and organ transplants

    Les auteurs déclarent de pas avoir de liens d’intérêts.

    Introduction
    Arrivé la veille au soir à Lyon afin de visiter l’exposition universelle, le Président Sadi Carnot reçoit le matin même de ce dimanche 24 juin 1894 personnalités et corps constitués dont Léopold Ollier qu’il décore de la Légion d’honneur.

    L’assassinat du Président Carnot
    Après la visite officielle et un banquet de 1000 couverts il doit se rendre à une représentation théâtrale à quelques centaines de mètres. Le trajet se fait en calèche découverte, accompagné de personnalités dont le maire de Lyon le docteur Antoine Gailleton. Un quart d’heure après son départ surgit de la foule un jeune anarchiste italien Santo Ironimo Caserio, armé d’un poignard avec lequel il frappe dans la région thoraco-abdominale le Président. Sadi Carnot est conduit à la préfecture ou sans anesthésie Antonin Poncet et Léopold Ollier exploreront la blessure, constatant une plaie du foie qu’ils tamponneront avec une mèche iodoformée. Rapidement après une aggravation succédant à une amélioration passagère le décès du Président survient à minuit trente. L’autopsie réalisée par le Professeur Alexandre Lacassagne montrera, outre le foie, une plaie de la veine porte.

    Conséquences médicales
    Horrifiés par l’impuissance des chirurgiens à réparer une plaie vasculaire, Mathieu Jaboulay et surtout son jeune interne Alexis Carrel expérimenteront en laboratoire les possibilités de réparation des vaisseaux. Alexis Carrel publiera en 1902 une nouvelle technique appelée « en triangulation » permettant l’anastomose de 2 vaisseaux y compris de calibres différents. Cette technique qui va révolutionner la chirurgie vasculaire et permettre le développement des greffes d’organes vaudra à Alexis Carrel établi à New York au Rockfeller Institute le prix Nobel de physiologie ou médecine en 1912.

    Conséquences sociétales et juridiques
    La position d’Alexis Carrel et surtout de son ami le doyen Jean Lepine amèneront John Rockfeller senior qui souhaite réorganiser l’enseignement des soins dans le monde, à financer à plus de 70 % la construction d’une nouvelle faculté de Médecine à Lyon et à plus de 50 % celle d’une nouvelle école d’infirmières, le tout à proximité du nouvel hôpital voulut par Edouard Herriot ; réalisant ainsi des 1933 les prémices d’une réforme hospitalo-universitaire réunissant en un seul lieu : soins, enseignements et laboratoires de recherches. Sur le plan juridique le procureur Pierre Truche disséquant le procès Caserio, exécuté le 16 août 1894, méditera sur l’inutilité de la peine de mort, sur le rôle du ministère public et du réquisitoire.

    Conclusion
    La fin tragique du Président Sadi Carnot a eu un retentissement important sur la vie politique, syndicale, scientifique et juridique de la fin du XIXe siècle mais également sur tout le XXe. Elle aura initié une réponse aux défis chirurgicaux que furent les sutures vasculaires, les transplantations d’organes et les cultures cellulaires.

    Lire la suite >
  • Éditorial

    Les arrêts et limitations thérapeutiques (LAT) en réanimation : rappel historique

    Withholding and withdrawing therapy in intensive care

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Limitation des traitements actifs en réanimation pour les patients âgés

    Life-sustaining treatment limitation in intensive care for very old patients

    Les patients âgés ont un risque plus élevé de décès pendant le séjour en réanimation, à l’hôpital et après leur sortie. Lorsqu’ils survivent, ils peuvent souffrir de séquelles à long terme, notamment une perte d’autonomie fonctionnelle et une mauvaise qualité de vie, et ils représentent souvent un lourd fardeau pour les aidants. Tous ces facteurs contribuent à des décisions plus fréquentes de limitation et arrêt de traitements (LAT) chez les patients âgés par rapport aux patients plus jeunes. Les décisions de LAT ont un impact sur l’équipe soignante et les membres de la famille. La collégialité, le moment de la décision, la transparence, l’objectivité sont les clés pour prévenir les conflits et permettre le processus de deuil. Cette revue explore les LAT en réanimation à travers ses déterminants, le moment de la décision ainsi que leurs impacts. Le modèle de décision partagée entre le patient, son entourage et l’équipe soignante doit être promu. En situation d’incertitude pronostique, le doute doit bénéficier au patient et une décision d’admission prise. Après quelques jours, des éléments d’information complémentaires ont été recueillis et l’évolution sous traitement évaluée. À l’occasion d’une conférence de famille, il est décidé collégialement de la poursuite ou non des traitements actifs. C’est le concept de réanimation d’attente qui s’applique particulièrement bien chez les patients âgés.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Pronostic de l’insuffisance respiratoire aiguë : implication pour les limitations et arrêts des traitements en réanimation

    Prognosis of respiratory failure: Impact for life-sustaining treatment limitation in intensive care

    Les auteurs déclarent ne pas avoir liens d’intérêts.

    L’insuffisance respiratoire aiguë nécessitant une ventilation mécanique a des particularités liées à l’âge. La physiologie respiratoire altérée est responsable de plus de décompensations, plus d’infections et des séjours plus longs en réanimation avec des difficultés de sevrage. Il y a des conséquences sur le système de soin avec des impacts médicoéconomiques forts liés au vieillissement de la population. L’âge avancé est associé à un refus d’admission plus fréquent, à un traitement moins agressif en réanimation avec un refus plus fréquent de la ventilation mécanique. Les exacerbations aiguës de bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO) sont fréquentes, associées à un risque élevé de décès et à une charge financière importante. L’assistance respiratoire non invasive est très efficace dans le cadre des exacerbations de BPCO. Elle évite l’intubation et facilite la libération précoce de la ventilation invasive. Le nombre de décisions de ne pas intuber a augmenté au fil du temps et l’utilisation de la ventilation non invasive peut être utile pour prévenir l’intubation. La décision de retrait de l’assistance ventilatoire doit être individualisée en tenant compte des souhaits du patient et de sa famille et de la participation de toute l’équipe soignante.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Le Plan européen de lutte contre le cancer : un modèle de stratégie internationale en santé publique

    The European cancer action plan: A model of international public health strategy

    Membre du Conseil d’administration de l’Institut national du cancer au titre de personnalité qualifiée depuis 2015. Membre du Parlement européen depuis 2019. Membre des commissions « environnement, Santé publique et Sécurité alimentaire », « emploi et affaires sociales » depuis 2019. Rapporteure du Plan européen de lutte contre le cancer en 2020–2022. Membre de la sous-commission Santé Publique 2023.

    Première cause de mortalité dans la plupart des pays européens, le cancer est un défi de santé publique aux multiples déterminants (comportementaux, environnementaux, sociétaux et commerciaux). Ses conséquences sanitaires, mais également financières et sociétales, sont considérables. Le Plan européen de lutte contre le cancer est guidé par le constat d’importantes disparités de santé géographiques et socioéconomiques. Considéré par les institutions européennes comme une priorité, ce programme d’actions poursuit des objectifs ambitieux de réduction de l’incidence et de la mortalité, en faisant de la lutte contre les inégalités un enjeu transversal. Il comporte des propositions d’actions législatives, d’incitations et de recommandations portant sur toutes les étapes de la maladie (prévention, accès aux soins, soutien aux patients) en s’appuyant sur les leviers de la recherche et du partage de connaissance et grâce à des financements diversifiés. Il constitue une étape majeure de la construction de l’Europe de la santé et propose un modèle d’organisation européenne de prise en charge des maladies non transmissibles.

    Lire la suite >
  • Rapport

    Rapport 23-02. Le foie stéatosique non alcoolique : un défi de santé publique

    NON-ALCOHOLIC FATTY LIVER DISEASE: A PUBLIC HEALTH CHALLENGE

    Le foie stéatosique non alcoolique représente l’une des pathologies hépatiques les plus fréquentes, affectant 25 à 30% de la population mondiale. Alors que sa forme stéatosique pure est en règle bénigne, sa forme active dite NASH (stéato-hépatite non alcoolique) expose au risque de cirrhose et, même en l’absence de cirrhose, de carcinome hépatocellulaire. Cette pathologie est liée à un excès d’acides gras libres hépatocytaires essentiellement d’origine acquise (surnutrition glucidique et lipidique, sédentarité). Il y a production de composés lipotoxiques générateurs d’inflammation et de fibrose dans le foie. Le diagnostic repose avant tout sur une démarche non invasive (c’est-à-dire sans recours à la ponction-biopsie hépatique), combinant données cliniques, biologiques et d’imagerie. La stéatose est affirmée par l’échographie ou, mieux, par le CAP (coefficient attenuation parameter) associé au FibroScan®®. L’évaluation du retentissement fibrogène devrait faire appel, en première ligne, au test FIB-4 (basé sur âge, transaminase et plaquettes), éventuellement complété par un test sanguin spécialisé (Fibromètre ou Fibrotest) et/ou une mesure élastométrique hépatique par impulsion mécanique (FibroScan®) ou ultrasonore (ARFI). L’élastométrie par résonance magnétique est une technique performante mais moins accessible. A ce jour, le traitement est avant tout d’ordre préventif, basé sur les mesures hygiéno-diététiques. De multiples approches pharmacologiques sont prometteuses mais à ce jour sans autorisation de mise sur le marché. En cas d’obésité morbide, la chirurgie bariatrique a un effet favorable sur le foie stéatosique non alcoolique. La greffe hépatique a des résultats similaires à ceux obtenus dans les autres hépatopathies mais nécessite la prise en compte des risques liés au contexte métabolique.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Physiopathologie de l’asthme sévère : quelles cibles moléculaires pour les biothérapies ?

    Pathophysiology of severe asthma : What are the molecular targets for biotherapies?

    L’auteur a déclaré les liens d’intérêts suivants : Contrats de recherche public-privé (AstraZeneca, GSK, Novartis, Nycomed, Boehringer, P. Fabre).

    Investigateur d’essais cliniques industriels (AB sciences, Almirall, Amgen, AstraZeneca, Boehringer, GSK, Janssen, Novartis, Sanofi).

    Membre de Boards (AstraZeneca, Boehringer, Circassia, Menarini, Novartis, Sanofi).

    Communications (AstraZeneca, Boehringer, Chiesi, Circassia, GSK, Menarini, Novartis, Nycomed, Pfizer, Schering Plough, Takeda, Teva).

    L’asthme sévère se caractérise par un asthme, dont le diagnostic est confirmé, dont les comorbidités sont gérées, dont le contrôle ne peut pas être obtenu malgré un traitement inhalé associant un corticoïde à forte posologie et au moins un second contrôleur, sans problématique d’observance ni de mésusage. La physiopathologie de l’asthme est complexe et associe, à des degrés divers, une hyperréactivité, une inflammation et un remodelage bronchique. Les biothérapies actuelles, comme celles en cours de développement, ne ciblent que les IgE, certaines cytokines ou leurs récepteurs impliqués dans l’inflammation bronchique de l’asthme sévère. Cette inflammation bronchique peut relever soit d’un type 2 avec un mécanisme allergique et/ou à éosinophiles soit d’un non-type 2, caractérisant ainsi trois endotypes inflammatoires d’asthme sévère. Les cytokines clés de l’inflammation asthmatique de type 2 sont l’interleukine (IL)-4, l’IL-5 et l’IL-13 et celles impliquées dans l’inflammation non-type 2 sont l’IL-17, l’IL-23 et l’IL-8. Plus récemment, le rôle des alarmines produites par les cellules de structure comme celles de l’épithélium bronchique ou du muscle lisse bronchique a été démontré avec l’implication de TSLP et d’IL-33. Les cellules clés de l’inflammation de type 2 sont les cellules dendritiques, les lymphocytes Th2, les cellules de l’immunité innée de type 2 (ILC2), les mastocytes et les éosinophiles, et celles de l’inflammation non-type 2 sont les lymphocytes Th17, les neutrophiles et les mastocytes. Cette revue se concentre sur les mécanismes physiopathologiques impliqués dans ces trois endotypes d’asthme sévère et en particulier sur les cibles moléculaires des biothérapies.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Quelle biothérapie choisir en fonction des caractéristiques de l’asthme sévère chez l’adulte ?

    Which biotherapy to choose according to the characteristics of severe asthma in adults?

    L.G. a été investigateur dans des essais cliniques pour AstraZeneca, MSD et Novartis, et a reçu des subventions ou des honoraires pour conseil d’AstraZeneca, Bayer, Chiesi, GlaxoSmithKline, Novartis et Sanofi-Regeneron, MSD, sans rapport avec l’article soumis.

    A.D. a été investigateur dans des essais cliniques pour AstraZeneca, GSK et Novartis et rapporte des subventions ou des honoraires de conseil d’AstraZeneca, Bayer, Chiesi, GlaxoSmithKline, Menarini, Novartis, Sanofi-Regeneron, et Zambon.

    L’asthme sévère reste un problème de santé publique significatif et contribue à la majorité des coûts de santé liés à l’asthme. Il a cependant bénéficié depuis plusieurs années d’une meilleure compréhension physiopathologique et de la mise au point de biothérapies ciblant différentes cytokines impliquées dans l’inflammation des voies aériennes. Actuellement cinq biothérapies sont commercialisées en France dans cette indication et une sixième devrait l’être dans le courant de l’année 2023. Toutes les biothérapies actuellement disponibles concernent les asthmes dont la composante inflammatoire est dite de type T2 (par opposition aux asthmes dits « T2 low »). Le choix d’une biothérapie dans l’asthme sévère doit tenir compte du phénotypage et sous phénotypage de la maladie mais aussi des caractéristiques cliniques du patient, des objectifs recherchés et des caractéristiques du produit. Il est recommandé de discuter de l’indication et du choix d’une biothérapie dans le cadre de réunion de concertation pluri-professionnelle (réunion de concertation asthme sévère ou RCA).

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Les biothérapies dans l’asthme sévère de l’enfant

    Biotherapies in pediatric severe asthma

    Les auteurs E.C., M.T., et Y.B. déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    P.D. Rapports d’expertise (via structures institutionnelles) pour Astra-Zeneca, GSK et Sanofi.

    D.C. Rapports d’expertise pour Astra-Zeneca et Sanofi ; invitations en qualité d’intervenant pour Astra-Zeneca et Sanofi.

    L’asthme pédiatrique est l’une des affections chroniques les plus courantes de l’enfance, avec une définition qui reste non satisfaisante pour cette population. Dans la pratique clinique, le diagnostic d’asthme, chez l’enfant, se base sur l’association de l’histoire clinique, des symptômes et de différentes mesures/tests objectifs. La majorité des enfants peuvent obtenir un bon contrôle des symptômes avec les traitements classiques, mais une minorité présente une forme sévère et aura besoin d’une consultation plus spécialisée, d’un phénotypage et parfois même d’un traitement par biologique. Les études actuelles se focalisent sur le traitement de l’inflammation, qui est à la base de la maladie, avec un focus sur les thérapies ciblant l’inflammation de type 2. Dans le cadre de l’asthme sévère pédiatrique, trois anticorps monoclonaux sont disponibles aujourd’hui en France : l’omalizumab, le mépoluzumab, et le dupilumab. La plupart des données disponibles à ce jour sont chez l’adulte et souvent extrapolées pour les adapter à l’enfant. Cependant, l’enfant ne doit pas être considéré comme un adulte in fieri, mais comme une entité indépendante qui nécessite d’études et de preuves spécifiques à cette tranche d’âge. La prise en charge de l’enfant asthmatique doit être multidisciplinaire et considérer les possibles maladies associées et les facteurs pouvant aggraver les symptômes respiratoires plus typiques de cette population. Dans cette revue, nous avons contextualisé l’asthme sévère de l’enfant, détaillé l’inflammation à la base de la maladie et probablement liée aux trajectoires atopiques, et discuté sur la possible prise en charge de ces patients aujourd’hui en France.

    Lire la suite >
  • Conférence invitée

    Récits d’expériences et épilepsies

    Stories of experience and epilepsy

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    De nombreux récits d’adultes ou de parents d’enfants émergent aujourd’hui avec le souci et la volonté de sortir l’épilepsie de son isolement et de son image d’un mal honteux et stigmatisant. Décrivant leur combat et leur souffrance devant le regard des autres quel que soit l’environnement, ils soulignent la nécessité que cette pathologie passe de l’ombre à la lumière et que les pouvoirs publics, sous une forme ou autre, grande cause nationale ou plan d’actions, à l’instar d’autres pathologies, s’en saisissent et mobilisent l’ensemble des moyens selon de grands axes d’actions dans un continuum de la recherche aux soins pour répondre aux besoins et attentes des malades et de leurs proches, à la hauteur de ce qui est indispensable.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Efficacité et tolérance de l’électroconvulsivothérapie en psychiatrie, une mise au point

    Efficacy and tolerance of electroconvulsive therapy in psychiatry, an update

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    L’électroconvulsivothérapie (ECT) est une technique de neuromodulation cérébrale utilisée en psychiatrie depuis plus de 80 ans. Sa pratique a considérablement évolué sur le plan technique et réglementaire. L’ECT se réalise au moyen d’un dispositif médical qui dispense, sous anesthésie générale de quelques minutes, un stimulus électrique, au niveau cérébral. Avec ses propriétés curatives et préventives, en situation d’urgence et à des stades résistants des troubles, l’ECT a deux indications principales : les troubles de l’humeur et les troubles du spectre de la schizophrénie. Ses effets indésirables de type mnésique doivent être pondérés au regard de ses effets procognitifs positifs, notamment sur les fonctions exécutives. L’ECT est une thérapeutique de choix pour la dépression très sévère du sujet âgé. Sa pratique au sein d’unités de neuromodulation en psychiatrie est une nécessité afin de pouvoir l’intégrer totalement dans l’offre de soins en psychiatrie.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Stimulation du nerf vague pour traiter l’épilepsie et la dépression résistante : vers une physiopathologie commune ?

    Vagus nerve stimulation to treat epilepsy and resistant depression: Towards a common pathophysiology

    Coordinateur national de l’étude depVNS (DGOS PRME-19-0021; LivaNova).

    La stimulation du nerf vague est une technique de neuromodulation utilisée depuis plus de 20ans dans le traitement de certaines épilepsies et dépressions pharmaco-résistantes. Le but de cette revue est de faire une synthèse des connaissances sur l’impact neurobiologique de la stimulation du nerf vague et de discuter cette littérature à la lumière de la physiopathologie de la dépression et des épilepsies pharmaco-résistantes. L’impact de la stimulation du nerf vague sur le cerveau est complexe. Néanmoins, il est aujourd’hui bien établi que la stimulation du nerf vague induit une augmentation de la neuromodulation noradrénergique (via le locus coeruleus), et secondairement sérotoninergique (via le raphé dorsal), dans un ensemble de régions cérébrales connues pour jouer un rôle important dans la physiopathologie de la dépression et de l’épilepsie : hippocampe, amygdale, thalamus, ainsi que l’ensemble du cortex… Le lien causal entre cette augmentation de la neuromodulation monoaminergique et l’effet thérapeutique commun de la stimulation du nerf vague sur la dépression et l’épilepsie est bien démontré dans plusieurs modèles animaux. Il est probable que cette augmentation de la neuromodulation monoaminergique induit secondairement une augmentation de la neurogénèse hippocampique. Celle-ci joue probablement un rôle dans son effet antidépresseur. Finalement, alors que l’effet anti-inflammatoire anti-TNFα de la stimulation du nerf vague via l’inhibition du reflexe neuro-inflammatoire splénique est aujourd’hui bien établi, et en cours d’exploration dans le traitement de certaines maladies inflammatoire, sa potentielle contribution à l’effet antidépresseur ou antiépileptique de la stimulation du nerf vague reste théorique.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Perspectives de la chirurgie de l’épilepsie à l’heure des nouvelles technologies

    Impact of emerging technologies on epilepsy surgery

    Bertrand Mathon est investigateur coordonnateur d’un essai clinique en partie financé par MEDTRONIC et a dispensé des conférences rémunérées par LIVANOVA.

    L’épilepsie est l’une des principales maladies neurologiques et 20 à 30 % des patients restent réfractaires aux médicaments antiépileptiques. L’épilepsie pharmacorésistante a un réel impact sur les fonctions cognitives, l’humeur et la qualité de vie des patients. Une prise en charge optimale de l’épilepsie représente un enjeu économique majeur, en plus d’être une priorité de santé publique. La chirurgie de l’épilepsie a démontré son efficacité et ses bénéfices indirects sur la qualité de vie. Le développement de techniques chirurgicales alternatives à la chirurgie de résection a donc pour buts d’augmenter le taux de patients libres de crises en postopératoires tout en diminuant l’invasivité et les éventuels effets neurocognitifs de l’intervention, et d’élargir l’arsenal thérapeutique disponible afin de pouvoir proposer une prise en charge chirurgicale à un plus grand nombre de patients. Cet article propose une revue critique des avancées technologiques actuelles et des perspectives d’avenir en chirurgie de l’épilepsie. Parmi elles, la thermothérapie interstitielle par laser permet la destruction, guidée par IRM en temps réel, de lésions épileptogènes non accessibles à une chirurgie par craniotomie, ou permet de traiter une épilepsie mésiotemporale avec une moindre invasivité que la chirurgie de résection, mais nécessite d’être plus largement évaluée. La stimulation cérébrale réactive qui, à l’aide de la même électrode, peut détecter une crise, puis stimuler en réponse, semble efficace comme technique palliative notamment chez les patients présentant une épilepsie temporale bilatérale réfractaire. Enfin, les ultrasons représentent une technologie non-invasive prometteuse qui pourrait, à l’avenir, devenir une option thérapeutique crédible.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    L’épilepsie : un modèle pour comprendre la psychose ?

    Epilepsy: A model for understanding psychosis?

    L’auteur déclare avoir reçu des honoraires en tant que consultante ou oratrice des laboratoires : Angelini, Bial, EISAI, Jazz/GW, Sanofi, UCB.

    La psychose est la troisième comorbidité psychiatrique la plus fréquente de l’épilepsie avec une prévalence poolée estimée à 5,6 %. On classe ces psychoses de l’épilepsie selon leur lien de survenue chronologique avec les crises : interictales, ictales, post-ictales, alternatives (normalisation forcée). Nous sommes donc dans une situation paradoxale où tout à la fois l’excès de crises (psychose post-ictale) et l’arrêt des crises (normalisation forcée) peuvent générer des épisodes psychotiques aigus. Différentes hypothèses, non exclusives les unes des autres, peuvent expliquer ces deux tableaux a priori antagonistes de psychose de l’épilepsie : (1) l’hypothèse neuro-oscillatoire : une activité neuronale inhabituelle produirait une désynchronisation à distance des réseaux corticaux, perturbant les entrées sensorielles et conduisant à l’émergence de symptômes psychotiques résolutifs à la disparition de ces oscillations neuronales inhabituelles ; (2) l’hypothèse Dopaminergique : la libération de Dopamine en rapport avec la recrudescence des crises induirait les symptômes psychotiques ou à l’inverse induirait tout à la fois la cessation des crises et la production des symptômes psychotiques dans le modèle de la normalisation forcée et (3) l’hypothèse de la perfusion cérébrale : l’hypoperfusion de certaines régions cérébrales entraînerait leur désorganisation fonctionnelle et la psychose post-ictale serait l’expression d’un phénomène de Todt psychiatrique prolongé. L’épilepsie peut donc représenter ici « un modèle expérimental » permettant de mieux appréhender les mécanismes physiopathologiques sous-tendant la psychose.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    La leucémie aiguë à promyélocytes : des hémorragies cataclysmiques à la compréhension des mécanismes moléculaires

    Acute promyelocytic leukemia: From cataclysmic hemorrhages to the comprehension of molecular mechanisms

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Le pronostic de la leucémie aiguë à promyélocytes (LAP), initialement très sévère du fait de l’intensité de manifestations hémorragiques souvent fatales, s’est considérablement amélioré lorsque le mécanisme de ces hémorragies a pu être rattaché à la survenue constante d’une coagulation intravasculaire disséminée (CIVD), justifiant l’utilisation d’héparine associée à la chimiothérapie lors de la phase d’induction du traitement. Dans les décennies 80, des progrès majeurs sont survenus lorsque l’équipe du Pr Wang Zhen-Yi a mis en évidence in vitro puis in vivo l’effet positif de l’acide tout-trans rétinoïque (ATRA) sur la différentiation des cellules blastiques, effet précédé d’une diminution de l’intensité des hémorragies. Un effet synergique du trioxyde d’arsenic (ATO) était ensuite démontré. Grâce à une coopération franco-chinoise (entre Paris et Shanghai), l’étude du mécanisme d’action de ces molécules au plan moléculaire a été entreprise précisant leur effet sur l’expression dans les cellules blastiques de la protéine de fusion PML/RARα induite par la translocation t(15;17) caractéristique de la LAP et sur l’expression anormale du facteur tissulaire (FT), initiateur du processus de CIVD. Récemment a été rapportée également la fixation possible du fibrinogène au niveau du CD44 des cellules blastiques, aggravant les effets de la CIVD. Dans le futur, l’inhibition de ce mécanisme pourrait permettre l’optimisation du traitement de la LAP qui actuellement selon un consensus international associe l’ATRA et l’ATO.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Comment l’acide tout-trans rétinoïque (ATRA) a été découvert et son utilisation dans le traitement de la leucémie aiguë promyélocytaire (LAP)

    How all-trans retinoic acid (ATRA) was discovered and its use in the treatment of acute promyelocytic leukaemia (APL)

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    En suivant la pensée confucéenne qui permet la transformation, l’éducation d’un mauvais élément plutôt que son éradication, plusieurs auteurs, israélien, espagnol et américain ont publié des résultats encourageants. Nous même utilisant la thioproline, après trois ans d’essai, avons conclu négativement, tout ceci au cours des années 80. Flynn, américain, a utilisé la forme cis de l’acide rétinoïque avec des effets limités.

    En Chine, nous avons pu utiliser l’acide tout transrétinoïque (ATRA1 ) qui allait se révéler beaucoup plus efficace pour transformer les promyélocytes en granulocytes soit dans la lignée cellulaire HL 60 soit sur des cellules de patients.

    C’est en 1985, que chez une fillette de 5 ans, pour des motifs compassionnels, nous avons pu la guérir de sa leucémie avec l’ATRA. En 1987, puis en 1993 nous avons pu démontrer l’action décisive de l’ATRA augmentée par l’utilisation simultanée du trioxyde d’arsenic (ATO) plus qu’avec une chimiothérapie. La leucémie à promyélocytes mortelle en quelques semaines, avant les années 1985, est guérie à plus de 95 % en 2023.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Hémorragie dans la leucémie aiguë promyélocytaire et au-delà : les rôles du facteur tissulaire et des mécanismes de régulation sous-jacents

    Hemorrhage in acute promyelocytic leukemia and beyond: The roles of tissue factor and underlying regulatory mechanisms

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Dans la leucémie aiguë promyélocytaire (LAP), caractérisée par la protéine de fusion de la leucémie promyélocytaire et du récepteur de l’acide rétinoïque (PML-RARα), l’hémorragie est le problème le plus grave et le plus difficile à résoudre, et la principale cause de décès précoce et d’échec du traitement de l’induction de la LAP. Les anomalies plaquettaires, la coagulopathie, l’hyperfibrinolyse et la coagulation intravasculaire disséminée (CIVD) sont impliquées dans la diathèse hémorragique de la LAP, dans laquelle l’expression aberrante du facteur tissulaire (FT) médiée par la PML-RARα joue un rôle essentiel. Cet article de revue examine les processus pathologiques qui contribuent à la diathèse hémorragique dans la LAP et les moyens de réguler l’hémostase, la coagulation et la fibrinolyse, en mettant l’accent sur les mécanismes de régulation de l’expression élevée du FT dans la LAP, la régulation transcriptionnelle du FT au niveau du promoteur qui conduit à l’expression aberrante du FT, et les effets inhibiteurs de l’acide tout-trans rétinoïque (ATRA) et du trioxyde d’arsenic (ATO) sur l’expression et la fonction du FT. En résumé, les mécanismes de la coagulation et de l’hémostase déréglés sont responsables de la diathèse hémorragique de la LAP, et l’axe PML-RARα/FT/coagulopathie/CIVD mérite une grande attention. Une compréhension plus approfondie de ces mécanismes permettrait de développer de nouvelles stratégies de ciblage pour lutter contre la mort hémorragique des patients atteints de LAP.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    L’action synergique de l’acide tout-trans rétinoïque et de l’arsenic dans le traitement de la leucémie aiguë à promyélocytes sur l’expression transcriptionnelle et la régulation épigénétique

    Synergistic action of all-trans retinoic acid and arsenic in the treatment of acute promyelocytic leukaemialeukemia on transcriptional expression and epigenetic regulation

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    La leucémie aiguë à promyélocytes (LAP) a été transformée d’un type de leucémie très létale à une maladie curable dans plus de 90 % de cas, grâce à un traitement combinant l’acide tout-trans rétinoïque (ATRA) et l’arsenic. Les deux médicaments ciblent respectivement la partie du récepteur alpha à l’acide rétinoïque et celle de PML du PML-RARα, l’oncoprotéïne clé dans la pathogénèse de la LAP, entraînant des actions synergiques multi-dimensionnelles. Il a été montré que l’ATRA est capable de lever la répression de l’expression transcriptionnelle des gènes cibles du PML-RARα et d’induire une différenciation terminale des cellules de la LAP, tandis que l’arsenic tend à exercer un effet sur les réseaux protéiques dérégulés par PML-RARα et déclencher une différenciation cellulaire partielle ou la mort cellulaire programmée selon les doses utilisées. Ensuite, nous avons découvert, avec l’équipe de Hugues de Thé que les deux médicaments favorisent la dégradation du PML-RARα à travers des mécanismes différents, et l’effet simultané entre eux permet une dégradation plus rapide de l’oncoprotéïne ainsi qu’une élimination des cellules souches leucémiques. Récemment, nous avons trouvé un mécanisme synergique particulier de l’ATRA et l’arsenic au niveau épigénétique: régulation plus efficace des gènes cibles du PML-RARα dans les régions de chromatine hyper-acétylées.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    La leucémie aiguë promyélocytaire: un paradigme de la guérison par les traitements ciblés

    Acute promyelocytic leukemia: A paradigm of cure by targeted therapies

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    La leucémie aiguë promyélocytaire (LAP) était l’une des formes les plus rapidement létales de leucémies. Grâce à une succession de révolutions cliniques et biologiques, la très grande majorité des patients est désormais guérie via une combinaison de thérapies ciblées. La découverte de PML/RARA résultant de la translocation t(15,17), initiatrice de la LAP, et de l’efficacité de l’acide tout trans rétinoïque (ATRA) ont permis la première avancée majeure vers un traitement curatif. Cependant, c’est la mise en place d’une thérapie combinée d’ATRA et d’arsenic qui a conduit à la guérison de la quasi-totalité des patients. Ce succès clinique s’est accompagné de découvertes biologiques majeures démontrant les rôles clefs de la dégradation de PML/RARA par les médicaments et celui de la sénescence dépendante de PML en aval de celle-ci. La compréhension du mécanisme de la guérison a ouvert des portes pour comprendre les implications de PML et de RARA (et leur ciblage par l’arsenic et l’acide rétinoïque) dans d’autres hémopathies que les LAP.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Le Plan Cancer et La Mission Cancer de la Commission Européenne : la leucémie à promyélocytes inspiratrice du traitement personnalisé des cancers

    The European Commission's Cancer Plan and Cancer Mission: Promyelocytic leukemia inspires personalized cancer treatment

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Un regard sur les procédés scientifiques et sociétaux qui ont abouti aux succès thérapeutiques de la leucémie aiguë à promyélocytes permet aujourd’hui de mieux préparer l’évolution d’une « thérapie ciblée », réponse unique d’un type de cancer à un traitement spécifique vers un « traitement personnalisé », réponse de notre société à une personne atteinte de cancer, ou tout citoyen à risque de cancer.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Amylose cardiaque à transthyrétine une maladie du XXIe siècle : du diagnostic au traitement

    Cardiac transthyretin amyloidosis a disease of the 21st century: From diagnosis to treatment

    TD a reçu des honoraires et/ou des bourses de recherche de ASTRA ZENECA, ALNYLAM, AKCEA, PFIZER, NEURIMMUNE. SO a reçu des honoraires de PFIZER. Les autres auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Les amyloses cardiaques sont liées à une accumulation extracellulaire de protéines fibrillaires insolubles qui altèrent progressivement le fonctionnement du myocarde. Le pronostic dépend de la sévérité de l’atteinte cardiaque. Les amyloses à transthyrétine (TTR) sont les plus fréquentes. Elles peuvent être sauvage (ATTRwt) ou héréditaire (ATTRv). Le diagnostic des amyloses cardiaques s’est grandement amélioré ces dix dernières années et reposent sur l’imagerie multimodalité avec principalement l’échocardiographie et la scintigraphie osseuse. La présence d’une gammapathie doit faire éliminer une amylose AL par la réalisation d’une biopsie. La reconnaissance de cette pathologie est capitale car la prise en charge cardiologique est particulière et les traitements classiques de l’insuffisance cardiaque peuvent être délétères. Seuls les traitements spécifiques peuvent ralentir ou stopper le processus infiltratif. Ces pathologies démontrent qu’il est temps de dépasser les « syndromes » cardiologiques pour des diagnostics plus précis et aboutir à une médecine personnalisée et en utilisant des traitements plus ciblés.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Neuropathie amyloïde à transthyrétine : du diagnostic au traitement

    Transthyretin amyloid polyneuropathy: From diagnosis to treatment

    DA : consultant pour Alnylam, Bridgebio, financement de la recherche de Pfizer.

    Les neuropathies amyloïdes héréditaires à transthyrétine sont des maladies rares de transmission autosomique dominante, liées à une mutation du gène de la transthyrétine (préalbumine ; TTR) et responsables d’atteintes périphériques somatique et végétative. Elles concernent les adultes et d’âge très variable. Les principaux phénotypes cliniques sont : polyneuropathie distale symétrique à petites fibres, neuropathie de type polyneuropathie inflammatoire démyélinisante chronique ou à début aux membres supérieurs. Des « drapeaux rouges » doivent faire évoquer le diagnostic chez des patients ayant un tableau de neuropathie progressive idiopathique. Les outils diagnostiques sont simples : test génétique à la recherche de variants pathogènes de TTR, mise en évidence de dépôts amyloïdes après biopsie mini-invasive (biopsie de glande salivaire accessoire, biopsie cutanée par punch), ou après scintigraphie osseuse. La prise en charge doit être multidisciplinaire avec au moins une concertation entre neurologue, cardiologue et généticien. Le traitement comporte : des mesures symptomatiques, d’autres spécifiques aux atteintes d’organes associées, un traitement modificateur de la maladie et un conseil génétique. Grâce aux avancées des 10 dernières années, tous les patients symptomatiques ont accès à des traitements modificateurs de la maladie : ils sont de 3 catégories, stabilisateur de transthyrétine : tafamidis, silenceurs de gène : ARN interférents patisiran ou vutrisiran ou oligonucléotides anti-sens inotersen qui ont supplanté la transplantation hépatique (TH). La prise en charge régulière de ces patients est indispensable pour s’assurer de l’absence de progression de la maladie (neuropathie, cardiopathie), de l’apparition de complications oculaires ou du système nerveux central possibles chez des longs survivants après TH.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Amylose AL : focus sur l’atteinte rénale et les aspects hématologiques

    AL amyloidosis: Focus on renal involvement and haematological aspects

    Frank Bridoux déclare les liens d’intérêts suivants :expertise - conseil : Janssen, Astra Zeneca, Attralus, Prothena - conférences rémunérées : GSK, Janssen, SanofiExpertise - Conseil : Janssen, Astra Zeneca, Attralus, ProthenaConférences rémunérées : GSK, Janssen, Sanofi.

    Arnaud Jaccard déclare les liens d’intérêts suivants :Financement recherche : Sanofi, Janssen Conférences rémunérées : Janssen, Sanofi, Pfizer, EusaPharma, Takeda, Servier, Amgen.

    L’atteinte rénale est l’une des deux manifestations les plus fréquentes de l’amylose systémique AL. Elle résulte du dépôt extra-cellulaire de fibrilles colorées par le rouge Congo, constituées d’une chaîne légère monoclonale, majoritairement lambda, produite par un clone de faible masse, le plus souvent plasmocytaire. Volontiers inaugurale, elle se manifeste typiquement par une néphropathie glomérulaire avec albuminurie massive, syndrome néphrotique, rétention hydrosodée sévère et insuffisance rénale. La rapidité du diagnostic histologique et la recherche exhaustive des autres manifestations souvent associées, notamment d’une atteinte cardiaque, conditionnent le pronostic rénal et vital. L’utilisation de techniques sensibles pour identifier la nature des dépôts amyloïdes, l’établissement de critères internationaux pour les différentes atteintes d’organe, et définissant la réponse hématologique basée sur des techniques de mesure fiable de la concentration des chaînes légères libres sériques, ont révolutionné la prise en charge de l’amylose AL. Le traitement repose sur la suppression rapide et si possible complète de la production de la chaîne légère impliquée par une chimiothérapie adaptée à la nature du clone médullaire sous-jacent. Depuis 15 ans, le développement de nouveaux protocoles de traitement a considérablement augmenté la survie rénale et globale. Les schémas modernes à base d’anticorps monoclonal anti-CD38, en accroissant considérablement les taux de réponse hématologique complète avec un profil de tolérance satisfaisant, devraient encore améliorer ces résultats. Chez les patients développant une insuffisance rénale terminale, la transplantation rénale est désormais réalisable avec des résultats satisfaisants à long terme, à condition qu’une rémission hématologique profonde ait été obtenue au préalable.

    Lire la suite >
  • Discours

    Allocution du Président pour l’année 2022

    Lire la suite >
  • Discours

    Allocution inaugurale du Président pour l’année 2023

    Lire la suite >
  • Discours

    Allocution du Secrétaire perpétuel en fin de mandat

    Lire la suite >
  • Communiqué

    Facing medical deserts: a citizen medical service

    Lire la suite >
  • Communiqué

    Réintégrer les soignants non vaccinés contre la Covid-19 reste une mauvaise option

    Lire la suite >
  • Présentation ouvrage

    Présentation de livre : Michel Lejoyeux. En bonne santé avec Montaigne. Paris: éd. Robert Laffont, 2022, 355 pages

    Lire la suite >
  • Éloge

    Éloge de René Mornex (1927–2022)

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    La recherche française face aux maladies infectieuses émergentes : de REACTing à l’ANRS- maladies infectieuses émergentes

    French research organization on emerging infectious diseases: From REACTing to ANRS emerging infectious diseases

    Jean-François Delfraissy a été Directeur de l’ANRS de juillet 2005 à décembre 2016, délégué interministériel de la lutte contre Ebola (septembre 2014–novembre 2015), Président du Conseil scientifique Covid-19 auprès du Président de La République de mars 2020 à juillet 2022.

    Des maladies infectieuses émergentes (MIE) peuvent être responsables d’épidémies, voire de pandémies bouleversant les sociétés et provoquant des crises nationales et internationales. Dans notre monde globalisé, l’urbanisation anarchique, les perturbations d’écosystèmes (déforestation, création de barrage, etc.), les modifications des conditions de cultures et d’élevage, la disponibilité croissante des transports aériens, le déplacement des populations, les changements climatiques, constituent autant de facteurs favorables à la survenue et à la propagation de pathogènes émergents ou ré-émergents comme les SARS-Cov, MERS-CoV, Ebola, Zika, grippe ou encore plus récemment SARS-CoV-2 et Monkeypox. Les États, les organisations régionales et internationales, les agences de santé et de recherche, les organisations non gouvernementales et l’industrie pharmaceutique sont aujourd’hui interpellés par la répétition de ces crises et par leurs conséquences sur les équilibres sanitaires, sociaux, économiques et politiques. Nous sommes manifestement depuis une quinzaine d’année, dans un nouveau régime de l’émergence et de la ré-émergence infectieuse. Ce nouveau régime appelle de nouvelles réponses, à hauteur des défis à relever dans l’urgence des crises épidémiques ainsi que pour mieux répondre aux enjeux de gestion de crises dans un contexte de « One health ». La recherche est un pilier essentiel dans la réponse à ces épidémies avec un double enjeu : (i) améliorer les connaissances sur la maladie, sa prévention, son traitement, son diagnostic, l’impact sur la société… et (ii) préparer et comprendre les émergences futures, « anticiper » … Au fil des épidémies survenues ces 15 dernières années, la recherche française s’est organisée et a évolué pour répondre à ces crises, de la genèse de REACTing en 2011, à la création de l’ANRS Maladies Infectieuses Émergentes en 2021.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Les cancers des voies aérodigestives supérieures induits par une infection par Papillomavirus humain : spécificités épidémiologiques, diagnostiques, pronostiques et thérapeutiques

    Head and Neck cancers induced by human Papillomavirus infection, epidemiological, diagnostic, prognostic and therapeutic specificities

    Les cancers des voies aéro-digestives sont le plus souvent liés à une intoxication alcoolo-tabagique importante. Cependant, parmi les principaux facteurs de risque, les infections par un Papillomavirus humain prennent une place de plus en plus importante. Les cancers HPV-associés présentent des caractéristiques épidémiologiques, cliniques et pronostiques très particulières qu’il convient de souligner pour permettre une prise en charge optimale.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Le syndrome du bébé secoué (SBS), l’enjeu de la fiabilité face à la fabrique de l’ignorance

    Shaken baby syndrome (SBS), the challenge of reliability in the face of ignorance

    Catherine Adamsbaum a été chargée de projet au sein de l’élaboration des recommandations de l’HAS en 2017 pour le syndrome du bébé secoué et est expert judiciaire près la Cour d’Appel de Paris, agréée par la Cour de cassation.
    Léo Coutellec déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    La maltraitance envers les enfants a été une pratique tristement courante pendant des siècles. Dans les années 70, est individualisé le syndrome dit « du bébé secoué » (SBS) pouvant survenir sans signe extérieur de violence. Depuis, les critères diagnostiques ont pu être considérablement affinés grâce aux efforts de la communauté scientifique pédiatrique multidisciplinaire internationale, aidée par les performances croissantes des nouvelles techniques d’imagerie en coupes (scanner, IRM). Les circonstances de survenue des secouements sont maintenant connues pour être stéréotypées. Plusieurs consensus et recommandations existent dans le monde entier au sujet du diagnostic de SBS pour lequel la preuve de l’acte manque souvent. Or, malgré des efforts convergents pour reconnaitre précocement cette forme de maltraitance, un courant dénialiste actif et très largement relayé par les médias, remet en cause l’existence même du SBS notamment en France en « fabriquant de l’ignorance ». Cette revue présente le contexte, les critères médicaux diagnostiques et différentiels du SBS puis fait appel à la philosophie pour comprendre le mécanisme de l’utilisation du scepticisme à des fins stratégiques et non dans un objectif d’améliorer les connaissances. La fabrique de l’ignorance ou agnotologie consiste à rendre douteux des savoirs stabilisés en y injectant de la confusion dans un objectif d’ordre économique, politique ou social. En toute hypothèse, cette situation incite à travailler sur les relations entre la science, la médecine et la société.

    Lire la suite >
  • Rapport

    Accidentologie des trottinettes électriques

    E-scooter accidents

    Avec l’expansion de l’offre de location des trottinettes électriques, l’accidentologie liée à leur utilisation est devenue un problème sanitaire majeur. Les facteurs de risque de cette nouvelle pratique de la micro-mobilité urbaine sont liés notamment à la conception des engins, au comportement des conducteurs, à l’état des voiries et au partage de l’espace public. Pour réduire le nombre d’accidents la première mesure réside dans le respect de la réglementation existante ; encore faut-il également envisager des avancées dans la conception des engins, en termes de sécurité, des règles de prévention pour les conducteurs, comportant formation et protection renforcée, ainsi qu’une réflexion sur le partage de l’espace public dans les centres urbains.

    Lire la suite >